La matinale dédiée à l’actualité de la création contemporaine, tous les mercredis de 9:15 à 10:00 en direct sur *Duuu Radio.
Avec ce mois-ci : Justin Morin, Pascal Montfort et Julie Duval (accompagnée Juliette Bayi).
La création artistique en elle-même suppose une démarche esthétique en tant que telle.
Et là les cadres se séparent légèrement.
Point de départ de notre entretien : “L’art et la vie confondus” (ed. Centre Pompidou, 1996) d’Allan Kaprow, ouvrage dans lequel il éclaire sur la nécessité de redéfinir l’art par le jeu - un mot qui a mauvaise réputation dit-il. L’objectif étant moins de sauver l’art que d’apprendre à mieux vivre en donnant à tout un chacun la possibilité de “jouer” sa vie par l’entremise de l’art devenu terreau d’une créativité vitale, foncièrement neutre et incolore, et de l’artiste désormais éducateur voire thérapeute au service de cette dernière.
“Art-thérapie et langages” sera le thème du prochain colloque de la Fédération Française des Art-thérapeutes qui se tiendra les 25 et 26 mars 2017 à Saint-Denis.
- Rembrandt souffrant - souffrir pour créer et vice versa, (6’31)
- Art-thérapie - du corps, (3’14)
- Art-thérapie - être aux côtés de, (4’28)
- Voyage(s) à travers la folie, (3’11)
- Des artistes heureux, (4’52)
- Le moyen terme entre le bonheur et le malheur, (8’19)
- Se trouver soi-même, (2’52)
- La créativité d’un microbe, (5’45)
- Se maintenir sensible, (3’16)
- Le déséquilibre pour que ça aille mieux, (2’42)
- La pensée convergente vs divergente, (1’50)
Une rencontre avec Irina Katz-Mazilu, artiste plasticienne, art-thérapeute et présidente de la Fédération Française des Art-thérapeutes, proposée par Antonio Contador.
Ça fait un double mouvement de coming closer et keeping a certain distance, the voice is actually from someone else.
Peu avant une performance ponctuant leur exposition Orientation - à la Synagogue de Delme, installés dans la Gue(ho)st House, les artistes et moi avons discuté en français et en anglais de fantômes, de l’oubli, de l’ignorance, d’idiomes, d’un escalier ne menant pas nulle part, de béton blanc, de Dani Karavan, de Lina Bo Bardi et de James Baldwin. Pendant l’entretien, Eitan a patiemment dessiné des mains.
- Orientation (sonore) à la synagogue de Delme, (3’18)
- Orientation sonore par Camille Grasser, chargée des publics, (4’09)
- L’entretien à la Gue(ho)st House, (36’33)
- En regard / In regard : la performance, (28’48)
Sur une invitation de Marie Bechetoille, rencontre avec Sirah Foighel Brutmann et Eitan Efrat, proposée par Antonio Contador.
Performance et entretien enregistrés par Antonio Contador le 05/11/2016
– Les œuvres complètent quoi ?
– Bah la réalité. Le Réel avec le grand R, le Dieu, le Créateur avec le grand C, j’sais pas. C’est une nécessité.
– Et les œuvres là c’est avec un grand E ?
– Pas nécessairement.
En guise de récapitulatif de cette première série, une forte impression se dégage déjà ; le maelström des sujets traités renvoie à peu de choses : le trop/rien, l’épuisement des possibles via la répétition du même, le tragique/ le ridicule, la langue/ le langage comme relief/ aspérité de la pensée, l’affect/ le don comme lieu de l’attente. L’entame de la deuxième série se fera via le retour à la case départ : Manuel dos Santos Jorge – premier interviewé dans le cadre de ce projet – et moi réécouterons l’entretien du 22 mai 2013, et reviendrons sur les mots dits à cette occasion. Puis ça sera au tour d’Olga Lopez, d’Andrea de Paula, etc., le mode opératoire du retour éternel guidant Flamme parpaing jusqu’à extinction de la trame.
Merci Manuel, Olga, Andrea, Nuno, Miriam, Mattia, Tobias, Valentina, Antoine, Filipa, Marie, Dominique, Maeva, Julien, Miguel, Charlie et Nelly.
- Induire en erreur, (5’16)
- Ma brique me braque, (5’02)
- Minuscule/Majuscule, (7’51)
- Chez Balzac, (5’52)
- Chez Artaud, (9’35)
- Chez les Tarahumaras, (6’54)
- L’équation indigène, (8’59)
- 6 km en une demi-heure, (3’35)
Quinzième et dernier Flamme parpaing (1ère série), avec Nelly Maurel, enregistrée le 4 décembre 2015, chez elle, à Paris.
Une émission proposée par Antonio Contador.
On est au 13e étage, c’est le 13e numéro, et moi personnellement ça ne m’a jamais dérangé d’être au 13e étage. Ça n’existe pas aux États-Unis les 13es étages, je crois […] il y a 25 étages, il y en a un qui est au 13, mais il s’appelle le 14.
Rencontre avec Charlie Jeffery, chez lui, à Paris, le 27/11/2015.
… chez toi, quelque chose d’essentiellement artiste : production dispensable de quoi que ce soit pour donner vie à l’artiste que tu es. Voilà c’est ça, chez toi l’être artiste essentiel ; limiter la production à des équilibres, chutes, poussières, s’engager gauche, fléchir, claudiquer, recommencer.
- 13, (3’41)
- If you don’t know I can’t tell you, (9’52)
- We’re not here to give you pleasure, (2’14)
- Si on regarde le monde on le change, (9’08)
- Why can’t you stand somewhere else?, (2’53)
- Block of dust, (9’29)
- Une table coupée en deux/quelqu’un qui tombe, (7’20)
- L’inconfort, le pouvoir des performances/l’antiperfectionnisme, (13’27)
- Moments of suspension, (2’00)
Une émission proposée par Antonio Contador.
J’ai tout le temps cet aller-retour entre l’expérimentation, la théorie, rééxpérimenter pour recréer les accidents, revenir sur la théorie pour comprendre pourquoi et comment ont eu lieu ces accidents, et ensuite pouvoir les recréer quand t’as envie.
« Je pars samedi pour le sud, j’ai bouclé tous mes enregistrements, j’ai rien avant mi-août, je trace au Portugal pour 2 bons mois avec mon nouveau camion. Si vous êtes par là-bas à cette période, ça serait cool de se voir. On se tient au courant. Beijinhos. Miguel. 10 mai 2011. »
Nous ne nous sommes plus vus ni parlés depuis ce mail, hormis quelques likes et messages sur facebook où j’ai pris part à ses nouvelles activités de yogi, surfeur et photographe. Je le connaissais, par ailleurs, musicien et producteur musical. Je suis allé le redécouvrir dans son nouveau cadre – venteux – de vie, à Baleal, au Portugal, le 11 juillet 2015. L’entretien s’est tenu en début d’après-midi, sur sa terrasse, face à la mer.
- La bienveillance des accidents, (10’10)
- Un homme à la mer, (9’26)
- Photographier les murs, les gens dans l’eau et en dehors, (4’49)
- Une conscience du corps que je n’avais pas du tout, (5’34)
- La photogénie des chiens, des camions et du vent, (5’56)
- Le quotidien d’un surfeur à Baleal, (5’02)
Une rencontre avec Miguel Constantino à Baleal, au Portugal, le 11/07/2015, proposée par Antonio Contador.
C’est tellement dur d’être à la hauteur des fantasmes des autres.
L’idée d’entreprendre la série ‘Flamme parpaing’ – en 2013 – se confond presque avec l’envie de m’entretenir avec lui sur son travail, sa démarche et ses prémisses tout en creusant des tunnels allant dans d’autres directions. J’avais patiemment et secrètement imaginé le décor : une table pas forcément isolé d’un restaurant du XVIIIe arrondissement de Paris sur laquelle trôneraient les couverts, deux plateaux – un de charcuteries, un de fromages – un pichet de vin rouge, une carafe d’eau, du pain, son casque, ses gants, des clefs et un enregistreur numérique. J’ai par ailleurs été l’un de ses assistants dans la réalisation d’une de ses pièces d’extérieur – Les Corrections – montrée la toute première fois lors d’une exposition collective d’œuvres voilées et clairsemées dans le paysage d’Ivry-sur-Seine (Le chat est dans la forêt), mise en place par Julie Béna et moi-même en 2012.
L’entretien a finalement eu lieu dans le XVIIIe arrondissement de Paris, dans mon appartement, le 08 avril 2015 en début d’après-midi, quelques minutes après un poulet frites servi à ma table de cuisine, 2 ans après le début de Flamme parpaing et 3 ans après les Corrections.
- A table comme au lit, (5’33)
- Les forfaits du bien, (5’29)
- L’image poétique et son penchant techniciste, (8’58)
- A qui les artistes pensent-ils quand ils travaillent ?, (7’33)
- L’homme en creux, (5’38)
- Aller vers l’abstraction et la cicatrisation, (5’56)
- L’abstraction autorisée et le bordel organisé, (9’07)
- Ps : Love love, (8’22)
Une rencontre avec Julien Berthier à Paris, le 08/04/2015 proposée par Antonio Contador.
– Je pense que Dominique elle a quand même des… je ne sais pas si je vais dire des idées parce que j’aime pas trop le mot « idée », mais en tout cas elle a des images ou des trucs…
– Des visions.
– Des visions.
« Retour en 2012 sur un échange avec les artistes Maeva Cunci et Dominique Gilliot qui commençaient alors à travailler en duo. La première a une formation de danseuse et chorégraphe, la seconde a une pratique performative. Il n’était pas prévu que l’enregistrement soit un jour diffusé, mais il permet d’entendre des histoires d’agencements, de troubles et de places, d’une collaboration émergente qui se poursuit aujourd’hui. Les notions d’interdisciplinarité et d’expérimentation y sont toujours aussi présentes et pourront donner lieu à de nouveaux dialogues. »
Marie Bechetoille
- Maïeutique trouble, (4’44)
- Un défi de choses, (2’39)
- Qui ? Quoi ?, (7’00)
- Des histoires d’agencements, (8’30)
- Ne sachant pas ce qu’on allait faire, (9’25)
- Et donc y avait des ours qui se mariaient, (8’48)
- La parole mutée, (4’22)
Une rencontre entre Maeva Cunci, Dominique Gilliot et Marie Bechetoille, à Paris, le 1er juillet 2012, dans la cuisine de Dominique Gilliot, proposée par Antonio Contador.
If you think of Visconti’s Gattopardo, there is the time of the film, which is a fictional time in which events are concentrated in 2 hours, and then, in the middle there is this moment of a bal. That 20 minutes, they are the exact time of a dance.
Nous nous connaissons depuis longtemps mais ne nous voyons que très peu. Depuis quelques années, une correspondance sourde et muette – la règle est de garder les lettres scellées – tient en haleine notre amitié. À Londres, après une ballade dans la boue, sous la pluie et le vent, nous avons décidé d’enregistrer ce qui est devenu la 9 ème Flamme parpaing. Sous cet auspice, Filipa est revenue sur les constellations (la mémoire culturelle, la relation humains/animaux, les films animaliers, etc.) qui donnent corps à sa pensée. Nous nous sommes promis une suite. L’entretien s’est tenu en anglais.
- Something that you can only get for a limited period of time, (5’33)
- When an animal traverses the screen, (6’07)
- The animal in us and the camera in-between our human and animal selves, (6’28)
- New feelings that I cannot express what they are, (6’10)
- Words may be part of the problem, (6’02)
- Vicarious Embarrassment, (4’40)
Une rencontre avec Filipa Ramos à Londres, le 18/02/2015 proposée par Antonio Contador.
Je pense qu’on joue beaucoup avec le langage abstrait, ça introduit la lecture de ces questions autour de l’argent, qui forcément traversent notre vie.
Valentina est artiste, Antoine écrivain, Lubovda les réunit.
- La nouvelle Twingo, les moteurs hurlants, le Goodwill, (13’23)
- La finance comme une littérature à part entière, (9’24)
- La langue « au sol », (8’12)
- Frankistan « rythmique et sportif », (9’06)
Une rencontre avec Valentina Traïanova et Antoine Dufeu, chez eux, à Paris, le 14 novembre 2014, proposée par Antonio Contador.
– Face à l’angoisse de la fin, est-ce qu’il faut commencer ?
– Oui, je pense qu’il y a dans le trop toujours aussi une nécessité de se précipiter en fait.
Il fut essentiellement question d’Inachevé, du Trop et du Tout, par le biais de l’œuvre en deux tomes L’homme sans qualités (Der Mann ohne Eigenschaften) de Robert Musil, publiée entre 1930 et 1932. La rencontre a, elle, aboutie sur la promesse d’une récidive pour parler cette fois du Rien par l’entremise de l’Œuvre de Samuel Beckett.
- Inabouti, trop, tout, (9’54)
- Comment rendre compte d’une totalité ?, (13’50)
- Est-ce qu’ils vont faire l’amour ou non ?, (6’59)
- L’homme disponible, (4’40)
- Affronter toutes les impossibilités, (14’57)
Une rencontre avec Tobias Haberkorn chez lui, à Paris, le 23 septembre 2014, proposée par Antonio Contador.
Post-production : José Moz Carrapa.
De toute façon il est très géométrique, catégorique, mathématique et moi pas du tout.
Mattia est artiste et vit à Lisbonne.
- Intro Flamme parpaing, (0’11)
- Tailleur de pierre, (7’16)
- Se construire seul, (8’14)
- Pas de mémoire, (2’30)
- Le dessin et le texte, (2’38)
- Le clitoris et Spinoza, (19’12)
Une rencontre avec Mattia Denisse le 6 août 2014 dans le jardin de la fondation Calouste Gulbenkian à Lisbonne, proposée par Antonio Contador.
Post-production : José Moz Carrapa
Et tout d’un coup, il s’est trouvé dans les musées où il a vu des Miró , des Picasso, tous les artistes de l’époque et tous les artistes d’avant, et tout d’un coup il se dit « moi ce que je fais, c’est rien », et hop, il a arrêté de peindre.
J’ai rencontré Miriam il y a quelques années. Une amie portugaise m’avait conseillé d’aller la voir. Je m’intéressais à l’époque à l’œuvre de Manuel Alvess, artiste portugais disparu en 2009, ayant vécu les 3/4 de sa vie à Paris. Manuel était un proche de Miriam. Elle avait certainement des choses à me raconter sur lui.
Par son biais, j’ai aussi redécouvert l’œuvre de son mari Antonio Dacosta, açoréen de naissance, devenu figure de prou du surréalisme portugais. Et, celle encore de Lourdes Castro, artiste portugaise vivant sur l’île de Madère.
La rencontre a eu lieu chez elle, à Paris, peu avant midi.
Une rencontre avec Miriam Dacosta le 7 juillet 2014, proposée par Antonio Contador
Malgré tous ses diplôme, par conviction il a décidé de donner des cours au collège, ce qui est assez… assez bizarre. Pas très normal.
Nuno avait souhaité me revoir après notre premier entretien au Jardin des Plantes, un mois avant. Il jugea trop intimes certaines choses dites. J’ai évidemment respecté sa réserve en coupant ces passages, rendant l’entretien bien plus court et beaucoup moins intéressant. Tant pis.
Il tenait surtout à me parler de l’une de ses rencontres très heureuse faite à Paris dont il n’avait dit mot : Pierre Bergounioux et ses Carnets de Notes (il y en a trois “1980-1990”,“1991-2000” et “2001-2010”, Éd. Verdier).
Ce deuxième entretien s’est déroulé en extérieur, à la terrasse d’un café, le bruit y était constant tout comme le vent. Le temps d’entretien conservé et que vous écouterez a donc aussi du être écourté. L’entretien se termine par la lecture d’extraits de l’un des volumes (“1991-2000”, si ma mémoire est bonne).
Deuxième partie de l’entretien avec Nuno Carvalho, enregistrée le 25 août 2013 à Paris dans le XVIIIe arrondissement et proposée par Antonio Contador
S’il n’y avait rien qui nous manquait, on n’en serait pas à cet état là de l’évolution, on ne serait pas allés à la Lune. Pourquoi on a été à la Lune ? Parce qu’on veut toujours aller faire des choses différemment, on est jamais content.
Entretemps, Nuno est reparti vivre à Lisbonne, sa ville natale, après avoir passé quelques temps à Paris, son autre ville natale si je puis dire. Il y a vécu dans une solitude très heureuse, comme il dit. Il y a fait des rencontres. Je suis l’une d’elles. Avant cet entretien, nous nous étions vus en tout et pour tout deux fois. Des fois toujours brèves. Nous allions cependant nous revoir quelques temps après, pour une quatrième et brève fois, afin d’enregistrer la deuxième partie de cet entretien.
- L’attente l’oubli, (3’15)
- Solitude peuplée, (6’36)
- Deleuze au cinéma, (1’56)
- La force du cinéma, (1’04)
- On est jamais content, (2’45)
- En chemin, (0’58)
- Et si on faisait rien justement ?, (1’27)
- Le bonheur prévaut, (3’29)
Une rencontre avec Nuno Carvalho, enregistrée en août 2013 et éditée en juin 2014, soit presque un an après, au Jardin des Plantes (à la clôture), par Antonio Contador.
J’aime beaucoup l’Orient, j’ai une attraction très forte pour l’Orient. Alors je pense que peut-être que j’ai vécu dans l’Orient auparavant, et j’attends qu’on me dise ça.
Un entretien avec Andrea de Paula le 18 Juillet 2013 à Vila Velha, dans le centre du Portugal, proposé par Antonio Contador.
Post-production : José Moz Carrapa.
Moi je crois que je ne fais pas de pause.
Une rencontre avec Olga Lopez, à la Bibliothèque Nationale de France, site François Mitterand, réalisée le 31 mai 2013 et proposée par Antonio Contador
Post-production : José Moz Carrapa.
C’est comment le sujet peut se nommer, se signaler et comment il arrive au début à pouvoir amener le problème de son désir, à pouvoir automatiser (…) pour pouvoir en faire un but.
Une rencontre avec Manuel dos Santos Jorge, chez lui, le 22 mai 2013, proposée par Antonio Contador
Post-production : José Moz Carrapa.