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18.01.25
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Le collectif « À voix haute » s’arrête à Troyes afin de faire entendre dans l’Aube les textes de femmes ayant traversé l’histoire de la Psychothérapie Institutionnelle, ici et ailleurs, de la première moitié du 20ème siècle à aujourd’hui.

Pour cette occasion, le collectif a choisi de déplier la question du passage, d’une discipline à une autre, d’un territoire à un autre, et la façon dont y circulent les corps, dans ce que l’on pourrait nommer une poétique du désir. Le collectif fera résonner entre elles les voix d’Hélène Chaigneau, Marie Depussé, Lise Gaignard, Joana Maso, Agnès Masson, Ginette Michaud, Danielle Roulot, Danielle Sivadon, Rose-Marie Lepage et Treize, qui, par leurs travaux, contribuent à faire vivre la Psychothérapie Institutionnelle, tant sur le plan clinique, théorique, esthétique que, évidemment, politique.

Après le Palais de Tokyo, la galerie Treize et la radio *Duuu, « À voix haute » remercie l’Association APAT (Actualité Pour la Psychanalyse à Troyes) de les accueillir pour cette occasion.
Avec Agathe Boulanger, Sybille Chevreuse, Carine Lendrin, Lena Monnier, Graziela Susin, Camille Zuber.

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30.04.20
Matthieu Saladin. Précipités de lenteur : Gavin Bryars, The Sinking of the Titanic
Matthieu Saladin, Émile Ouroumov
60'59"
Pièce (156)
Pièce (156)
30.04.20
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Matthieu Saladin Précipités de lenteur, 2019
Précipités de lenteur Le projet Précipités de lenteur de Matthieu Saladin existe sous la forme d’une playlist d’œuvres musicales accompagnée d’un essai d’économie politique de la musique. Il interroge l’idéologie de l’accélération qui gouverne aujourd’hui notre société, à travers l’analyse de diverses expérimentations sonores menées sur le ralentissement. À l’heure du trading à haute fréquence, de l’occupation 24/7 du temps de vie, de l’apologie de la mobilité et de l’augmentation généralisée du rythme des changements sociaux, ces expériences constituent autant de critiques en acte, de tentatives de temporisation, sinon de replis face aux impératifs de l’accélération.

Gavin Bryars, The Sinking of the Titanic (1969-72), composition musicale, 60’13
The Sinking of the Titanic L’œuvre expérimentale The Sinking of the Titanic [Le naufrage du Titanic, 1969-72] du compositeur minimaliste anglais Gavin Bryars est l’une des pièces qui font partie de Précipités de lenteur. Écrite alors qu’il enseigne à l’Art College de Portsmouth, Bryars tâche de traduire sous forme de partition le naufrage du Titanic. L’histoire est connue : ayant heurté un iceberg le 14 avril 1912 à 23h40, le navire considéré à l’époque comme une prouesse technologique sombre lentement mais sûrement au fond de l’océan, ayant totalement disparu de la surface des eaux quelques heures après la collision. La légende dit que l’orchestre aurait continué à jouer de la musique jusqu’à l’engloutissement complet du paquebot. À partir d’une importante recherche documentaire, Bryars recompose, à travers une série de variations d’un thème joué lors du naufrage, la transformation acoustique de l’environnement sonore inhérente à l’immersion progressive du transatlantique. Comme l’écrit le compositeur : « la musique passe par différents états, donnant à entendre une lente descente vers le fond de l’océan, où se déploie une gamme de phénomènes d’écho et de diffraction, mélangés à une atténuation considérable des hautes fréquences. » Mais peut-être peut-on plus largement entendre dans les langueurs de son orchestration le devenir englouti de l’accélération. Elle qui n’avait connu que fulgurance fait à présent l’expérience d’une agonie dont le rythme même contrarie sa nature. L’accélération stoppée nette dans sa course s’engouffre inexorablement.

PROGRAMME DIFFUSÉ DANS LE CADRE DE « CHANSONS POUR MÉNAGE SEUL. UNE EXPOSITION RADIOPHONIQUE ET PANDÉMIQUE » (CUR. ÉMILE OUROUMOV)