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09.11.24
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Du jeudi 7 au dimanche 10 novembre, *Duuu Radio est au salon de l’édition indépendante Offprint 2024.

*Duuu émet en direct de l’Auditorium du Pavillon de l’Arsenal pour une série d’entretiens avec des éditeurs, des graphistes et des artistes, réalisée en partenariat avec le Centre national des arts plastiques (Cnap). Les émissions sont menées par Victoire Le Bars.

Samedi 9/11

  • 14h : Pierre Bal-Blanc présente l’exposition dont il est le commissaire La République (Cynique), contre récit de l’histoire de la performance, du 13 novembre au 1 décembre 2024 au Palais de Tokyo.

  • 16h : Antoine Lefebvre et le collectif Objet Papier présentent Print-it, l’aventure ARTZINES ! projet de recherche et de publication web to print sur la culture des fanzines.

  • 17h : Jagna Ciuchta, Émilie Renard et Martha Salimbeni présentent la monographie de l’artiste publiée par Mousse publishing, Je dilaté, images liquides et plantes carnivores.

Dimanche 10/11

  • 14h : Julie Pellegrin échange, en compagnie de l’artiste Myriam Lefkowitz, sur son livre (Non) Performance. A Daily Practice publié par T&P Publishing.

  • 16h : Rosanna Puyol Boralevi et Nina Kennel, éditrices et traductrices de l’ouvrage JJ, Tartine-moi et autres textes, paru aux éditions Brook liront des textes de de l’autrice, critique de danse et performeuse Jill Johnston.

En public et en direct sur *Duuu depuis l’Auditorium du Pavillon de l’Arsenal - 21 Boulevard Morland, 75004 Paris
Entrée libre

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30.04.20
Matthieu Saladin. Précipités de lenteur : Gavin Bryars, The Sinking of the Titanic
Matthieu Saladin, Émile Ouroumov
60'59"
Pièce (156)
Pièce (156)
30.04.20
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Matthieu Saladin Précipités de lenteur, 2019
Précipités de lenteur Le projet Précipités de lenteur de Matthieu Saladin existe sous la forme d’une playlist d’œuvres musicales accompagnée d’un essai d’économie politique de la musique. Il interroge l’idéologie de l’accélération qui gouverne aujourd’hui notre société, à travers l’analyse de diverses expérimentations sonores menées sur le ralentissement. À l’heure du trading à haute fréquence, de l’occupation 24/7 du temps de vie, de l’apologie de la mobilité et de l’augmentation généralisée du rythme des changements sociaux, ces expériences constituent autant de critiques en acte, de tentatives de temporisation, sinon de replis face aux impératifs de l’accélération.

Gavin Bryars, The Sinking of the Titanic (1969-72), composition musicale, 60’13
The Sinking of the Titanic L’œuvre expérimentale The Sinking of the Titanic [Le naufrage du Titanic, 1969-72] du compositeur minimaliste anglais Gavin Bryars est l’une des pièces qui font partie de Précipités de lenteur. Écrite alors qu’il enseigne à l’Art College de Portsmouth, Bryars tâche de traduire sous forme de partition le naufrage du Titanic. L’histoire est connue : ayant heurté un iceberg le 14 avril 1912 à 23h40, le navire considéré à l’époque comme une prouesse technologique sombre lentement mais sûrement au fond de l’océan, ayant totalement disparu de la surface des eaux quelques heures après la collision. La légende dit que l’orchestre aurait continué à jouer de la musique jusqu’à l’engloutissement complet du paquebot. À partir d’une importante recherche documentaire, Bryars recompose, à travers une série de variations d’un thème joué lors du naufrage, la transformation acoustique de l’environnement sonore inhérente à l’immersion progressive du transatlantique. Comme l’écrit le compositeur : « la musique passe par différents états, donnant à entendre une lente descente vers le fond de l’océan, où se déploie une gamme de phénomènes d’écho et de diffraction, mélangés à une atténuation considérable des hautes fréquences. » Mais peut-être peut-on plus largement entendre dans les langueurs de son orchestration le devenir englouti de l’accélération. Elle qui n’avait connu que fulgurance fait à présent l’expérience d’une agonie dont le rythme même contrarie sa nature. L’accélération stoppée nette dans sa course s’engouffre inexorablement.

PROGRAMME DIFFUSÉ DANS LE CADRE DE « CHANSONS POUR MÉNAGE SEUL. UNE EXPOSITION RADIOPHONIQUE ET PANDÉMIQUE » (CUR. ÉMILE OUROUMOV)

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