04.07.25
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De juin à octobre, *Duuu organise des événements aux abords de son studio situé dans la Folie N4 au Parc de la Villette (Paris 19e)

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La Pâte est une émission musicale pour nourrir les oreilles, proposée par Paul Lepetit pour *Duuu. Un concert live et une discussion pour tenter de comprendre comment chaque artiste procède à ce lent travail du pétrissage, comment de son imaginaire naissent la matière, l’ambivalence des rêveries et la beauté de son geste. Chaque concert est suivi d’un dj-set.

Le 4 juillet 2025, La Pâte donne carte blanche à Fiesta en el vacío, qui invite Sara Lehad & Tina Tuner à *Duuu / Folie N4, pour des concerts et un dj-set en public retransmis en direct.

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19h - Plateau radio en présence des invité·es de la soirée, à l’occasion du lancement du Vinyle de Fiesta en el vacío & Sara Lehad, édité par *Duuu.

20h - Le projet de performance musicale de Sara Lehad explore le “no-input mixing”, où le feedback entre la sortie et l’entrée d’une console de mixage interagit avec des effets et des enregistrements vocaux, créant une écoute incarnée entre le corps et la machine.

21h - Fiesta en el vacío est le projet solo de Luna María Cedrón. Sa musique s’inspire de la folk occitane, et de la chanson militante des années 70. Ses textes, à la fois drôles et préoccupants, prennent un nouvel élan avec des morceaux plus dépouillés, aux sonorités pop-rock. En concert, elle interprète ses propres compositions, des palos du cante jondo comme la seguiriya, ainsi que des reprises du folklore latino-américain.

22h - À l’origine de la chaîne YouTube post clubbing depression, Tina Tuner documente les musiques mutantes et fait partie de l’organisation de club nights alternatives scorpion métal.

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📆 Vendredi 4 juillet 2025
⏰ De 19h00 à 23:00
☀️ Événement en plein air, ouvert et gratuit
🍺 Bar sur place
📡 En direct et en réécoute sur www.duuuradio.fr
📌 Plan d'accès - Folie N4, Parc de la Villette

Avec le soutien du Ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France

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30.04.20
Matthieu Saladin. Précipités de lenteur : Gavin Bryars, The Sinking of the Titanic
Matthieu Saladin, Émile Ouroumov
60'59"
Pièce (156)
Pièce (156)
30.04.20
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Matthieu Saladin Précipités de lenteur, 2019
Précipités de lenteur Le projet Précipités de lenteur de Matthieu Saladin existe sous la forme d’une playlist d’œuvres musicales accompagnée d’un essai d’économie politique de la musique. Il interroge l’idéologie de l’accélération qui gouverne aujourd’hui notre société, à travers l’analyse de diverses expérimentations sonores menées sur le ralentissement. À l’heure du trading à haute fréquence, de l’occupation 24/7 du temps de vie, de l’apologie de la mobilité et de l’augmentation généralisée du rythme des changements sociaux, ces expériences constituent autant de critiques en acte, de tentatives de temporisation, sinon de replis face aux impératifs de l’accélération.

Gavin Bryars, The Sinking of the Titanic (1969-72), composition musicale, 60’13
The Sinking of the Titanic L’œuvre expérimentale The Sinking of the Titanic [Le naufrage du Titanic, 1969-72] du compositeur minimaliste anglais Gavin Bryars est l’une des pièces qui font partie de Précipités de lenteur. Écrite alors qu’il enseigne à l’Art College de Portsmouth, Bryars tâche de traduire sous forme de partition le naufrage du Titanic. L’histoire est connue : ayant heurté un iceberg le 14 avril 1912 à 23h40, le navire considéré à l’époque comme une prouesse technologique sombre lentement mais sûrement au fond de l’océan, ayant totalement disparu de la surface des eaux quelques heures après la collision. La légende dit que l’orchestre aurait continué à jouer de la musique jusqu’à l’engloutissement complet du paquebot. À partir d’une importante recherche documentaire, Bryars recompose, à travers une série de variations d’un thème joué lors du naufrage, la transformation acoustique de l’environnement sonore inhérente à l’immersion progressive du transatlantique. Comme l’écrit le compositeur : « la musique passe par différents états, donnant à entendre une lente descente vers le fond de l’océan, où se déploie une gamme de phénomènes d’écho et de diffraction, mélangés à une atténuation considérable des hautes fréquences. » Mais peut-être peut-on plus largement entendre dans les langueurs de son orchestration le devenir englouti de l’accélération. Elle qui n’avait connu que fulgurance fait à présent l’expérience d’une agonie dont le rythme même contrarie sa nature. L’accélération stoppée nette dans sa course s’engouffre inexorablement.

PROGRAMME DIFFUSÉ DANS LE CADRE DE « CHANSONS POUR MÉNAGE SEUL. UNE EXPOSITION RADIOPHONIQUE ET PANDÉMIQUE » (CUR. ÉMILE OUROUMOV)

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