Émission en direct avec les étudiant·es de l’Ensba Lyon
Il y a une fécondité de l’approche créative, expérimentale, pour des hypothèses de recherche.
Introspecson est une introspection du son et par le son. Elle interroge des chercheur·euse·s et/ou artistes sur leurs objets d’étude en lien avec les récits intimes et activités non-académiques. Chaque épisode souhaite tracer les lignes qui composent la construction de savoirs sur la musique, estimant que « dans la politique et l’épistémologie des perspectives partielles […] réside la possibilité d’un questionnement soutenu, rationnel, objectif »*.
Introspecson souhaite questionner le poids social et politique de la musique et du son, les discours et valeurs qui s’y rattachent, la recherche et la pratique artistique, et fait entendre les productions qui accompagnent les chercheur·euse·s interrogé·e·s. Parcellaire, elle veut faire dialoguer celles et ceux qui parlent du sonore et saisir leurs manières de le faire.
Catherine Guesde est philosophe, critique musicale et musicienne ; ses recherches portent sur des formes contemporaines de radicalités sonores. Maîtresse de conférences au département de philosophie de l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, elle a co-écrit The Most Beautiful Ugly Sound in the World. À l’écoute de la noise (Éditions Musica Falsa, avec Pauline Nadrigny) et dirigé l’ouvrage collectif Penser avec le punk (Presses universitaires de France). Elle développe également une activité musicale à partir d’une approche expérimentale de la guitare électrique, en solo dans son projet Cigvë.
Tracklist :
SUMAC x Keiji Haino – What Have I Done
Poisse – L’appât du rien
Kole Galbraith – Sest hirmus on ju vahel ilus
Deep Fade – Oblivion Spell
Céleste Gatier & Leandro Barzabal – Sans titre 4
Richard Comte – AL
*Haraway, Donna, « Savoirs situés : questions de la science dans le féminisme et privilège de la perspective partielle », dans Manifeste cyborg et autres essais : Sciences - Fictions - Féminismes, anthologie établie par Laurence Allard, Delphine Gardey et Nathalie Magnan, Éditions Exils, 2007.
Réalisation : Pierre Henry
Enregistrement : Elen Huynh
Une émission enregistrée au studio *Duuu à la Folie N4/Parc de la Villette le 5 juillet 2023.
C’est plus bankable et ça attire pas le même type de publics de dire qu’on va faire une soirée qui ressemble à Berlin, que de dire qu’on va faire une soirée qui ressemble à la free-party de Redon.
Introspecson est une introspection du son et par le son. Elle interroge des chercheur·euse·s et/ou artistes sur leurs objets d’étude en lien avec les récits intimes et activités non-académiques. Chaque épisode souhaite tracer les lignes qui composent la construction de savoirs sur la musique, estimant que « dans la politique et l’épistémologie des perspectives partielles […] réside la possibilité d’un questionnement soutenu, rationnel, objectif »*.
Introspecson souhaite questionner le poids social et politique de la musique et du son, les discours et valeurs qui s’y rattachent, la recherche et la pratique artistique, et fait entendre les productions qui accompagnent les chercheur·euse·s interrogé·e·s. Parcellaire, elle veut faire dialoguer celles et ceux qui parlent du sonore et saisir leurs manières de le faire.
Myrtille Picaud est sociologue au CNRS. Ses recherches initiales portaient sur les scènes musicales et les transformations urbaines à Paris et Berlin. Elle travaille aujourd’hui sur les politiques de sécurité dédiées à l’événementiel (festivals, Jeux olympiques) et sur le développement d’outils numériques pour la sécurité urbaine.
Tracklist :
- Nina Hagen - Naturträne
- Astéréotypie - Cheese bad girl
- Kiddy Smile - Sugar feat. Catz’n’Dogz
- PNL - Sur Paname
- INFERNAL - From Paris to Berlin
- Orchestre National de Barbès - Sidi Yahia-Bnet Paris
- Joëlle Léandre - Taxi
*Haraway, Donna, « Savoirs situés : questions de la science dans le féminisme et privilège de la perspective partielle », dans Manifeste cyborg et autres essais : Sciences - Fictions - Féminismes, anthologie établie par Laurence Allard, Delphine Gardey et Nathalie Magnan, Éditions Exils, 2007.
Réalisation : Pierre Henry
Prise de son : Morgane Charles
Une émission enregistrée au studio *Duuu à la Folie N4/Parc de la Villette le 14 mai 2025
Au départ j’étais très centrée sur le son, et au fur et à mesure j’ai évolué vers l’écoute. Et c’est l’écoute qui m’a beaucoup plus intéressée que le son.
Introspecson est une introspection du son et par le son. Elle interroge des chercheur·euse·s et/ou artistes sur leurs objets d’étude en lien avec les récits intimes et activités non-académiques. Chaque épisode souhaite tracer les lignes qui composent la construction de savoirs sur la musique, estimant que « dans la politique et l’épistémologie des perspectives partielles […] réside la possibilité d’un questionnement soutenu, rationnel, objectif »*. Introspecson souhaite questionner le poids social et politique de la musique et du son, les discours et valeurs qui s’y rattachent, la recherche et la pratique artistique, et fait entendre les productions qui accompagnent les chercheur·euse·s interrogé·e·s. Parcellaire, elle veut faire dialoguer celles et ceux qui parlent du sonore et saisir leurs manières de le faire.
Jardinière, chercheuse indépendante, autrice et artiste sonore, Juliette Volcler s’intéresse à l’écoute critique. Elle travaille sur l’histoire de la création sonore, les usages sociaux et politiques du son et la façon dont ces deux champs s’entremêlent. Elle produit, seule ou avec d’autres, des pièces radiophoniques, des écrits ou des performances au croisement de l’art et de la science. Elle co-anime avec Aude Rabillon l’émission Radio Renversée et a notamment écrit Le son comme arme, les usages policiers et militaires du son (La Découverte, 2011), Contrôle : comment s’inventa l’art de la manipulation sonore (La Découverte/Philharmonie de Paris, 2017), Alexander Graham Bell (Philharmonie de Paris, 2021) ou L’orchestration du quotidien : Design sonore et écoute au 21e siècle (La Découverte, 2022).
*Haraway, Donna, « Savoirs situés : questions de la science dans le féminisme et privilège de la perspective partielle », dans Manifeste cyborg et autres essais : Sciences - Fictions - Féminismes, anthologie établie par Laurence Allard, Delphine Gardey et Nathalie Magnan, Éditions Exils, 2007.
Tracklist :
- Natalia Borissova - Alexanderplatz, Tunnel under the s-bahn tracks
- Izabela Dłużyk - Dawn with the white storks
- L’Ocelle Mare - Flûte, Tambourin, Membrane, Piano Ouvert…
- John Grzinich - Dropping stones in soviet missile silo
- Manja Ristić - Nocturno for refrigerator, large bodies go backwards
- Margarida Guia - Balade avec Deea (extrait), remonté par Chantal Dumas
- AGF - Unlistening White Feminism (extrait)
- Jérôme Noetinger - The final countdown
- Daphne Oram - Power Tools
Réalisation : Pierre Henry
Prise de son : Sampson Staples & Ariel Nisand
Une émission enregistrée au studio *Duuu à Montreuil le 29 octobre 2024
Je me suis rendue compte que quelque chose n’allait pas avec les artistes femmes, et ce qui est intéressant c’est que ce n’est pas visible dans leurs textes et dans leurs performances.
Introspecson est une introspection du son et par le son. Elle interroge des chercheur·euse·s et/ou artistes sur leurs objets d’étude en lien avec les récits intimes et activités non-académiques. Chaque épisode souhaite tracer les lignes qui composent la construction de savoirs sur la musique, estimant que « dans la politique et l’épistémologie des perspectives partielles […] réside la possibilité d’un questionnement soutenu, rationnel, objectif»*.
Introspecson souhaite questionner le poids social et politique de la musique et du son, les discours et valeurs qui s’y rattachent, la recherche et la pratique artistique, et fait entendre les productions qui accompagnent les chercheur·euse·s interrogé·e·s. Parcellaire, elle veut faire dialoguer celles et ceux qui parlent du sonore et saisir leurs manières de le faire.
CHUJO Chiharu
Après avoir passé ses années post-doctorales à l’INALCO et à l’Université de Tokyo des Études Étrangères (au Japon), Chujo Chiharu est actuellement maîtresse de conférences à l’Université Jean Moulin Lyon 3. Sa thèse, qu’elle a soutenue en 2018, porte sur les musiciennes japonaises engagées des années 1970 à aujourd’hui. Elle poursuit actuellement ses recherches sur les questions de genre dans l’industrie musicale japonaise, en particulier dans le monde du hip-hop et de la musique électronique. Elle est traductrice de nombreux ouvrages en la matière, notamment Femmes du jazz (Marie Buscatto) ou Be Creative (Angela Mcrobbie), mais également des bandes dessinées telles que Les Contraceptés (Guillaume Daudin, Stéphane Jourdain, Caroline Lee). Chiharu Chujo est auteure de plusieurs articles, notamment « Chanter l’écologisme dans le Japon de l’après-Fukushima : l’ambivalence de la musique écoféministe chez UA » (Itinéraires, 2021), « Représentations de l’amour chez les rappeuses : transgression, braconnage et dialogue » (en japonais, Eureka 2023)
Tracklist :
-
寺尾紗穂 (TERAO Saho) - 道行 Michi yuki
Saho Terao est une chanteuse engagée qui participe activement à des activités de soutien aux sans-abri. -
Coma-chi - B-Girlism
La rappeuse éminente Coma-chi a réalisé un hymne au féminisme et à la sororité. -
Chanmina - Bijin
La jeune rappeuse Chanmina dénonce la norme de beauté très ancrée dans la société japonaise. -
CHAI – NEO
Le groupe CHAI, de style pop-punk, propose le concept de “neo-kawaii”, s’opposant aux normes d’apparence dictées par la société (lookism). -
大森靖子 (OMORI Seiko) - Shinjuku (version solo)
La chanteuse Seiko Omori, que l’on peut considérer comme féministe, décrit le quartier de Shinjuku, un lieu animé de Tokyo où de nombreuses jeunes femmes ne trouvent pas leur place dans la société. -
元ちとせ (HAJIME Chitose) - Shinda Onnanoko
Originaire d’Amami, la chanteuse Chitose Hajime a créé une chanson inspirée par un poème de Nâzım Hikmet publié en 1956, traitant de l’histoire d’une fille tuée par la bombe atomique de Hiroshima. -
水玉消防団 Mizutama Shobodan - Unzipped Siegried
Ce groupe punk féministe s’engage activement dans le mouvement pour les droits des femmes. -
戸川純 (TOGAWA Jun) - Tamahime sama
Jun Togawa a sans doute été la première dans l’histoire de la musique populaire japonaise à aborder le sujet de la menstruation dans une chanson. -
椎名林檎(SHEENA Ringo) - Tsumi to batsu
La chanson évoque des sentiments de rébellion et de défi contre les normes établies, avec une forte connotation d’autonomisation féminine.
*Haraway, Donna, « Savoirs situés : questions de la science dans le féminisme et privilège de la perspective partielle », dans Manifeste cyborg et autres essais : Sciences - Fictions - Féminismes, anthologie établie par Laurence Allard, Delphine Gardey et Nathalie Magnan, Éditions Exils, 2007.
Réalisation : Pierre Henry
Prise de son : Elen Huynh
Une émission enregistrée au studio *Duuu à Montreuil le 26 avril 2024
C’est une sorte d’intelligence collective qui passe par le son, et qui fait agir.
Introspecson est une introspection du son et par le son. Elle interroge des chercheur·euse·s et/ou artistes sur leurs objets d’étude en lien avec les récits intimes et activités non-académiques. Chaque épisode souhaite tracer les lignes qui composent la construction de savoirs sur la musique, estimant que « dans la politique et l’épistémologie des perspectives partielles […] réside la possibilité d’un questionnement soutenu, rationnel, objectif »*. Introspecson souhaite questionner le poids social et politique de la musique et du son, les discours et valeurs qui s’y rattachent, la recherche et la pratique artistique, et fait entendre les productions qui accompagnent les chercheur·euse·s interrogé·e·s. Parcellaire, elle veut faire dialoguer celles et ceux qui parlent du sonore et saisir leurs manières de le faire.
Christine Guillebaud est anthropologue et ethnomusicologue, chercheuse au CNRS (CREM-LESC) et chargée d’enseignement à l’Université de Genève. Au croisement de l’anthropologie du sonore, des sound studies, et des recherches sur les ambiances, ses travaux actuels interrogent le sonore ordinaire dans son contexte social de production et de perception. Ses enquêtes de terrain en Inde abordent les ambiances des espaces publics (gare, rue, lieux de culte, parcs…) afin d’en analyser les conditions techniques et sociales d’émergence, les formes et tonalités, l’efficacité propre ou encore les théories locales dont elles font l’objet. L’approche pragmatiste et écologique est privilégiée et une attention particulière est donnée à la restitution sensible de la recherche, par le montage sonore et audiovisuel. Elle travaille également sur les politiques de gestion du bruit et de la pollution sonore en Inde, à partir d’une analyse située des controverses et des programmes de sensibilisation et de médiation. En 2011, Christine Guillebaud crée le collectif MILSON « Pour une anthropologie des MILieux SONores » (http://milson.fr), plateforme de recherche et de collaboration avec des artistes, acousticiens, et musicologues, et qui co-produit des séries thématiques de montages sonores pour la radio.
Christine Guillebaud a travaillé auparavant sur les processus de création musicale, la multimodalité, les savoirs dansés, la propriété intellectuelle, l’enracinement de projets politiques par la musique, ou encore l’humour sonore. Elle est l’auteur du livre Le chants des serpents. Musiciens itinérants du Kerala (CNRS, 2008), primé par l’Académie Charles Cros, éditrice de l’ouvrage Toward an Anthropology of Ambient Sound (Routledge, 2017) et co-éditrice de Worship Sound Spaces. Architecture, Acoustics, and Anthropology (Routledge, 2020). Elle a également co-édité les numéros de revue La Musique n’a pas d’auteur (Gradhiva, 2010), Notes d’humour (Cahiers d’ethnomusicologie, 2013) et le livre Singing the Past (Pupn, 2023).
Tracklist :
— Chant Sarpparvarnannale Salkatha Collunnu, “Je récite la noble histoire des serpents”
Caste des Pulluvan, V.K. Narayanan, chant
(Extrait du DVD du livre de Christine Guillebaud, Le chant des serpents. Musiciens itinérants du Kerala. Paris : CNRS Editions)
— Cycle à 10 temps, Campa talam - Caste des Pulluvan
Pulluvan Ramakrishnan, Extrait 1 (voix) et Extrait 2 (pot kutam)
(Extrait du DVD du livre de Christine Guillebaud, Le chant de serpents. Musiciens itinérants du Kerala. Paris : CNRS Editions)
— Musique carnatique. Raga Jaganmohini. Violon : M. S. Gopalakrishnan
— Appel de la chasse Mongombi (pl.5) in Anthologie de la musique des Pygmées Aka. Empire Centrafricain. Enreg. par Simha Arom, 1972 à 1977 © 1978 Ocora 558526/7/8
— Chant de la semaine sainte (Cd III, pl.18) in Les voix du monde, une anthologie des expressions vocales. Enreg. par Bernard Lortat-Jacob, 1995 © 1996 Le Chant du Monde CMX-37410/12
— Ilake nage, “Ô Serpents, Balancez-vous!”, chant de possession tullal pattu - Caste des Pulluvan
— V. K. Narayanan, chant (Extrait du DVD du livre de Christine Guillebaud, Le chant des serpents. Musiciens itinérants du Kerala. Paris : CNRS Editions)
— Sukumari Menon, chanteuse. Cassette Folk Songs of Kerala. Réinterprétation du Chant pulluvan Ilake nage, “Ô serpents, Balancez-vous!”, chant de possession tullal pattu.
— Chanson Nimbuda (« Citron amer ») enregistré par l’ARCE (Archives and Research Centre for Ethnomusicology, American Institute of Indian Studies AISS), 2009. Voix soliste : Gazi Khan accompagné de Bundu Khan Langa et Multan Khan Manganiar. Vièle kamaicha : Chanan Khan, Claquettes khartal : Gazi Khan (Barna). Avec l’aimable autorisation de Mme Shubha Chaudhuri, Directrice du ARCE.
— Album de Folk songs par le groupe Karintalakuttam, Kerala. Avec le soutien du folkloriste C.R Rajagopalan
— A morning at Saktan Tampuran Bus stand (Trichur, Kerala]. Video [04’53”]. Image : Christine Guillebaud, 2008.
— Chanson Nimbuda (« Citron amer ») du film Hum dil de chuke sanam (« J’ai déjà donné mon cœur mon amour ») de Sanjay Bhansali (1999). Avec Ajay Devgan, Salman Khan et Aishwarya Rai. Musique : Ismail Darbar. Voix : Kavita Krishnamurthy, Karsan Sagathia.
—
*Haraway, Donna, « Savoirs situés : questions de la science dans le féminisme et privilège de la perspective partielle », dans Manifeste cyborg et autres essais : Sciences - Fictions - Féminismes, anthologie établie par Laurence Allard, Delphine Gardey et Nathalie Magnan, Éditions Exils, 2007.
Réalisation : Pierre Henry
Prise de son : Elen Huynh
Une émission enregistrée au studio *Duuu / Folie N4 le 15 décembre 2023.
Je suis partie de l’étude du rap engagé pour finalement analyser les cases et les contraintes avec lesquelles les artistes essayent de jongler pour gagner leur vie.
Introspecson est une introspection du son et par le son. Elle interroge des chercheur·euse·s et/ou artistes sur leurs objets d’étude en lien avec les récits intimes et activités non-académiques. Chaque épisode souhaite tracer les lignes qui composent la construction de savoirs sur la musique, estimant que « dans la politique et l’épistémologie des perspectives partielles […] réside la possibilité d’un questionnement soutenu, rationnel, objectif »*.
Introspecson souhaite questionner le poids social et politique de la musique et du son, les discours et valeurs qui s’y rattachent, la recherche et la pratique artistique, et fait entendre les productions qui accompagnent les chercheur·euse·s interrogé·e·s. Parcellaire, elle veut faire dialoguer celles et ceux qui parlent du sonore et saisir leurs manières de le faire.
Anna Cuomo
Après avoir suivi des études en carrières sociales puis en anthropologie, Anna Cuomo est anthropologue rattachée au laboratoire Passages (UMR 5319) au sein de l’équipe de l’Institut ARI (Anthropological Research Institute on Music) de Bayonne. Elle a soutenu une thèse en 2018 sous la direction de Michel Agier, intitulée La fabrique d’un rap africain : création, engagement et cosmopolitisme à Ouagadougou, Burkina Faso, qui a donné lieu à la publication de l’ouvrage Faire carrière dans le rap au Burkina Faso. Une anthropologie politique de la musique aux éditions Mélanie Seteun en 2022.
Anna Cuomo a créé la plateforme Anthropozik (https://anthropozik.fr/) dans un objectif de construire des ponts entre anthropologie et industrie musicale. Elle initie des projets de série documentaire à partir de ses recherches élargies à d’autres contextes, notamment au sein des musiques urbaines en France.
Tracklist :
Faso Kombat feat. Alif Naaba - Martyrs
Yeleen feat. Magic System - Ça Konnais Pas
Smarty - Bienvenue
Kayawoto - Waga Rimin
Joey Le Soldat - D.M.D
Amzy - Rounda
Ninho feat. Fally Ipupa - À Kinshasa
*Haraway, Donna, « Savoirs situés : questions de la science dans le féminisme et privilège de la perspective partielle », dans Manifeste cyborg et autres essais : Sciences - Fictions - Féminismes, anthologie établie par Laurence Allard, Delphine Gardey et Nathalie Magnan, Éditions Exils, 2007.
Réalisation : Pierre Henry
Prise de son : Mathis Ouidir
Une émission enregistrée au studio *Duuu / Folie N4 le 3 mai 2023.
Le milieu, le contexte, les problématiques socioculturelles dans lesquelles chacun et chacune est baigné·e ressortent de manière tordue dans tous les sens dans les pratiques et c’est ça qui est passionnant à décortiquer.
Introspecson est une introspection du son et par le son. Elle interroge des chercheur·euse·s et/ou artistes sur leurs objets d’étude en lien avec les récits intimes et activités non-académiques. Chaque épisode souhaite tracer les lignes qui composent la construction de savoirs sur la musique, estimant que « dans la politique et l’épistémologie des perspectives partielles […] réside la possibilité d’un questionnement soutenu, rationnel, objectif »*.
Introspecson souhaite questionner le poids social et politique de la musique et du son, les discours et valeurs qui s’y rattachent, la recherche et la pratique artistique, et fait entendre les productions qui accompagnent les chercheur·euse·s interrogé·e·s. Parcellaire, elle veut faire dialoguer celles et ceux qui parlent du sonore et saisir leurs manières de le faire.
Matthieu Saladin
Matthieu Saladin, artiste et enseignant-chercheur, vit et travaille à Paris, Rennes et Saint-Denis. Sa pratique s’inscrit dans une approche conceptuelle de l’art, réfléchissant sur la production des espaces, l’histoire des formes et des processus de création, ainsi que sur les rapports entre art et société du point de vue économique et politique. Elle prend aussi bien la forme de protocoles, d’installations et de performances que de publications (livres, disques), de vidéos et de créations de logiciels.
Il est maître de conférences en arts plastiques à l’université Paris 8, membre de l’équipe TEAMeD au sein du laboratoire Arts des images et art contemporain (AI-AC). Sa recherche théorique porte principalement sur l’art sonore et les musiques expérimentales. Il co-dirige la collection Ohcetecho aux Presses du Réel, participe aux comités de rédaction des revues Volume! et Revue et Corrigée et a été directeur de rédaction de la revue de recherche TACET.
Tracklist :
AMM - Like a Cloud Hanging in the Sky
Cornelius Cardew - The Great Learning, Paragraph 1
Alvin Lucier - Bird and Person Dyning
Matthieu Saladin - Stock exchange Piece
DJ Screw - In the Air Tonight (Phil Collins)
Matthieu Saladin - Panoramique des obligations
*Haraway, Donna, « Savoirs situés : questions de la science dans le féminisme et privilège de la perspective partielle », dans Manifeste cyborg et autres essais : Sciences - Fictions - Féminismes, anthologie établie par Laurence Allard, Delphine Gardey et Nathalie Magnan, Éditions Exils, 2007.
Mentions :
Réalisation : Pierre Henry
Prise de son : Valentin Fleury
Une émission enregistrée au studio *Duuu / Folie N4 le 23 janvier 2023.
Il y a une dimension micro-utopique d’imagination et d’invention dans le quotidien, et dans chaque situation musicale.
Introspecson est une introspection du son et par le son. Elle interroge des chercheur·euse·s et/ou artistes sur leurs objets d’étude en lien avec les récits intimes et activités non-académiques. Chaque épisode souhaite tracer les lignes qui composent la construction de savoirs sur la musique, estimant que « dans la politique et l’épistémologie des perspectives partielles […] réside la possibilité d’un questionnement soutenu, rationnel, objectif »*.
Introspecson souhaite questionner le poids social et politique de la musique et du son, les discours et valeurs qui s’y rattachent, la recherche et la pratique artistique, et fait entendre les productions qui accompagnent les chercheur·euse·s interrogé·e·s. Parcellaire, elle veut faire dialoguer celles et ceux qui parlent du sonore et saisir leurs manières de le faire.
Guillaume Heuguet
Guillaume Heuguet est docteur en sémiotique des médias, éditeur chez Audimat Éditions, auteur et fondateur du label musical In Paradisum et de la revue de critique musicale et sociale Audimat. Son travail de recherche porte sur les technologies médiatiques, les musiques populaires et les relations entre esthétique et politique. Il est l’auteur de YouTube et les métamorphoses de la musique (INA / Bloomsbury), de l’anthologie Penser les musiques populaires (La Rue Musicale, avec Gérôme Guibert) et des recueils Trap (Éditions Divergences / Audimat) et Chill.
Tracklist :
Somaticae - Abrupt IV
More Eaze - A romance
Basic Channel - Phylyps Trak
Ckay - Leave Me Alone
Urban Soul - Show Me (Def Club mix)
So La Lune - Guérison
Way of the West - Don’t say that’s just for white boys
*Haraway, Donna, « Savoirs situés : questions de la science dans le féminisme et privilège de la perspective partielle », dans Manifeste cyborg et autres essais : Sciences - Fictions - Féminismes, anthologie établie par Laurence Allard, Delphine Gardey et Nathalie Magnan, Éditions Exils, 2007.
Réalisation : Pierre Henry et Valentin Fleury
Prise de son : Antoine Bérenger
Une émission enregistrée au studio *Duuu / Folie N4 le 9 décembre 2022.
These days I find
I’m wasting my time
On all the little things
That shouldn’t concern me
Tracklist :
Rainy Miller - ii Preface, Benevolence
Romance & Dean Hurley - Amnesia
Ka - No Reservations
Lucrecia Dalt - Gena
Broadcast - Dead The Long Year
Stelvio Cipriani - La Polizia Ha Le Mani Legate #5
Daniele Pace - Vaffanculo
Lucio Dalla - Caruso
Gérard Blanc - Une Autre Histoire
La Fève - Intro Nocturnes 3
John T. Gast - R.I.P
Hoodrich Pablo Juan - Skating On Ice
Sangre Nueva - Hurt
A Guy Called Gerald - Humanity feat. Louise Rhodes
Devogue - Midnight Bells feat. Alice
Born Under A Rhyming Planet - Handley
Gi Gi - Sunchoke
Areliz Ramos - Driller 1
The KLF - Elvis On The Radio, Steel Guitar In My Soul
Une playlist proposée par Pierre Henry en décembre 2022.
« Cartes Postales Paradis » est une compilation de playlists proposées par l’équipe de *Duuu pour accompagner les vacances.
Yo me muero por tu amor
Alíviame este dolor
Por favor, no seas así
Porque tú no estás aquí
Tracklist :
Alma, Merope
Drowning By Numbers Part. II, Teresa Winter
Spring, Ben Bondy
Stanze Parallele, Roberto Mazza
Pandoras Box, Anne Clark
Tenderness, Jefre Cantu-Ledesma
Coelocanth, Shriekback
Love Or Hurt, Eylin De Winter
Soma Holiday, G.O.L.
Share The Love Around (Dance Mix), Louisa Miller
Dreaming (Jungle Mix), Ashaye
Nothing Night, Deem Spencer
Laser Beams, Payroll Giovanni
Danser Dans Le Noir, Lala &ce
Left Right, Thahomey et Skuna
Tudo Acabou, PT Musik
Die For Your Love, Isabella Lovestory
Enfants Du Monde (Version Baoulé), Antoinette Konan
What A Wonderful World, Chino Amobi
Une playlist proposée par Pierre Henry en août 2022.
« Cartes Postales Paradis » est une compilation de playlists proposées par l’équipe de *Duuu pour accompagner les vacances.
*Up
Down
Down
Repeat
00:00 - 24:00
Précipités de lenteur est un projet protéiforme. Conçu initialement pour une exposition personnelle au BBB centre d’art à Toulouse en 2019, il est devenu depuis un essai d’économie politique de la musique publié dans la revue Audimat, une mixtape pour un marathon confiné du festival Sonic Protest et à présent un programme radiophonique de 24 heures pour *Duuu Radio.
Quelle que soit sa forme, il s’agit à chaque fois d’interroger l’idéologie de l’accélération qui gouverne nos sociétés, à travers des expérimentations sonores menées sur le ralentissement. À l’heure du trading à haute fréquence, de l’occupation 24/7 du temps de vie, de l’apologie de la mobilité et de l’augmentation généralisée du rythme des changements sociaux, ces expériences constituent autant de critiques en acte, de tentatives de temporisation, sinon de replis face aux impératifs de l’accélération. Dans le contexte actuel de pandémie, où cette fuite en avant semble avoir été – temporairement – stoppée net dans sa course, ces musiques résonnent sans doute encore autrement, tel un retard en guise de prélude, celui-là même où nous vivons.
⏳ Précipités de lenteur (version programme radiophonique) ⏳
🕛 Dj Screw, In The Air Tonight
🕛 Harry Pussy, Let’s Build a Pussy
🕐 La Monte Young, Dream House, Map Of 49’s Dream, Drift Study, The Second Dream Of The High Tension Line Stepdown Transformer From The Four Dreams Of China
🕞 A$AP Rocky, Purple Swag, Been Around The World, Get Lit
🕓 John Cage, Organ2/ASLSP
🕡 Michael Prime, One Hour As A Plant
🕢 Philip Corner, Satie Slowly
🕤 Neu!, Cassetto
🕤 Dj Screw, Chapter 178 – In the Zone
🕚 Neu!, Hallo Excentrico!, Super 16
🕚 Michael Snow, Falling Starts
🕛 Kylie Minoise, You Suffer
🕐 Alvin Lucier, Nothing Is Real (Strawberry Fields Forever)
🕐 Taku Sugimoto & Radu Malfatti, Futsatsu
🕞 A$AP Rocky, Purple Swag – Chapter 2
🕞 Walter Marchetti, Natura Morta
🕟 Dj Screw, Same Ol G
🕡 Eliane Radigue, Adnos I-III
🕙 Earth, Seven Angels, Teeth of Lions Rule The Divine
🕥 Collin Olan, Rec01
🕚 Gavin Bryars, The Sinking Of The Titanic
PROGRAMME DIFFUSÉ DANS LE CADRE DE « CHANSONS POUR MÉNAGE SEUL. UNE EXPOSITION RADIOPHONIQUE ET PANDÉMIQUE » (CUR. ÉMILE OUROUMOV)
*Up
Down
Up
Up
00:00 - 24:00
Précipités de lenteur est un projet protéiforme. Conçu initialement pour une exposition personnelle au BBB centre d’art à Toulouse en 2019, il est devenu depuis un essai d’économie politique de la musique publié dans la revue Audimat, une mixtape pour un marathon confiné du festival Sonic Protest et à présent un programme radiophonique de 24 heures pour *Duuu Radio.
Quelle que soit sa forme, il s’agit à chaque fois d’interroger l’idéologie de l’accélération qui gouverne nos sociétés, à travers des expérimentations sonores menées sur le ralentissement. À l’heure du trading à haute fréquence, de l’occupation 24/7 du temps de vie, de l’apologie de la mobilité et de l’augmentation généralisée du rythme des changements sociaux, ces expériences constituent autant de critiques en acte, de tentatives de temporisation, sinon de replis face aux impératifs de l’accélération. Dans le contexte actuel de pandémie, où cette fuite en avant semble avoir été – temporairement – stoppée net dans sa course, ces musiques résonnent sans doute encore autrement, tel un retard en guise de prélude, celui-là même où nous vivons.
⏳ Précipités de lenteur (version programme radiophonique) ⏳
🕛 Dj Screw, In The Air Tonight
🕛 Harry Pussy, Let’s Build a Pussy
🕐 La Monte Young, Dream House, Map Of 49’s Dream, Drift Study, The Second Dream Of The High Tension Line Stepdown Transformer From The Four Dreams Of China
🕞 A$AP Rocky, Purple Swag, Been Around The World, Get Lit
🕓 John Cage, Organ2/ASLSP
🕡 Michael Prime, One Hour As A Plant
🕢 Philip Corner, Satie Slowly
🕤 Neu!, Cassetto
🕤 Dj Screw, Chapter 178 – In the Zone
🕚 Neu!, Hallo Excentrico!, Super 16
🕚 Michael Snow, Falling Starts
🕛 Kylie Minoise, You Suffer
🕐 Alvin Lucier, Nothing Is Real (Strawberry Fields Forever)
🕐 Taku Sugimoto & Radu Malfatti, Futsatsu
🕞 A$AP Rocky, Purple Swag – Chapter 2
🕞 Walter Marchetti, Natura Morta
🕟 Dj Screw, Same Ol G
🕡 Eliane Radigue, Adnos I-III
🕙 Earth, Seven Angels, Teeth of Lions Rule The Divine
🕥 Collin Olan, Rec01
🕚 Gavin Bryars, The Sinking Of The Titanic
PROGRAMME DIFFUSÉ DANS LE CADRE DE « CHANSONS POUR MÉNAGE SEUL. UNE EXPOSITION RADIOPHONIQUE ET PANDÉMIQUE » (CUR. ÉMILE OUROUMOV)
It’s like a campus.
00:00 - 24:00
Précipités de lenteur est un projet protéiforme. Conçu initialement pour une exposition personnelle au BBB centre d’art à Toulouse en 2019, il est devenu depuis un essai d’économie politique de la musique publié dans la revue Audimat, une mixtape pour un marathon confiné du festival Sonic Protest et à présent un programme radiophonique de 24 heures pour *Duuu Radio.
Quelle que soit sa forme, il s’agit à chaque fois d’interroger l’idéologie de l’accélération qui gouverne nos sociétés, à travers des expérimentations sonores menées sur le ralentissement. À l’heure du trading à haute fréquence, de l’occupation 24/7 du temps de vie, de l’apologie de la mobilité et de l’augmentation généralisée du rythme des changements sociaux, ces expériences constituent autant de critiques en acte, de tentatives de temporisation, sinon de replis face aux impératifs de l’accélération. Dans le contexte actuel de pandémie, où cette fuite en avant semble avoir été – temporairement – stoppée net dans sa course, ces musiques résonnent sans doute encore autrement, tel un retard en guise de prélude, celui-là même où nous vivons.
⏳ Précipités de lenteur (version programme radiophonique) ⏳
🕛 Dj Screw, In The Air Tonight
🕛 Harry Pussy, Let’s Build a Pussy
🕐 La Monte Young, Dream House, Map Of 49’s Dream, Drift Study, The Second Dream Of The High Tension Line Stepdown Transformer From The Four Dreams Of China
🕞 A$AP Rocky, Purple Swag, Been Around The World, Get Lit
🕓 John Cage, Organ2/ASLSP
🕡 Michael Prime, One Hour As A Plant
🕢 Philip Corner, Satie Slowly
🕤 Neu!, Cassetto
🕤 Dj Screw, Chapter 178 – In the Zone
🕚 Neu!, Hallo Excentrico!, Super 16
🕚 Michael Snow, Falling Starts
🕛 Kylie Minoise, You Suffer
🕐 Alvin Lucier, Nothing Is Real (Strawberry Fields Forever)
🕐 Taku Sugimoto & Radu Malfatti, Futsatsu
🕞 A$AP Rocky, Purple Swag – Chapter 2
🕞 Walter Marchetti, Natura Morta
🕟 Dj Screw, Same Ol G
🕡 Eliane Radigue, Adnos I-III
🕙 Earth, Seven Angels, Teeth of Lions Rule The Divine
🕥 Collin Olan, Rec01
🕚 Gavin Bryars, The Sinking Of The Titanic
PROGRAMME DIFFUSÉ DANS LE CADRE DE « CHANSONS POUR MÉNAGE SEUL. UNE EXPOSITION RADIOPHONIQUE ET PANDÉMIQUE » (CUR. ÉMILE OUROUMOV)
Purple swag, purple swag, I’m in the zone, I’m getting throwed
That purple swag, purple swag, that purple smoke up in my clothes
That big booty, juicy fruity, yellow bone, I wanna bone
00:00 - 24:00
Précipités de lenteur est un projet protéiforme. Conçu initialement pour une exposition personnelle au BBB centre d’art à Toulouse en 2019, il est devenu depuis un essai d’économie politique de la musique publié dans la revue Audimat, une mixtape pour un marathon confiné du festival Sonic Protest et à présent un programme radiophonique de 24 heures pour *Duuu Radio.
Quelle que soit sa forme, il s’agit à chaque fois d’interroger l’idéologie de l’accélération qui gouverne nos sociétés, à travers des expérimentations sonores menées sur le ralentissement. À l’heure du trading à haute fréquence, de l’occupation 24/7 du temps de vie, de l’apologie de la mobilité et de l’augmentation généralisée du rythme des changements sociaux, ces expériences constituent autant de critiques en acte, de tentatives de temporisation, sinon de replis face aux impératifs de l’accélération. Dans le contexte actuel de pandémie, où cette fuite en avant semble avoir été – temporairement – stoppée net dans sa course, ces musiques résonnent sans doute encore autrement, tel un retard en guise de prélude, celui-là même où nous vivons.
⏳ Précipités de lenteur (version programme radiophonique) ⏳
🕛 Dj Screw, In The Air Tonight
🕛 Harry Pussy, Let’s Build a Pussy
🕐 La Monte Young, Dream House, Map Of 49’s Dream, Drift Study, The Second Dream Of The High Tension Line Stepdown Transformer From The Four Dreams Of China
🕞 A$AP Rocky, Purple Swag, Been Around The World, Get Lit
🕓 John Cage, Organ2/ASLSP
🕡 Michael Prime, One Hour As A Plant
🕢 Philip Corner, Satie Slowly
🕤 Neu!, Cassetto
🕤 Dj Screw, Chapter 178 – In the Zone
🕚 Neu!, Hallo Excentrico!, Super 16
🕚 Michael Snow, Falling Starts
🕛 Kylie Minoise, You Suffer
🕐 Alvin Lucier, Nothing Is Real (Strawberry Fields Forever)
🕐 Taku Sugimoto & Radu Malfatti, Futsatsu
🕞 A$AP Rocky, Purple Swag – Chapter 2
🕞 Walter Marchetti, Natura Morta
🕟 Dj Screw, Same Ol G
🕡 Eliane Radigue, Adnos I-III
🕙 Earth, Seven Angels, Teeth of Lions Rule The Divine
🕥 Collin Olan, Rec01
🕚 Gavin Bryars, The Sinking Of The Titanic
PROGRAMME DIFFUSÉ DANS LE CADRE DE « CHANSONS POUR MÉNAGE SEUL. UNE EXPOSITION RADIOPHONIQUE ET PANDÉMIQUE » (CUR. ÉMILE OUROUMOV)
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Matthieu Saladin Précipités de lenteur, 2019
Précipités de lenteur Le projet Précipités de lenteur de Matthieu Saladin existe sous la forme d’une playlist d’œuvres musicales accompagnée d’un essai d’économie politique de la musique. Il interroge l’idéologie de l’accélération qui gouverne aujourd’hui notre société, à travers l’analyse de diverses expérimentations sonores menées sur le ralentissement. À l’heure du trading à haute fréquence, de l’occupation 24/7 du temps de vie, de l’apologie de la mobilité et de l’augmentation généralisée du rythme des changements sociaux, ces expériences constituent autant de critiques en acte, de tentatives de temporisation, sinon de replis face aux impératifs de l’accélération.
Gavin Bryars, The Sinking of the Titanic (1969-72), composition musicale, 60’13
The Sinking of the Titanic L’œuvre expérimentale The Sinking of the Titanic [Le naufrage du Titanic, 1969-72] du compositeur minimaliste anglais Gavin Bryars est l’une des pièces qui font partie de Précipités de lenteur. Écrite alors qu’il enseigne à l’Art College de Portsmouth, Bryars tâche de traduire sous forme de partition le naufrage du Titanic. L’histoire est connue : ayant heurté un iceberg le 14 avril 1912 à 23h40, le navire considéré à l’époque comme une prouesse technologique sombre lentement mais sûrement au fond de l’océan, ayant totalement disparu de la surface des eaux quelques heures après la collision. La légende dit que l’orchestre aurait continué à jouer de la musique jusqu’à l’engloutissement complet du paquebot. À partir d’une importante recherche documentaire, Bryars recompose, à travers une série de variations d’un thème joué lors du naufrage, la transformation acoustique de l’environnement sonore inhérente à l’immersion progressive du transatlantique. Comme l’écrit le compositeur : « la musique passe par différents états, donnant à entendre une lente descente vers le fond de l’océan, où se déploie une gamme de phénomènes d’écho et de diffraction, mélangés à une atténuation considérable des hautes fréquences. » Mais peut-être peut-on plus largement entendre dans les langueurs de son orchestration le devenir englouti de l’accélération. Elle qui n’avait connu que fulgurance fait à présent l’expérience d’une agonie dont le rythme même contrarie sa nature. L’accélération stoppée nette dans sa course s’engouffre inexorablement.
PROGRAMME DIFFUSÉ DANS LE CADRE DE « CHANSONS POUR MÉNAGE SEUL. UNE EXPOSITION RADIOPHONIQUE ET PANDÉMIQUE » (CUR. ÉMILE OUROUMOV)
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Évaporation – Extrait
La pièce débute par un son presque inaudible, suivi d’une tonalité frémissante, vibrante puis palpitante, qui progressivement s’estompe et se transforme en un bruit doux, avant de disparaître. Ce son est l’enregistrement en haute définition de l’évaporation de 785 grammes d’eau, la quantité moyenne qu’un corps perd tout au long d’une journée de travail dans un bureau. Cette mesure provient d’un bilan réalisé par l’entreprise Carrier, spécialisée dans les systèmes de climatisation — une donnée qui a intéressé Matthieu Saladin dans le cadre de ses recherches sur le temps et le corps au travail.
Avec Évaporation, il explore ce processus presque imperceptible mais néanmoins nécessairement à l’œuvre, même en situation de travail de bureau en apparence immobile. Il matérialise la transpiration, cette régulation silencieuse mais indispensable au bon fonctionnement d’un corps.
La présente radiodiffusion, en période de confinement, remplace l’écoute sur casque suspendu de la version d’exposition par une diffusion « située » avec une pointe d’ironie, le matin de la journée internationale des travailleurs.
Matthieu Saladin - Évaporation, 2019
Enregistrement sonore, 47’38 (extrait de 4’00)
Production : BBB centre d’art, Toulouse
PROGRAMME DIFFUSÉ DANS LE CADRE DE « CHANSONS POUR MÉNAGE SEUL. UNE EXPOSITION RADIOPHONIQUE ET PANDÉMIQUE » (CUR. ÉMILE OUROUMOV)
Bourdonnement, Grésillements, Eau.
Matthieu Saladin European Crisis Time Capsule, 2016
Version radiophonique : bande son issue de l’installation sonore.
La pièce European Crisis Time Capsule donne à entendre un ensemble de discours prononcés par les principaux acteurs politiques de la crise européenne de la dette souveraine, modulés par vocodeur, un logiciel de transformation vocale originairement utilisé par l’armée pour le codage et le décodage de messages envoyés sur de longues distances, puis popularisé dans les années 1970 par les musiques électroniques. Le titre de la pièce lui-même fait référence à une œuvre pour chœur du compositeur américain Alvin Lucier, North American Time Capsule (1967), où chaque interprète décrit le contexte culturel de l’époque tandis que sa voix est traitée par vocoder. Ici, les déclarations de José Manuel Durao Barroso, Mario Draghi, Jean-Claude Juncker, Christine Lagarde, Angela Merkel, Alexis Tsipras, parmi d’autres, sont tour à tour transformées électroniquement de telle sorte que chaque paramètre du logiciel vocal est indexé sur la courbe d’un indice renvoyant au discours source (croissance, inflation, taux de chômage, de pauvreté, de la dette publique, etc.).
Sous sa forme originale d’installation sonore, la diffusion était assurée par un dispositif audio publicitaire ayant la particularité d’utiliser la vitrine de l’espace d’exposition comme membrane de haut-parleur. Muni d’un détecteur de présence, le dispositif déclenchait un discours à chaque passage de piétons devant la vitrine de l’espace d’exposition, diffusé tant vers l’espace public qu’à l’intérieur de la galerie. A l’occasion de la présente diffusion radiophonique, les différents enregistrements de discours politiques et économiques ponctuent la grille journalière de la radio *Duuu, se substituant au rôle habituellement joué par les jingles sur les ondes hertziennes.
PROGRAMME DIFFUSÉ DANS LE CADRE DE « CHANSONS POUR MÉNAGE SEUL. UNE EXPOSITION RADIOPHONIQUE ET PANDÉMIQUE » (CUR. ÉMILE OUROUMOV)