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Comment bien fermer une école d’art (5)
20.05.25
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Tout au long de son dernier semestre d’existence, l’ésad Valenciennes organise un cycle de rencontres radiodiffusé sur la fin de l’école, en partenariat avec *Duuu Radio.

Septembre 2024. L’école supérieure d’art et design de Valenciennes, école bicentenaire, vient d’effectuer sa dernière rentrée. La mission semble claire : il s’agit dorénavant de conduire le projet à sa fin. Cessation par achèvement. Mais comment achever une école d’art ? Une école faite de vies, de projets, de possibles, de travail, de liberté, de contraintes, d’alternatives, de rêves, de pensées, de sueur, de transgression, de luttes (trop de luttes, pas assez de luttes), de fêtes, d’audace, d’autonomie, d’amitiés.


Comment bien fermer une école d’art #5 : Et ailleurs… – Lucile Bataille, Jérôme Dupeyrat, Xavier de Jarcy en discussion avec Sébastien Biniek en direct depuis l’ésad Valenciennes.

La meilleure manière de se tromper sur nous, sur notre sort, ce serait de penser que ce qu’il se trame ici – cette fermeture imminente – est une problématique locale, qu’on imputerait à notre gestion municipale. Plus le temps passe, plus il semble évident que notre situation est un modèle dont il faut s’inquiéter, car il crée un précédent qui pèse sur nous tou·te·s.

Dans ce 5e épisode, c’est avec Lucile Bataille, Jérôme Dupeyrat et Xavier de Jarcy que nous ferons un point sur la situation à l’échelle nationale qui est plus que préoccupante. Nous nous attarderons sur des cas concrets, présents dans les écoles territoriales françaises, qui doivent être mis en lumière. Les mesures austéritaires et la gestion prédatrice de nos politiques publiques culturelles exercent des pressions délétères qui reconfigurent le champ artistique, dynamisent un militantisme qu’on pouvait penser moribond en restructurant le corps social artistique. Nous discuterons des mobilisations et des revendications qui travaillent actuellement nos écoles d’art en questionnant leurs influences sur les nouvelles pratiques en art et en design.


Lucile Bataille est designer graphique au sein de Structure Bâtons qu’elle a fondé en 2014 avec Sébastien Biniek, militante syndicale au Snéad-CGT (Syndicat national des écoles d’art et de design) et enseignante. Elle a enseigné à l’ésad Valenciennes de 2020 à 2023, au moment de l’annonce de fermeture de l’école. Elle enseigne aujourd’hui à L’ÉSAC Cambrai.

Jérôme Dupeyrat est critique d’art, chercheur, éditeur, enseignant à l’isdaT (Toulouse) et militant syndical au Snéad-CGT (Syndicat national des écoles d’art et de design), dont il est co-trésorier. Ses activités de travailleur de l’art et son engagement pour et depuis les écoles d’art en lutte s’articulent étroitement.

Xavier de Jarcy est un journaliste et auteur. Il écrit surtout sur l’architecture, l’urbanisme, le design et le graphisme. Il a écrit Le Corbusier, un fascisme français (2015) et Les Abandonnés : Histoire des “cités de banlieue” (2019). Son dernier livre Maurice Calka, le sculpteur du design est paru en 2022 chez Albin Michel. Il a en partie couvert les mouvements sociaux qui agitent les écoles d’arts territoriales.

Enregistrement : Arthur Bécart

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25.09.17
Le lux est parti en vrille, Katran et Chroniques bretton-woodsiennes
Antoine Dufeu, Valentina Traïanova
38'39"
Pièce (60)
Pièce (60)
25.09.17
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#1. Le lux est parti en vrille (version radiophonique), Valentina Traïanova (9’57)

Il s’agit de la troisième version d’une performance initiée dans le cadre du programme Licet (“modalités d’une existence luxueuse”) dont les deux premières ont eu lieu à l’occasion du MAD#2 à la Maison rouge (Paris, 2016) et au S.M.A.K (Gant, 2016), laquelle est associée à une série de dessin éponyme.

#2. Katran (version radiophonique), Lubovda (Antoine Dufeu et Valentina Traïnanova) (16’42)

Katran (qui signifie « goudron » en langue bulgare) met en scène des personnages dont les identités sont mouvantes. Elles y sont corrélées aux lieux, aux climats, aux paysages, aux ambiances mais aussi aux langues parlées ou encore aux conditions socio-politiques qui les affectent.

#3. Lecture d’un extrait des Chroniques bretton-woodsiennes (éd. Mix., 2016), Antoine Dufeu (12’)

Florilège vol.1, Sangama Une proposition de Raffaella della Olga, Jérôme Dupeyrat, Camila Oliveira Fairclough et Angeline Ostinelli

“Florilège” est une publication vivante prenant la forme d’une programmation de lectures, performances, projections, propositions dont les formes et les formats ouverts ont en commun d’actualiser, de partager et de transmettre des textes et des publications auprès d’une communauté éphémère. La première édition de “Florilège” a eu lieu à Paris du 27 au 30 avril 2017.

Trois lectures enregistrée le 29 avril 2017, proposée par Antoine Dufeu et Valentina Traïnova.

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