Comment bien fermer une école d’art (7)
27.06.25
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Tout au long de son dernier semestre d’existence, l’ésad Valenciennes organise un cycle de rencontres radiodiffusé sur la fin de l’école, en partenariat avec *Duuu Radio.

Septembre 2024. L’école supérieure d’art et design de Valenciennes, école bicentenaire, vient d’effectuer sa dernière rentrée. La mission semble claire : il s’agit dorénavant de conduire le projet à sa fin. Cessation par achèvement. Mais comment achever une école d’art ? Une école faite de vies, de projets, de possibles, de travail, de liberté, de contraintes, d’alternatives, de rêves, de pensées, de sueur, de transgression, de luttes (trop de luttes, pas assez de luttes), de fêtes, d’audace, d’autonomie, d’amitiés.

Comment bien fermer une école d’art #7, en direct le vendredi 27 juin à 18:00 depuis l’ésad Valenciennes.

Nous voici déjà arrivés au terme de notre cycle de rencontre. Cet ultime épisode se déroule le soir du 27 juin, au moment même où nous invitons le public à se joindre à nous pour nous aider à fermer nos portes définitivement. Avant de disparaître dans les abîmes, notre école d’art bicentenaire ouvre ses portes une dernière fois. Dans cet épisode, pour accompagner ces derniers instants aussi précieux que difficiles, nous relaierons quelques messages de soutien, de réconfort et de rage, qui nous sont parvenus par le biais du répondeur que nous avons mis en place, au 07 56 09 34 57.

Nous utiliserons également cette ligne téléphonique pour joindre en direct des personnes qui nous donneront de la force pour affronter ce vide, des idées pour envisager la suite et de l’amour pour panser nos plaies. Nous mettrons également à l’honneur quelques initiatives pour nous inspirer et nous éclairer dans cette pénombre. Dans l’espoir de repartir avec un peu de légèreté pour entamer cet été.

Si vous voulez échanger avec nous, ce 27 juin de 18h00 à 19h30, composez le 07 56 09 34 57, on se sentira moins seul.es.

Enregistrement : Loraine Baud / *Duuu Radio

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25.01.18
Lire le genre, troubler les genres
59'53"
Pourquoi lisons-nous (1)
Pourquoi lisons-nous (1)
25.01.18
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Pourquoi lisons-nous #1
Lire le genre, troubler les genres
Avec Vincent Broqua (professeur à Paris 8) et Anne Crémieux (maîtresse de Conférences à Paris Nanterre)

Dans son essai autobiographique « Seeing Gender » (Bodies of Work, 1997), l’écrivaine américaine Kathy Acker (1947-1997) lie l’expérience de la piraterie de la représentation du genre à celle de la lecture. Elle établit un lien entre son expérience mortifère des représentations genrées qu’on lui avait assignées à celle d’un désir de lecture compensatoire, et, plus tard, d’une écriture pirate, c’est-à-dire d’une écriture qui repose sur le piratage d’autres textes et des genres littéraires. Partant de la lecture de cet essai ainsi que de la présentation de l’écriture de Kathy Acker, on cherchera à s’interroger sur la façon dont les représentations de genre et celles qui les déconstruisent passent par l’écriture (au sens large du terme, écriture littéraire, écriture cinématographique). Ainsi, loin de chercher des essences genrées dans l’écriture, on cherchera à se questionner sur ce que la question du genre fait à l’écriture. On pourra ainsi évoquer des textes de Rosmarie Waldrop, où la grammaire du genre se trouve mise en question, la question du genre épique traité par des femmes écrivaines, ou encore le genre de l’essai, il s’agira aussi de se poser la question de
ce qu’il advient de l’écriture cinématographique quand le genre travaille le cinéma, d’un côté ou de l’autre de la caméra.

Pourquoi lisons-nous est une enquête sur la lecture comme expérience. Cette enquête est menée à travers le recueil de témoignages de lecteur·trice·s divers.es ainsi qu’un cycle de forums animés par des universitaires, écrivain.e.s et d’artistes sur nos manières de lire et façons d’être. À l’instar du « texte ouvert » tel que le définit Lyn Hejinian, ici, la hiérarchie traditionnelle entre l’auteur et ses lecteurs·trice·s se dissout et se rééquilibre. Chaque témoin, chaque lecteur·trice, chaque universitaire, artiste et écrivain·e est une co-enquêteur·trice dans cette communauté d’expériences.

Ce cycle a été créé par Christopher Alexander Kostritsky Gellert, poète et artiste.
Une émission réalisée en partenariat avec la Bibliothèque des Grands Moulins - Université Paris Diderot et la Fondation des Etats-Unis, enregistrée le 25 janvier 2018 à la Fondation des États-Unis.

Mixage : Juliette Sedes
Jingle : Juliette Sebes

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