La matinale dédiée à l’actualité de la création contemporaine, tous les mercredis de 9:15 à 10:00 en direct sur *Duuu Radio.
Avec ce mois-ci : Justin Morin, Pascal Montfort et Julie Duval (accompagnée Juliette Bayi).
Quand on faisait des émissions, […] on la récupérait pas, la bande. C’est un château de sable. Il est beau, tac, et puis le vent, et puis la marée, et puis voilà c’est fini. Viens, on en fait une autre.
*Duuu radio a récemment acquis un graveur de vinyles afin de réaliser des micro-éditions de projets sonores. Cet outil permet de graver des disques vinyles à l’unité, à vitesse réelle.
À l’occasion de ses 10 ans, *Duuu propose l’édition de 10 vinyles de 10 exemplaires chacun, issus des archives de la radio, ainsi qu’un projet inédit réalisé à l’occasion de l’exposition.
Le neuvième vinyle de cette série présente une série d’entretien proposé par Simon Ripoll-Hurier avec la participation de Franck Leibovici, Lisa Nelson, Xavier Antin et Gilles Davidas, diffusée sur *Duuu pour la première fois en 2014.
Une émission composée par Simon Ripoll-Hurier.
Le fusil était tombé à peu près à 5 mètres de lui, il n’était pas en mesure de le récupérer.
Je suis arrivé, je l’ai tué, je l’ai découpé avec la machette, et puis j’ai récupéré le fusil.
Pourquoi lisons-nous #9
Lire, collecter
Avec Franck Leibovici & Abigail Lang
Quelle est la frontière entre le réel et la poésie ?
En conversation avec le poète et artiste Franck Leibovici nous nous demanderons comment la poésie peut produire des outils d’enquête pour explorer des masses de données, témoignages ou archives.
Nous échangerons sur l’histoire de l’enquête littéraire en France et aux États-Unis et sur les liens entre ces deux traditions, de Charles Reznikoff à Emmanuel Hocquard. Et nous dialoguerons avec Franck Leibovici sur sa méthode, qui tente comprendre cette échelle de la masse (de documents, de données, d’images) au moyen de dispositifs poétiques.
Pourquoi lisons-nous est une enquête sur la lecture comme expérience. Cette enquête est menée à travers le recueil de témoignages de lecteur·trice·s divers.es ainsi qu’un cycle de forums animés par des universitaires, écrivain.e.s et d’artistes sur nos manières de lire et façons d’être. À l’instar du « texte ouvert » tel que le définit Lyn Hejinian, ici, la hiérarchie traditionnelle entre l’auteur et ses lecteurs·trice·s se dissout et se rééquilibre. Chaque témoin, chaque lecteur·trice, chaque universitaire, artiste et écrivain·e est une co-enquêteur·trice dans cette communauté d’expériences.
Ce cycle a été créé par Christopher Alexander Kostritsky Gellert, poète et artiste.
Une émission réalisée en partenariat avec le Service commun de la documentation de l’Université de Paris et la Fondation des Etats-Unis, enregistrée le 28 janvier 2020 à la Bibliothèque des Grands Moulins - Université de Paris.
Enregistrement et mixage : Léo Roche
Jingle : Juliette Sebes
And of course on the radio you can’t hear pictures, but in a way you can, because the pictures are also sound poems.
À l’occasion de l’exposition «La voix libérée» au Palais de Tokyo, *Duuu a programmé le vendredi 26 avril une soirée autour de la poésie sonore, confiée aux commissaires de l’exposition Eric Mangion et Patrizio Peterlini.
Avec Martin Bakero, Anne-James Chaton, Giovanni Fontana, Jérôme Game, Zuzana Husárová, Katalin Ladik, Anne Le Troter, Franck Leibovici, et Jörg Piringer.
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(0’00’00”) Martin Bakero
(0’15’00”) Eric Mangion, Patrizio Peterlini et Anette Lenz
(0’29’39”) Zuzana Husárová
(0’37’02”) Anne Le Troter
(0’43’58”) Giovanni Fontana
(01’06’10”) Katalin Ladik
(01’18’07”) Anne-James Chaton
(01’33’37”) Jörg Piringer
(01’405’59”) Franck Leibovici
(02’02’53”) Jérôme Game
Une émission réalisée en direct le 3 mai 2019 depuis le studio *Duuu/Folie N4.
I do not know, I do not know.
« un filibuster est une technique d’obstruction parlementaire qu’utilisent les sénateurs américains pour empêcher le vote d’une loi. le filibuster consiste simplement à garder la parole sur une durée excessive pour retarder le moment fatidique du vote, tout en espérant que les discours menés pendant ces jours et ces nuits accroîtront le nombre d’opposants à la loi. durant certains filibusters, ont pu être lus des oeuvres de shakespeare ou de victor hugo, l’annuaire téléphonique, des recettes de cuisine. le record à ce jour est de 24 heures 18 minutes ininterrompues (conquis par strom thurmond lorsqu’il tenta vainement de s’opposer au civil right act en 1957).
celui du sénateur huey long, le 12 juin 1935, dura plus de 15 heures.
contrairement à la représentation qu’en fait capra dans mr smith goes to washington, il ne s’agit pas réellement d’un long et continu monologue, empli de pathos, mais d’un dispositif collectif où de nombreux sénateurs interviennent, au moyen d’un ensemble de règles complexes qui autorisent la prise de parole sous certaines conditions. tout le jeu consiste alors à faire tomber sournoisement l’adversaire dans un piège pour lui faire “perdre le floor”. filibuster (une lecture) est une tentative de montrer un type de parole politique qui, loin des clichés et des grandes envolées rhétoriques, assume néanmoins sa dimension de performance. une véritable duration piece.
en 1937, le dessinateur al taliaferro nomma l’un des neveux de donald duck (riri, fifi et loulou en français) “huey” en référence à huey long (les deux autres s’appelant “dewey” en référence au gouverneur républicain de new york thomas edmund dewey, et “louie” en référence à un animateur de disney, louis schmitt). »
(franck leibovici)
Filibuster (une lecture)
Franck Leibovici, 2013.
Une lecture par Vanessa Place.
Il y a des parallèles évidents entre ce qu’on vient de raconter de votre exposition et les principes qui gouvernent cette exposition dans le sens où le discours est premier et qu’il s’agit d’en proposer une transcription abordable, lisible.
Comment se faire raconter les guerres par un grand-père mort w/ Jean-Yves Jouannais.
Nous sommes réunis à la Villa Arson, où en juin dernier, a eu lieu trois expositions réalisées par des auteurs dont le point commun est de placer l’oralité et la transmission au cœur de leurs préoccupations, de lier la connaissance à l’exercice de l’art, et enfin de mettre au jour des propositions d’expositions considérées comme des formes de recherche.
Pour ce deuxième enregistrement, nous allons converser autour de l’exposition personnelle de Jean-Yves Jouannais Comment se faire raconter les guerres par un grand-père mort, avec la complicité de Grégory Castéra, Yaël Kreplak, Franck Leibovici et Jean-Pierre Cometti.
Une émission préparée par Loraine Baud, enregistrée le 12 juin 2014 à la Villa Arson, Nice.
Il y a eu deux étapes dans le projet, une première étape qui partait d’un questionnement, je dirais très général, sans vraiment de préoccupations méthodologiques autour de cet élément périphérique et massif qu’il y a dans la vie des œuvres.
w/ Grégory Castera, Yaël Kreplak et Franck Leibovici.
Nous sommes réunis à la Villa Arson, où en juin dernier, a eu lieu trois expositions réalisées par des auteurs dont le point commun est de placer l’oralité et la transmission au cœur de leurs préoccupations, de lier la connaissance à l’exercice de l’art, et enfin de mettre au jour des propositions d’expositions considérées comme des formes de recherche.
Pour ce premier enregistrement, nous allons converser autour de l’exposition des récits ordinaires avec Grégory Castéra (curateur), Yaël Kreplak (chercheuse) et Franck Leibovici (poète et artiste), avec la complicité de Jean-Yves Jouannais et de Jean-Pierre Cometti.
Une émission préparée par Loraine Baud, enregistrée le 12 juin 2014 à la Villa Arson, Nice.
Pendant longtemps, y’a eu qu’une seule chose, c’est cette planche de bois sur les tréteaux, qui était censée être temporaire, (…) et qui est restée, qui était l’endroit où je pose mon ordinateur.
Plan de travail #1 : Franck Leibovici
Une émission composée par Simon Ripoll-Hurier