Émission en direct avec les étudiant·es de l’Ensba Lyon
John pourrait très bien décider que piloter un avion Ryanair alors que la terre brûle de toute part n’a aucun sens.
François Aubart et Camille Pageard, en conversation avec Elise Legal autour de son livre “Problèmes de localisation” paru chez Même pas l’hiver en février 2024.
En sortant de l’école d’art, Élise Legal parcourt un monde de crises économiques, d’absurdités politiques et d’angoisses écologiques. Un monde dans lequel elle doit désormais légitimer sa démarche artistique dans des dossiers qui en font une fiction. Problèmes de localisation contient sept textes, composés d’analyses critiques, de récits personnels et de poèmes, qui racontent cette entrée dans un environnement où circulent les corps, les marchandises, les informations et les capitaux. Élise Legal s’y déplace en voiture, en co-voiturage, en train, en bus ou en avion, découvrant ce que ce monde de transaction et de fluidité fait au langage. Elle cherche à comprendre comment il est incarné, échangé et habité dans les voix des pilotes d’avion, des startupers ou du président de la République, dans les textes de loi, les formulaires de demandes de bourses, la parole de ses enseigant·es, dans les textes de théorie critique comme dans la poésie des banquiers.
- Élise Legal est artiste et autrice. Elle a étudié à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon et au Sheffield Institute of Arts. À travers une approche pluridisciplinaire qui mêle images trouvées, dessin et poésie, elle porte une attention particulière à la manière dont le langage et les corps coexistent. Elle poursuit également une thèse de recherche-création à Paris 8 qui porte sur l’agir politique de la poésie.
- François Aubart est docteur en esthétique, commissaire d’exposition indépendant, critique d’art et éditeur. Il enseigne l’histoire et la théorie de l’art à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy. Il est cofondateur de la maison d’édition Même pas l’hiver.
- Camille PAGEARD est un historien d’art. Enseignant à l’Ecole Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Lyon, son travail et ses recherches lient actuellement l’histoire de l’art, de l’édition et de la poésie contemporaine.
Par exemple pour les freinages style power slide où tu dérapes de max, ça fait plaisir quand t’en fais un qui fait beaucoup de bruit.
Moving Orchestration est un projet proposé par Lauren Tortil qui s’inscrit dans la recherche artistique qu’elle a commencé en 2021 au sujet de notre condition d’auditeur.ice contemporain.e, appareillé.e de technologies sonores portatives (oreillettes, smartphones, enceintes portatives, etc.) et des nouvelles modalités d’écoute que cela génère dans l’espace public.
Discussion avec Lauren Tortil & les performeureuseses : Anaïs, Boubou, Canar, Fripouille, Florine, Lorène et Mélodie.
Un événement organisé dans le cadre du dispositif Artistes et Sportifs associés de la Ville de Paris.
Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture.
Le rapport aux pieds et la cadence de la déambulation, ce n’est pas l’endroit où je me sens le plus à l’aise.
Moving Orchestration est un projet proposé par Lauren Tortil qui s’inscrit dans la recherche artistique qu’elle a commencé en 2021 au sujet de notre condition d’auditeur.ice contemporain.e, appareillé.e de technologies sonores portatives (oreillettes, smartphones, enceintes portatives, etc.) et des nouvelles modalités d’écoute que cela génère dans l’espace public.
Discussion radiophonique en compagnie de Johana Beaussart, Agathe Berthaux Weil et Valentina Traïanova, modérée par Anne-Lou Vicente.
Marcher dans la rue et être saisie par une mélodie semblant glisser sur le trottoir derrière soi. Se retourner, curieuse, et découvrir une femme en roller écoutant sa musique, amplifiée par une enceinte. Un corps sonore devenu instrument qui dessine par ses déplacements un territoire — son territoire. Lauren Tortil s’appuie sur cette expérience personnelle qu’elle affectionne particulièrement pour inviter quatre amies artistes à prendre librement la parole au sujet de la dimension sonore des déplacements féminins dans les espaces publics à partir de leurs vécues : Comment notre corps féminin se mouvant dans ces espaces peut-il dessiner un territoire par sa présence sonore? Comment cette présence sonore et genrée peut-elle devenir un marqueur d’appropriation de l’espace? En quoi cette présence mouvante et les bruits qui la composent peuvent-ils relever d’une tactique de subversion, d’évitement ou de défense?
Un événement organisé dans le cadre du dispositif Artistes et Sportifs associés de la Ville de Paris.
Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture.
Il y a une industrie qui s’appelle le bonheur.
À l’occasion de Nuit Blanche 2023, *Duuu s’est associé au Bureau des Heures Invisibles et a invité Bocar Niang à programmer une soirée de lectures, entretien, concert et djset pour présenter son vinyle LGMN “Loo gëm,mu nekk”.
Entretien de Bocar Niang et Théo Robine Langlois.
Le vinyle LGMN est un album de rap composé de 10 titres. L’album explore ses influences musicales grâce à la multitude des langues qui y résonnent, dont le wolof, l’anglais et le français. Ce projet musical est le fruit de 6 ans de recherche, autour de l’écriture, de la composition et de la diffusion de la musique. On traduirait « Lo gëm, mu nekk » du wolof vers le français par Advient ce en quoi tu crois. Bocar imagine le concept Lo gëm, mu nekk comme un slogan pour les jeunes sénégalais. Pour donner de l’espoir et du courage à la société sénégalaise, africaine et à sa diaspora qui désespérément, subissent les dictatures africaines, qui se perpétuent. LGMN appelle au dialogue, à l’ouverture des esprits et des mentalités, prône l’amitié, la solidarité et le respect mutuel entre habitant.es de la Terre. L’art sonore est un moyen puissant de se connecter, et de partager ensemble des “good vibes”.
Montage et mixage : Mathis Ouidir
Des corps qui sont vraiment des corps
Qui sont vraiment des corps
Toujours factices
François Aubart en discussion avec Clara Guislain autour du livre “L’attitude de la Pictures Generation – Excès, passion et manipulation” paru aux Presses du Réél.
Une étude de la Pictures Generation qui considère les émotions suscitées par les représentations sensationnelles manipulées par ces artistes.
Aux États-Unis, à la fin des années 1970, des artistes comme Dara Birnbaum, Jack Goldstein, Barbara Kruger, Louise Lawler, Sherrie Levine, Robert Longo, Richard Prince ou Cindy Sherman se mettent à reproduire des images de la publicité et du cinéma. On les nomme Pictures Generation, en référence à l’exposition Pictures et à l’essai éponyme de Douglas Crimp. Le critique affirme alors que la démarche de ces artistes, basée sur la copie, met fin à la course à l’originalité qui guidait l’art jusqu’alors. La Pictures Generation est ainsi érigée en alternative à l’expressivité bien qu’elle copie des images faites pour affecter, fasciner ou susciter le désir.
À cette période, les images des médias de masse passionnent la société : la publicité est critiquée pour sa tendance à la manipulation psychologique ; les théories féministes décortiquent les représentations des femmes dans le cinéma hollywoodien ; la contre-culture détourne les normes et les stéréotypes. Entre questions réflexives sur la pratique de l’art et préoccupations sociales de l’époque, la Pictures Generation s’invente une attitude pour manipuler les passions.
François Aubart est docteur en esthétique, commissaire d’exposition indépendant, critique d’art et éditeur. Il enseigne l’histoire et la théorie de l’art à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy. Il est cofondateur de la maison d’édition Même pas l’hiver.
Menthol Wars, Even Lower Manhattan, 1982
Rhys Chatham, Guitar Trio, 1977
Teenage Jesus And The Jerks, Orphans, 1977
Extrait sonore du film The Misfits de John Huston, 1961
Jack Goldstein, The Tornado, 1976
DNA, Blond Red Head, 1981
Réalisation/montage : Elen Huynh / Mixage : Mathis Ouidir
C’est nos trucs un peu summer hit, pour ce que ça veut dire.
Entretien de BELEC, fondateur du label FATALE par Elen Huynh dans le cadre de la soirée carte blanche à l’association FATALE enregistré en direct le 26 mai 2023.
De mai à septembre 2023, *Duuu a organisé des événements aux abords de son studio situé dans la Folie N4 au Parc de la Villette (Paris 19e).
Programmation musicale : Elen Huynh pour *Duuu radio
Montage et mixage : Mathis Ouidir et Elen Huynh
Et même chose avec les sifflets qui sont souvent utilisés, on les entendait mais ça devenait des sortes de piaillements d’oiseaux. Et en même temps un son très oppressant dans l’espace d’exposition qui contenait tout ça.
Entretien avec Patrik Pion par Benoît Lamy de la Chapelle à l’occasion de ses récentes expositions à la galerie Valeria Cetraro et au Centre d’art contemporain - La Synagogue de Delme et d’une édition publiée chez Paraguay.
Patrik Pion
La pratique artistique de Patrik Pion (né en 1954) allie sculptures, photographies, dessins, sons et vidéos dans un ensemble cohérent où chaque medium utilisé dialogue, reproduit, répond et s’accorde dans une profonde et sourde mise en abîme.
Benoît Lamy de La Chapelle est critique d’art et commissaire d’exposition. Il est directeur du Centre d’art contemporain - La synagogue de Delme.
Une émission enregistrée au studio *Duuu / La Villette
Montage : Noé Mignard
Le but c’est de pas laisser de trace. Même de laisser une trace vertueuse mais invisible.
Dans le cadre de l’exposition collective SYMBIOSIUM, Cosmogonies Spéculatives organisée par le Centre Wallonie-Bruxelles/Paris, *Duuu réalise une émission modérée par Asli Seven avec les artistes Côme Di meglio, Caroline Le Mehauté et Elise Peroi.
Du 18 mars au 6 mai 2023, la Fondation Fiminco invite le Centre Wallonie-Bruxelles/Paris, fermé actuellement pour rénovation, à investir ses espaces dans le cadre de sa Saison Trouble-Fête #Cosmogonies Spéculatives avec le projet SYMBIOSIUM, dont le cœur est une anarkhé-exposition collective axée autour des enjeux de la symbiose, des interactions entre organismes et de l’émergence de nouveaux récits sur notre temps. À cette anarkhé-exposition Manifeste, vient se greffer un programme de performances, de conférences, de projections de films d’artistes, d’ateliers, rencontres ou visites réunissant artistes, penseurs, créateurs rassemblés autour de démarches artistiques qui sondent la question du vivant, de sa temporalité irréductible, la question de la structuration de la réalité et des récits qui la virtualisent. L’exposition est conçue comme un territoire vivant à expérimenter à la faveur duquel plus de dix nouvelles œuvres seront créées et, pour certaines, juste le temps de l’exposition.
Côme Di Meglio
Artiste, diplômé de L’EnSAD École nationale supérieure des Arts Décoratifs à Paris en 2014, il vit et travaille à Marseille, actuellement en résidence de deux ans aux Ateliers de la Ville de Marseille. Son travail est montré dans des expositions de grande ampleur en France et à l’étranger, comme Art Paris Art Fair, à la Milan Design Week 2022 (salon Alcova), et dans l’exposition Jardins Partagés aux Magasins Généraux à Pantin (2023). En 2021, il reçoit le prix Planète Solidaire décerné par Art of Change 21 et Ruinart, pour la dimension écologique de sa démarche artistique. Il crée des installations et des architectures. Elles ont pour vocation de favoriser une sensibilité accrue à l’environnement et un état de présence augmenté. Ses espaces prennent sens, en accueillant des expériences collectives pour explorer nos manières d’entrer en relation. Depuis 2018, il organise les dîners enchantés d’hypnose TransitionFOOD. Introduire la nourriture dans sa pratique l’a conduit à s’interroger sur le cycle de vie des matériaux qu’il utilise. MycoTemple est le prolongement de ses recherches : faire appel à un organisme vivant pour créer une architecture immersive dont tout le cycle de vie fasse partie de l’œuvre, de sa croissance à sa disparition.
Carole Le Méhauté
Empreintes des lois de la nature, les formes poétiques de Caroline Le Méhauté interrogent intimement notre rapport au monde, à travers une réflexion sur la matière, l’espace et le temps. Comment se situer ? Comment se positionner ? Comment prendre place ? Telles sont les questions développées dans sa création. Laquelle met en perspective l’impact que nos interrogations intimes et universelles peuvent avoir sur nous, notre rapport à l’autre, à la société, au monde.
Caroline Le Méhauté est diplômée d’une maitrise en Arts plastiques avec une spécialisation en Sémiotique de l’Art à l’Université Toulouse Jean Jaurès, ainsi que du DNSEP de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Marseille d’où elle sort diplômée en 2007. Depuis lors, son travail est présenté dans des expositions personnelles et collectives dont : THE ELEMENTAL (Palm Springs, Californie); La Médiatine (Bruxelles); Block T (Dublin); Postfuhramt Ouest, (Berlin); MarseilleProvence 2013 Capitale Européenne de la Culture; Spazio Testoni (Bologne); Musée National du Burkina Faso (Ouagadougou). Ses œuvres figurent dans diverses collections privées et publiques : Fonds communal d’art contemporain (Marseille) ; Artothèque Léo Lagrange (Paris) ; 1% Collège Olympe de Gouges (Marseille). Elle reçoit les Prix Carré sur Seine 2020 et Art [ ] Collector 2020.
Elise Peroi
Le travail d’Elise Peroi, s’inspire de techniques ancestrales propres au tissage, à la tapisserie et aux arts dits textiles, pour lesquels, la notion du geste, du faire, acquiert autant de valeur que le résultat. C’est un travail dans lequel la notion de temps et de patience prend aussi toute son importance. Dès 2015, Elise Peroi est invitée à participer à la résidence organisée par la Fondazione Aurelio Petroni. Elle y développe sa volonté de concilier et de brouiller les interfaces présents entre l’artisanat, la performance et les arts plastiques en général. Soutenue dans sa démarche par les Halles de Schaerbeek, elle s’intéresse, depuis 2016, à la mise en oeuvre de performances textiles en s’inspirant des techniques du tissage et de la danse contemporaine. Ces recherches donneront lieu à une collaboration avec la danseuse et chorégraphe Mui Cheuk-Yin avec qui elle performera à Bruxelles et à Hong Kong.
L’artiste participe à de nombreuses expositions collectives depuis 2015 tant en France qu’en Belgique (Là où se trouve la forêt, Botanique, Bruxelles (BE) ; Faire Sillons, Centre Culturel de La Tour à Plomb, Bruxelles (BE) ; Foresta, Le Bel Ordinaire, Pau (FR) ; Inspire, Iselp, Bruxelles ; Island/ish, Instituto Italiano di Cultura, Bruxelles, etc.). Elle est régulièrement invitée pour des résidences dans le cadre de son travail de plasticienne ou de performeuse : La Bellone, Bruxelles, ; La Serre – arts vivants, Montréal (CA) ; Fédération Wallonie- Bruxelles, Île de Comacina (IT) ; Fap, San Cipriano Picentino (IT), etc.
Asli Seven
Asli Seven est curatrice et écrivaine vivant et travaillant entre Paris et Istanbul. Ses recherches portent sur les formes de violence épistémique et infrastructurelles telle qu’elles s’incarnent à travers l’environnement construit, avec un intérêt pour les pratiques de terrain, de fiction critique et processus de co-création comme méthodes régénérateurs, de soins et de création de communautés.
Une émission diffusée en direct le 17 mars 2023 depuis la Fondation Fiminco.
Réalisation : Noé Mignard
Marcher à cinq heures du matin. À trois heures du matin. À deux heures de l’après-midi. À midi. À minuit.
Conversation entre Elena Biserna et Matthieu Saladin autour de l’ouvrage Walking from Scores, anthologie de partitions verbales et graphiques à utiliser en marchant, depuis Fluxus jusqu’aux œuvres critiques d’artistes actuels, en passant par la tradition des musiques expérimentales et la performance, réunies et présentées par Elena Biserna.
Walking from Scores est une collection d’une centaine de protocoles, instructions, partitions textuelles et graphiques non site-specific centrés sur la marche, l’écoute et la production sonore dans l’espace urbain.
La collection explore la relation entre l’art et le quotidien, les dynamiques du son et de l’écoute dans divers milieux, mais aussi la frontière (poreuse) entre artiste et public, à partir de deux prémisses : un intérêt pour la marche envisagée comme pratique et tactique relationnelle nous permettant de lire et de ré-écrire l’espace ; une interprétation de partitions comprises comme invitations ouvertes et catalyseurs d’actions, à l’instar de la tradition des event scores Fluxus.
Cette collection s’est constituée pas à pas, au fil des ans et d’échanges avec des artistes. Elle réunit à ce jour les contributions de plus de soixante artistes et collectifs travaillant dans les domaines de la musique, de la littérature, des arts visuels, de la performance, de la danse et de l’activisme, des années 1960 à nos jours. Certain·es artistes sont lié·es à Fluxus (Alison Knowles, Nam June Paik, Yoko Ono, Dick Higgins, Milan Knížák…), au Scratch Orchestra ou à la scène expérimentale britannique (Cornelius Cardew, Michael Parsons, Christopher Hobbs) ; d’autres ont commencé leur carrière dans les années 1960 (Esther Ferrer, Simone Forti, Pauline Oliveros, Max Neuhaus, Anna et Lawrence Halprin, Alvin Lucier, Giuseppe Chiari, etc.) ; d’autres encore sont des artistes des générations suivantes (G. Douglas Barrett, Ligia Lewis, Viv Corringham, Franziska Windisch, Seth Cluett, Bill Dietz, Haytham El-Wardany, Jérôme Giller, etc.) et parfois des collectifs (Blank Noise, Ultra-red, Standards, OpenCity).
Une émission enregistrée au studio *Duuu le 23 novembre 2022.
Réalisation : Paul Castillon
Sur quoi on marche ? On marche sur des histoires. Là, on marche sur une histoire, ça permet aussi de lever la tête et de regarder ce qui se passe autour.
Conversation avec Guillaume Leblon et François Piron
Guillaume Leblon est un sculpteur qui envisage l’exposition comme une expérience, plutôt qu’une simple présentation d’objets. Ses expositions répondent à un lieu, à une institution, elles cherchent des échappées, rendent compte de rapports de force. Elles mettent au premier plan une relation physique, concrète, matérielle, entre le public, les œuvres et le lieu, et elle est conçue comme un paysage que l’on traverse, ici à la frontière entre l’intérieur et l’extérieur du Palais de Tokyo, puisque l’expérience se poursuit sur le parvis et autour du bassin.
Une émission enregistrée au Palais de Tokyo le 21 octobre 2022.
Réalisation : Paul Castillon
J’ai redessiné la semelle de mes chaussures en y mettant des oreilles.
Conversation avec Lauren Tortil, artiste sonore et chercheuse, quelque part entre Syracuse, Pleumeur-Bodou et l’intérieur d’une oreille.
Extraits lus :
La course au mouton sauvage, Haruki Murakami, 1982
L’Obvie et l’Obtus, Essais critiques III, Roland Barthes, 1992
De l’auscultation médiate, ou traité du diagnostic des maladies des poumons et du cœur, fondé principalement sur ce nouveau moyen d’exploration, R.T.H. Laennec, 1819
Sons entendus :
Succession, saison 2, épisode 6, HBO
Enregistrement dans l’oreille de Denys à Syracuse, Lauren Tortil, 2018
Profondo rosso, Dario Argento, 1975
Extrait de la vidéo En libre suspens, Lauren Tortil, 2017
Breathing Room, Hildegard Westerkamp, 1990
Extrait de The Missing Voice, Janet Cardiff, 1999
Enregistrement personnel avec un dictaphone analogique, Lauren Tortil, 2022
Une émission enregistrée au studio de *Duuu le jeudi 6 octobre 2022.
Lectures: Franck Balland
Réalisation : Valentin Fleury
Passerelles, échangeurs et rampes de sortie firent pour moi figures de ruines Maya.
À l’occasion d’une résidence estivale dans les studios de *Duuu, Idoine a travaillé avec la comédienne Marie Champion à une émission en écho au numéro du magazine Idoine & Sissy Hankshaw.
Originaire de South Richmond, Virginie, Sissy Hankshaw est née dans les années Eisenhower et vit aujourd’hui dans les Dakotas. Sissy est dotée de pouces remarquables notamment par leur taille - emblèmes d’émancipation et d’inadaptation. Grâce à eux, elle a acquis une grande liberté et a régné sur l’auto-stop, art entendu non pas comme moyen mais comme acte essentiel. Elle a ainsi construit une vision auto-stopienne du monde faite de rythmes, de nuances, et de tensions spatiales : une habitation poétique et magique de l’espace et du temps. À la déclaration de Courbet “Je suis mon propre gouvernement”, Sissy substituerait sans doute : “Soyez votre propre fête”.
Une émission réalisée par l’équipe de la maison d’édition Idoine, lors d’une résidence estivale déroulée au studio *Duuu du 1er au 7 août 2022.
Avec Coralie Guillaubez, Éléonore Pano-Zavaroni, Pascale Riou et Marie Champion.
Montage : Paul Castillon et Oscar Berger
C’est une vision plutôt analytique de la pose.
Craig Owens (1950-1990) a bouleversé la théorie de l’art en une décennie d’intense travail. À la fin des années 1970, aux États-Unis, il s’engage dans l’aventure intellectuelle postmoderne, en quête d’alternatives à un discours moderniste cramponné aux problèmes formels. Owens se penche sur des pratiques artistiques conçues à la croisée des médiums, comme celles de Robert Smithson ou de Trisha Brown. Lecteur des philosophes poststructuralistes, il soutient que les oeuvres se composent de signes ouverts à l’interprétation. Owens place ainsi les spectateur·ices au premier plan, tout en apportant une inscription théorique inédite aux performances de Laurie Anderson et aux oeuvres postconceptuelles de Barbara Kruger, Cindy Sherman, Sherrie Levine ou Martha Rosler.
Une émission radiophonique de la maison d’édition Même pas l’hiver, à propos de Craig Owens, Le discours des autres paru le 6 juillet 2022.
Un entretien entre François Aubart et Gaëtan Thomas, enregistré le 14 septembre 2022 au studio *Duuu / Folie N4.
Réalisation : Valentin Fleury
Montage : Oscar Berger
Lectures : Juliette Hage
Je fume une cigarette et elle me tombe des mains. Je n’ai aucune force et j’adore ça.
Qu’est-ce qu’un auteur, un cadeau, une œuvre d’art, un poème, un objet artisanal ou une marchandise ? Comment l’art peut avoir un effet dans des contextes ou l’économie semble tout expliquer ? Comment construire une idée d’auteur qui permette d’entremêler poésie et réalité ?
À l’occasion de sa visite à Paris pour son exposition individuelle à la Galerie Campoli Presti, Inès Dahn échange avec l’artiste argentine Fernanda Laguna sur son travail artistique et son écriture, mais aussi sur ses espaces d’art et son activisme dans le quartier de Villa Fiorito, dans la banlieue de Buenos Aires. Dans cette émission trilingue, nous discutons en anglais et nous partageons trois poèmes récemment traduits au français par Bertrand Rigaux, lus également en espagnol par l’artiste.
Fernanda Laguna (née en 1972, à Buenos Aires) est une artiste multidisciplinaire qui occupe différents sites de production, matériels et immatériels. Son espace d’art, libraire et magasin de cadeaux « Para vos… Norma Mía ! », son roman « El fuego entre nosotras », son école d’art « Belleza y Felicidad » précaire de Villa Fiorito, les t-shirts serigraphiés du collectif féministe Ni Una Menos Fiorito, ses peintures en cadre d’osier et ses dessins sont autant d’interphases permanentes entre l’art, la vie et une certaine forme de fantaisie. Face au modèle de l’artiste professionnel et bureaucratisé, elle remplace la croyance dans l’autorité de l’œuvre d’art polie et érudite par une approche intuitive, imaginative et engagé du rôle de l’artiste. Laguna a récemment eu une exposition personnelle au Drawing Center, à New York (2022). Laguna a également présenté une exposition à l’Institute for Contemporary Art de la Virginia Commonwealth University, à Richmond (2021). Son travail a fait partie de l’exposition Take Me (I’m yours) organisée par Christian Boltanski, Hans Ulrich Obrist et Chiara Parisi à la Villa Medici, Rome (2018) ; et Casa Tomada organisée par José Luis Blondet, Ruba Katrib et Candice Hopkins, SITE Santa Fe, NM, (2018).
Une émission réalisée par Paul Castillon
Lecture des textes en espagnol : Fernanda Laguna
Lecture des textes en français : Juliette Hage
Pour paraphraser Marie-Claude, on ne construit pas une maison sur le cratère d’un volcan
Idoine poursuit la discussion initiée dans le dernier numéro avec Julia Burtin Zortea, traductrice, autrice et compagne de route de plusieurs revues indépendantes (Panthère Première, Jef Klak, Z, Article11…). Il est question de violence institutionnelle, d’économie, d’auto-défense.
Une émission enregistrée en direct le 17 juin depuis Les Limbes (Saint-Étienne)
It’s summer, and all the kids are on the beach, drinking beers, smoking pot, eating acid and watching for the perfect wave.
TOP STORIES: New York City in 1979/1981, photographs by Anne Turyn and ephemera of the TOP STORIES era.
TOP STORIES était un périodique de prose publié de 1978 à 1991 par l’artiste Anne Turyn à Buffalo, New York, et à New York City. Au cours de ses vingt-neuf numéros, il a servi de plateforme à la fiction et à l’art expérimental, par le biais de parutions Top Stories mettait principalement en vedette des artistes femmes, bien que, selon Turyn, quelques hommes “s’y soient glissés comme collaborateurs”.
Bien qu’il s’agisse avant tout d’un “périodique en prose” (comme l’indique souvent sa signature), les numéros variaient en termes de forme et d’esthétique, repoussant les limites de ce que la prose pouvait être et, de temps à autre, échappant complètement au genre. En fait, les seuls paramètres exigés des participants étaient que le logo et la liste des numéros du périodique figurent respectivement sur les couvertures avant et arrière.
Une émission enregistrée à Giselle’s Books, à Marseille, le 17 avril 2022.
Enregistrement :
Lectures : Fëlix Pap, Bea Bottomey, Madison Bycroft, Brontë Scott, Carisa Bledsoe et Aki Yamouridis.
Musique : Elia David
Montage : Valentin Fleury
Le bourgeois peut écouter du rap, et c’est plus considéré comme étant un objet dégradé.
Que l’on pense au livre Postcritique paru en 2019, au podcast de Médiapart « L’esprit critique » depuis septembre, au livre Cantique de la critique paru cet automne, il y a aujourd’hui une actualité autour de la critique. C’est une actualité qui entend renouer avec une exigence du regard, elle raconte d’abord un désir d’intelligence de nos objets et de l’époque.
Revue Incise (éditée par le T2G) a aussi été conçue dans cet esprit, à partir du constat que quelque chose de la critique laissait à désirer aujourd’hui. Que nous ne disposions pas d’un concept de critique à même de nous aider à penser à la hauteur exigée par les événements. Aussi c’est autour de ce qui fait obstacle à l’exercice de la critique que nous voudrions ouvrir cette rencontre. Partir concrètement de ce qui, dans nos vies d’intellectuel·les, de spectateur·trices, de lecteur·trices, nous entrave pour déployer ce que nous pourrions commencer à imaginer comme étant une pensée critique. Et, pour ce faire, échanger entre praticiennes et praticiens, à partir du théâtre et d’autres champs.
Une émission enregistrée le 11 mars 2022 au Théâtre de Gennevilliers.
Enregistrement : Léo Roche
Montage et Mixage : Oscar Berger
J’avais déjà dans ma réserve d’images une photo d’elle dans un film de vampires.
Nina Childress et Fabienne Radi sont sur une radio.
Nina tombe le pinceau, Fabienne attrape le stylo.
Une autobiographie de Nina Childress par Fabienne Radi est paru aux éditions des Beaux-Arts de Paris.
Ce livre raconte la vie de l’artiste-peintre Nina Childress. On y croise un camion de glaces en Californie, une sculpture de Picasso à New-York, des piscines au Texas, le milieu punk parisien des années 80, des artistes de la scène française des années 90, une famille de rats, un cheval, des couples de nudistes et une paire de culottes. On a l’occasion de rencontrer indirectement Sylvie Vartan, Hedy Lamarr, Simone de Beauvoir, Britt Ekland, Kate Bush et Sissi impératrice d’Autriche. On peut apprendre des choses sur la peinture, les crêpes, les soeurs jumelles, les coupes de cheveux et les galeristes.
Une proposition d’Alice Malinge avec Nina Childress et Fabienne Radi
Une émission enregistrée le 31 mars dans le studio de *Duuu.
Réalisation : Valentin Fleury
J’ai remis les crevettes dans l’eau de la Seine pour essayer d’arranger les choses au maximum.
Claire Luna, Andy Rankin, Karin Schlageter et Asli Seven : récits d’expérience
Entretien avec Thomas Conchou
La Cité internationale des arts et le Centre national des arts plastiques se sont associés pour créer un programme de résidence pour les commissaires d’expositions et critiques d’art de la scène française.
La Cité internationale des arts et le Centre national des arts plastiques se sont associés pour créer un programme de résidence pour les commissaires d’expositions et critiques d’art de la scène française. *Duuu réalise une série d’entretiens menés par Thomas Conchou avec les commissaires lauréats de ce programme :
Jade Barget
Claire Luna
Akim Pasquet
Baptiste Pinteaux
Julien Ribeiro
Andy Rankin
Karin Schlageter
Asli Seven
Elsa Vettier
Un cycle d’émissions réalisé en partenariat avec le Cnap.
Entretien enregistré au studio *Duuu le 16 février 2022.
Réalisation : Valentin Fleury et William Maurice.
Dans ces moments de visibilité compromise, comment est-ce qu’on continue à faire sens ?
Jade Barget
Entretien avec Thomas Conchou
La Cité internationale des arts et le Centre national des arts plastiques se sont associés pour créer un programme de résidence pour les commissaires d’expositions et critiques d’art de la scène française.
La Cité internationale des arts et le Centre national des arts plastiques se sont associés pour créer un programme de résidence pour les commissaires d’expositions et critiques d’art de la scène française. *Duuu réalise une série d’entretiens menés par Thomas Conchou avec les commissaires lauréats de ce programme :
Jade Barget
Claire Luna
Akim Pasquet
Baptiste Pinteaux
Julien Ribeiro
Andy Rankin
Karin Schlageter
Asli Seven
Elsa Vettier
Un cycle d’émissions réalisé en partenariat avec le Cnap.
Entretien enregistré au studio *Duuu le 24 février 2022.
Réalisation : Valentin Fleury et William Maurice.