Émission en direct avec les étudiant·es de l’Ensba Lyon
Le bourgeois peut écouter du rap, et c’est plus considéré comme étant un objet dégradé.
Que l’on pense au livre Postcritique paru en 2019, au podcast de Médiapart « L’esprit critique » depuis septembre, au livre Cantique de la critique paru cet automne, il y a aujourd’hui une actualité autour de la critique. C’est une actualité qui entend renouer avec une exigence du regard, elle raconte d’abord un désir d’intelligence de nos objets et de l’époque.
Revue Incise (éditée par le T2G) a aussi été conçue dans cet esprit, à partir du constat que quelque chose de la critique laissait à désirer aujourd’hui. Que nous ne disposions pas d’un concept de critique à même de nous aider à penser à la hauteur exigée par les événements. Aussi c’est autour de ce qui fait obstacle à l’exercice de la critique que nous voudrions ouvrir cette rencontre. Partir concrètement de ce qui, dans nos vies d’intellectuel·les, de spectateur·trices, de lecteur·trices, nous entrave pour déployer ce que nous pourrions commencer à imaginer comme étant une pensée critique. Et, pour ce faire, échanger entre praticiennes et praticiens, à partir du théâtre et d’autres champs.
Une émission enregistrée le 11 mars 2022 au Théâtre de Gennevilliers.
Enregistrement : Léo Roche
Montage et Mixage : Oscar Berger
– Ah on peut commencer à chanter même si on n’est pas assis ?
– Alors euh ça c’est jamais arrivé
Pendant la création au T2G-Théâtre de Gennevilliers de “Young Yellow Years”, de Mickaël Phelippeau, l’équipe de *Duuu a enregistré des temps de répétition de cette pièce, et propose une écoute de la trame du travail en amont de la représentation.
– Il s’agirait d’inventer une tribu. 9 jeunes êtres habitant un paysage. Sans autres moyens d’expression que leurs corps et leur capacité de mouvement. Comment remplir toute une étendue de leurs présences ? Comment révéler par des indices les civilisations qu’ils ont en eux ? Combinatoire de gestes, de courses, de fuites et de rassemblements, d’aguets et d’impulsions. Un spectacle furtif, mutique et haletant. Des cœurs battant dans les broussailles. Des humains observés qui nous observent, avant de nous prendre dans les filets de leurs rêves.
Réalisation : *Duuu
Prise de son : Aline Gorisse
Montage et mixage : Valentin Fleury
Habillage : Léo Roche
Production : T2G-Théâtre de Gennevilliers
– J’ai oublié de m’en prendre une, là
– C’est pas grave, t’as la tête dans le vide là ?
– Hop.
Pendant la création au T2G-Théâtre de Gennevilliers de “Aguets, partition pour un cirque ensauvagé”, de Daniel Jeanneteau, Ann Williams, Mammar Benranou, et l’Académie Fratellini, l’équipe de *Duuu a enregistré des temps de répétition de cette pièce, et propose une écoute de la trame du travail en amont de la représentation.
– Il s’agirait d’inventer une tribu. 9 jeunes êtres habitant un paysage. Sans autres moyens d’expression que leurs corps et leur capacité de mouvement. Comment remplir toute une étendue de leurs présences ? Comment révéler par des indices les civilisations qu’ils ont en eux ? Combinatoire de gestes, de courses, de fuites et de rassemblements, d’aguets et d’impulsions. Un spectacle furtif, mutique et haletant. Des cœurs battant dans les broussailles. Des humains observés qui nous observent, avant de nous prendre dans les filets de leurs rêves.
Réalisation : *Duuu
Prise de son : Aline Gorisse
Montage et mixage : Valentin Fleury
Habillage : Léo Roche
Production : T2G-Théâtre de Gennevilliers
On va peut-être essayer la même chose mais autrement. Tu vois, elle recule, et elle se remet à marcher.
Pendant la création au T2G-Théâtre de Gennevilliers de “Et la Terre se transmet comme la langue”, un poème de Mahmoud Darwich interprété par Stéphanie Béghain et Olivier Derousseau, l’équipe de *Duuu a enregistré des temps de répétition de cette pièce, et propose une écoute de la trame du travail en amont de la représentation.
– Dans le monde arabe, on ne lisait pas Mahmoud Darwich : on venait l’entendre. Depuis 2011, Stéphanie Béghain (artiste associée au T2G) et Olivier Derousseau, lectrice et lecteur de Darwich, donnent voix au lyrisme épique de celui qui se disait « heureux qu’en arabe on désigne par un même mot, bayt, aussi bien la maison que le vers en poésie ». Dans un dispositif d’une ampleur exceptionnelle, le duo déploie sur les scènes et dans les espaces du théâtre ce poème vaste comme un paysage.
Réalisation : *Duuu
Prise de son : Aline Gorisse
Montage et mixage : Valentin Fleury
Habillage : Léo Roche
Production : T2G-Théâtre de Gennevilliers
J’ai découvert énormément de choses autour de l’art contemporain, que je ne connaissais pas du tout. […] Mais en même temps, l’horizon professionnel de cette formation ne m’intéressait pas du tout.
Gilles Amalvi, écrivain, critique de danse et créateur sonore
et Diane Scott, rédactrice en chef de la Revue Incise
Part. 1 70’
Part. 2 62’
Revue Incise invite tout au long de la saison des auteur·trice·s pour une séance de discussion autour de l’écriture. Nous avions prévu de recevoir au T2G en avril Gilles Amalvi, écrivain, critique de danse et créateur sonore, avec lequel la revue travaille depuis plusieurs années. Nous lui devons « Poésie Classe Moyenne » et un texte de théorie culturelle à partir de la question de la technique : quels rapports à l’histoire produisent les mutations de la technologie ? Ces textes se trouvent dans nos numéro 3 et 4. Revue Incise vous propose un podcast fabriqué pendant le confinement pour ce rendez-vous de la revue parlée n°3. À écouter à partir du mercredi 6 mai à 16h, sur le site du T2G - Théâtre de Gennevilliers !
Nous échangerons avec lui à partir de quelques questions liées à l’écriture et au travail : que signifie écrire de la poésie aujourd’hui ? Est-ce que l’écriture est la plus petite structure de travail qui soit, à même de permettre de n’être affronté qu’à des difficultés du travail lui-même ? Quelles sont-elles ? Qu’est-ce que faire de la critique culturelle aujourd’hui ? Pourquoi la question de l’histoire traverse-t-elle si fortement ses textes et comment la pense-t-il ?
Gilles Amalvi est écrivain, critique de danse et créateur sonore. Il a publié Une fable humaine et AïE! BOUM aux éditions Le Quartanier. Depuis Radio-Epiméthée, version scénique et radiophonique de Une fable humaine, il se consacre à l’exploration de l’écrit par le matériau sonore. Il a réalisé les lectures sonores de AïE! BOUM, Orphée Robot de Combat, ou encore des Poèmes de Clint Eastwood en collaboration avec le groupe One Lick Less, mais aussi le projet radiophonique Tes Chansons, collecte de ritournelles dans l’espace urbain (Centre d’art La Criée, 2019). Depuis 2016, il a initié un nouveau cycle d’écriture, Poésie Littérale Générique, comprenant les projets Poésie Classe Moyenne et François Hollande, poème officiel, dont il a publié des extraits dans Revue Incise et Pli.
Revue Incise est une revue de pensée critique et d’écriture éditée par le Théâtre de Gennevilliers. Elle paraît chaque année en septembre. Depuis sa création en 2014 elle prend la parole depuis le théâtre en proposant une fois par an une composition de textes qui touchent aux questions de la pratique critique, des catégories culturelles et de l’écriture contemporaine. Revue traversée par des tons et des rapports au texte délibérément hétérogènes, revue volontiers érudite mais non-universitaire, espace autonome adressé à tous.
Extraits :
Moi Greffe 1, extrait de la lecture sonore de AïE ! BOUM (éditions Le Quartanier), festival Midi-Minuit Poésie, 2010.
Les poèmes de Clint Eastwood : Lecture live aux Voûtes avec le groupe One Lick Less, dans le cadre de la soirée Reprends-moi fort… (2013)
Tes Chansons : capsule radiophonique diffusée sur radio C-Lab, issue d’une collecte réalisée dans l’espace urbain rennais dans le cadre d’une résidence au centre d’art La Criée (2019).
Coproduction : *Duuu
Montage/mixage : Léo Roche pour *Duuu
En ne faisant pas ça, et en faisant ce que j’ai fait, j’ai quand même utilisé des outils psychanalytiques, mais qui ne sont pas ceux de Lacan.
Sébastien Smirou, poète et psychanalyste
et Diane Scott, rédactrice en chef de la Revue Incise
Diane Scott, rédactrice en chef de Revue Incise éditée par le T2G, invite, pour le deuxième rendez-vous de la Revue Parlée, le poète et psychanalyste Sébastien Smirou. Il a écrit de la poésie, puis des textes d’histoire et de théorie de la psychanalyse, aujourd’hui des « proses » entre fiction et essais. Il écrit notamment sur ce que voir peut vouloir dire quand on écrit, sur les rapports entre l’image et l’écriture. Comment passer d’une forme à l’autre ? Le cadre de ces rendez-vous se pense toujours autour de la table où la prise de parole est collective et horizontale ; l’occasion de prendre le temps de discuter et de penser ensemble pour commencer l’après-midi.
Revue Incise est une revue de pensée critique qui prend la parole depuis le théâtre, qui est éditée par le T2G-Théâtre de Gennevilliers. « Comment s’attarder à des livres auxquels, sensiblement, l’auteur n’a pas été contraint ? » s’interroge Georges Bataille au début de son roman ‘L’abbé C’. C’est avec cette phrase que Revue Incise ouvre sa nouvelle saison de rendez-vous.
Enregistrement le samedi 29 février 2020 au T2G-Théâtre de Gennevilliers
Technique : Léo Roche
Évidemment, c’est pas par hasard que c’est à peu près au milieu du livre. C’est deux récits cliniques, que je raconte à la première personne, depuis ma position de clinicienne, qui m’engage parce que la question du trauma y est assez décisive.
Patricia Janody, psychanalyste et écrivaine
et Diane Scott, rédactrice en chef de la Revue Incise
Revue Incise est une revue de pensée critique qui prend la parole depuis le théâtre, qui est éditée par le T2G-Théâtre de Gennevilliers. « Comment s’attarder à des livres auxquels, sensiblement, l’auteur n’a pas été contraint ? » s’interroge Georges Bataille au début de son roman ‘L’abbé C’. C’est avec cette phrase que Revue Incise ouvre sa nouvelle saison de rendez-vous.
Le premier rendez-vous parlé de la Revue Incise a accueilli Patricia Janody, psychiatre, psychanalyste et philosophe. Autrice entre autres de “Zone frère, Une clinique du déplacement” en 2014, “Hors Zone, Une clinique de l’embranchement” en 2016 aux éditions Epel.
Vient de paraitre “Chers Collègues inconnus, Zone 3”. Elle est par ailleurs depuis le numéro 7, Directrice éditoriale des Nouveaux Cahiers pour la folie.
Enregistrement le samedi 25 janvier 2020 au T2G-Théâtre de Gennevilliers
Technique : Martin Fauret
Je suis allée me cacher de honte. Ensuite, je me suis habituée. Mais on tournait toujours un peu loin de mon village. Pour ce qui est de manger, nous mangions peu ou rien.
REVUE INCISE 2018
L’écrivain et partisan piémontais Nuto Revelli réalisa des entretiens dans les années 1960-1970 avec des femmes du Piémont — magnifique travail de récolte paru en Italie en 1985 et jamais traduit : L’anello forte. Les femmes dont on va entendre les vies sont nées au tournant du siècle, quand le « populaire » prend la consistance imaginaire qu’on lui connaît aujourd’hui et dont elles témoignent après coup. Car ces hommes et ces femmes des montagnes au début du XXe siècle ont eu des existences d’une âpreté que nous avons du mal à imaginer aujourd’hui, nous qui vivons après la grande modernisation des années 1950-1960. Et les femmes en particulier, comme on l’entendra.
#1 Anna (11’27)
#2 Caterina (8’36)
#3 Paola (10’20)
Revue Incise est une revue de pensée critique qui prend la parole depuis le théâtre, qui est éditée par le Théâtre de Gennevilliers, et qui travaille depuis sa création sur les catégories de la culture, et donc sur cette notion si complexe de « populaire ». La revue ouvre aujourd’hui le chantier de traduction de ce recueil sur plusieurs numéros. Les premiers entretiens traduits viennent de paraître dans le numéro 5 – en septembre 2018. *Duuu, camarades de Gennevilliers, ont invité Revue Incise à en lire quelques-uns. Voici les paroles de Anna, Caterina et Paola, lues respectivement par Constance Chlore, écrivain, Diletta Mansela, philosophe, traductrice et metteur en scène, et Diane Scott, critique et traductrice.
Émission enregistrée et réalisée au studio *Duuu par Julien Brulé et Gaspard Collin le mardi 6 novembre 2018
C’était vraiment qu’on ne devait pas mourir. Oui, oui, nos vieux croyaient aux sorcières, et nous aussi.
REVUE INCISE 2018
L’écrivain et partisan piémontais Nuto Revelli réalisa des entretiens dans les années 1960-1970 avec des femmes du Piémont — magnifique travail de récolte paru en Italie en 1985 et jamais traduit : L’anello forte. Les femmes dont on va entendre les vies sont nées au tournant du siècle, quand le « populaire » prend la consistance imaginaire qu’on lui connaît aujourd’hui et dont elles témoignent après coup. Car ces hommes et ces femmes des montagnes au début du XXe siècle ont eu des existences d’une âpreté que nous avons du mal à imaginer aujourd’hui, nous qui vivons après la grande modernisation des années 1950-1960. Et les femmes en particulier, comme on l’entendra.
#1 Anna (11’27)
#2 Caterina (8’36)
#3 Paola (10’20)
Revue Incise est une revue de pensée critique qui prend la parole depuis le théâtre, qui est éditée par le Théâtre de Gennevilliers, et qui travaille depuis sa création sur les catégories de la culture, et donc sur cette notion si complexe de « populaire ». La revue ouvre aujourd’hui le chantier de traduction de ce recueil sur plusieurs numéros. Les premiers entretiens traduits viennent de paraître dans le numéro 5 – en septembre 2018. *Duuu, camarades de Gennevilliers, ont invité Revue Incise à en lire quelques-uns. Voici les paroles de Anna, Caterina et Paola, lues respectivement par Constance Chlore, écrivain, Diletta Mansela, philosophe, traductrice et metteur en scène, et Diane Scott, critique et traductrice.
Émission enregistrée et réalisée au studio *Duuu par Julien Brulé et Gaspard Collin le mardi 6 novembre 2018
Notre mère a fait une mauvaise vie. Elle est morte à quarante-deux ans. Ah c’était une personne peu chanceuse.
REVUE INCISE 2018
L’écrivain et partisan piémontais Nuto Revelli réalisa des entretiens dans les années 1960-1970 avec des femmes du Piémont — magnifique travail de récolte paru en Italie en 1985 et jamais traduit : L’anello forte. Les femmes dont on va entendre les vies sont nées au tournant du siècle, quand le « populaire » prend la consistance imaginaire qu’on lui connaît aujourd’hui et dont elles témoignent après coup. Car ces hommes et ces femmes des montagnes au début du XXe siècle ont eu des existences d’une âpreté que nous avons du mal à imaginer aujourd’hui, nous qui vivons après la grande modernisation des années 1950-1960. Et les femmes en particulier, comme on l’entendra.
#1 Anna (11’27)
#2 Caterina (8’36)
#3 Paola (10’20)
Revue Incise est une revue de pensée critique qui prend la parole depuis le théâtre, qui est éditée par le Théâtre de Gennevilliers, et qui travaille depuis sa création sur les catégories de la culture, et donc sur cette notion si complexe de « populaire ». La revue ouvre aujourd’hui le chantier de traduction de ce recueil sur plusieurs numéros. Les premiers entretiens traduits viennent de paraître dans le numéro 5 – en septembre 2018. *Duuu, camarades de Gennevilliers, ont invité Revue Incise à en lire quelques-uns. Voici les paroles de Anna, Caterina et Paola, lues respectivement par Constance Chlore, écrivain, Diletta Mansela, philosophe, traductrice et metteur en scène, et Diane Scott, critique et traductrice.
Émission enregistrée et réalisée au studio *Duuu par Julien Brulé et Gaspard Collin le mardi 6 novembre 2018