La matinale dédiée à l’actualité de la création contemporaine, tous les mercredis de 9:15 à 10:00 en direct sur *Duuu Radio.
Avec ce mois-ci : Justin Morin, Pascal Montfort et Julie Duval (accompagnée Juliette Bayi).
On voyait bien les muscles se contorsionner pour éviter les soleils de métal. Les palefrenières à califourchon, enturbannées de couleurs vives et profondes, criaient des mots d’un autre temps, des légendes en italique.
Vendredi 8 juin 2018, 19:30
Une programmation de *Duuu au Silencio par MATHILDE VILLENEUVE et ANTONIO CONTADOR
avec
HELENA DE LAURENS, INGRID LUQUET-GAD, AFTER 8 BOOKS
La 3e émission de DEEEP sera hantée. De chouettes et de voix paillards, de flirts anciens et grimaçants, de jungle et de livres. Le Silencio sera une maison de fantômes, parlés, déformés par les trois invités. Dans la voix, dans le corps d’abord de la géante Helena de Laurens qui enfilera des figures comme autant de numéros d’un cabaret radiophonique, passant des poèmes érotiques du XVIIe, au parler charnel et satirique de Rabelais, de la sorcière-cul (de Valeska Gert et de Grisélidis Real mixées), à la bâtarde panachée (qui prend à Violette Le Duc, prend à Céline Minard). Dans l’exploration, musicale et visuelle, proposée par Ingrid Luquet-Gad d’un présent perpétuel, agglutiné, troué de réminiscences passées - autrement dit un “ruban de Moebius devenu fou” qui tourne en boucle depuis les premiers Twin Peaks, au concept d’hanthologie de Derrida et des années 90 no future théorisées par Mark Fisher. Il s’avère que ce dernier, écrivain et philosophe britannique, spécialiste de musique et de culture populaire, décédé l’année dernière et connu pour son fameux blog k-punk, est édité par After 8 Books. Cette librairie et maison d’édition parisienne continuera de déployer l’espace mental d’une soirée de possédés en ramenant à la surface les multiples lectures de leur catalogue, jouera des sons d’ambiances et des mots volés aux autres, pour lancer une discussion autour du geste qu’induit le livre.
Silencio, 142 rue Montmartre, 75002 Paris
Production : *Duuu
Programmation : Antonio Contador et Mathilde Villeneuve
Invité : Helena de Laurens, Ingrid Luquet-Gad, After 8 Books
Réalisation : Julien Brulé
Le lien entre le lyrisme et South Park, en fait, est pas évident juste comme ça.
Vendredi 9 février 2017, 20h
une programmation de *Duuu au SILENCIO
par MATHILDE VILLENEUVE & ANTONIO CONTADOR
avec DAMIEN AIRAULT, CHARLOTTE IMBAULT, CHARLIE JEFFERY
Deeep sweet home. La deuxième émission du cycle radiophonique de *Duuu au Silencio prend des airs de vague, qui déferle dans la maison et se retire quand le foyer brûle. Elle ramène en son creux des extraits d’interviews réalisés par Charlotte Imbault - auteure et créatrice de pièces sonores - donnant à entendre des incarnations multiples de seuils à franchir et des tics de langage qui sont les fabriques d’un chez soi parlé. Entre ces voix montées, la langue plastique, tendue, pendue de l’artiste et musicien Charlie Jeffery qui joue en direct et lit une sélection de ses textes et poèmes liquides, imbibés d’animaux, de ciels de nuit et de maisons ensablées. Le tout tranché en son milieu par une conférence de Damien Airault, critique d’art et commissaire indépendant, au sujet de l’espace domestique chez Abraham Moles notamment, et ses extensions tordues. Ou comment relier South Park et Claude Debussy.
Silencio 142 rue Montmartre 75002 Paris
Production : *Duuu
Programmation : Antonio Contador et Mathilde Villeneuve
Invités : Damien Airault, Charlotte Imbault, Charlie Jeffery
Réalisation : Julien Brulé
En même temps ils sont les seuls, même si ils sont entourés de tombes, à être sur un chemin.
Vendredi 8 décembre 2017, 20h
une programmation de *Duuu au SILENCIO
par MATHILDE VILLENEUVE & ANTONIO CONTADOR
avec SILVIA MAGLIONI & GRAEME THOMSON, MERIS ANGIOLETTI
Sélection musicale : BARBARA QUINTIN
Cette soirée proposée par Mathilde Villeneuve et Antonio Contador est composée de séances performatives et médiumniques.
Les artistes et cinéastes Silvia Maglioni et Graeme Thomson convient à former un comité nocturne pour un tirage de cartes dont les arcanes majeurs et mineurs ont été remplacés par des photogrammes de films - débris de l’inconscient collectif. Pour plonger collectivement dans la matière noire du cinéma, loger dans les états liminaires de la vision, tracer des récits parallèles, voire des possibilités divinatoires, infracter l’imaginaire et faire naître ensemble de nouvelles constellations, correspondances, dichotomies et alliances entre des images somnambules.
L’artiste Meris Angioletti fait quant à elle prendre voix aux lames du tarot de Marseille interprété par Oswald Wirth (1860-1943), qui associe à chaque carte une lettre de l’alphabet hébreu. Dans la pénombre, l’écoute d’une langue imaginaire, poème fait de mots et de bruits, de voix désincarnées emmêlées, arrachées à leur performance d’origine (UT). Un aperçu d’une œuvre nourrie des premières abstractions de la fin du XIXe siècle jusqu’aux formes du « cinéma élargi » des années 1970, des sciences cognitives, de la psychologie, des croyances ésotériques.
Production : *Duuu
Programmation : Antonio Contador et Mathilde Villeneuve
Artistes invités : Silvia Maglioni et Graeme Thomson ; Meris Angioletti
Sélection musicale : Barbara Quintin
Pièces présentées :
Tarot Dark Matter Cinema de Silvia Maglioni et Graeme Thomson
UT (livret de performance) de Meris Angioletti, avec Eric Ganter et Philippe Latreille
Réalisation et jingle : Julien Brulé
La maladie de Huntington est considérée comme faisant partie des maladies neurodégénérative mais nous, à Ding ding dong, on n’aime pas trop ce mot-là, alors on dit neurozigzaguant ou neuroévolutive, parce que la vie est neurodégénérative.
Cet atelier de lecture est le cinquième du cycle « Psychotropification de la société » organisé dans le cadre du Printemps des Laboratoires 2015/2016. Il a eu lieu en présence de Valérie Pihet et Alice Rivières, co-fondatrices du collectif Dingdingdong (Institut de coproduction sur la maladie de Huntington), autour de leur texte manifeste (1) et d’un extrait du livre de Vincianne Despret (philosophe et également membre du collectif), Au bonheur des morts (2).
Ces deux textes ont permis d’envisager deux situations à la fois fréquentes et exceptionnelles – l’annonce d’une maladie incurable (Dingdingdong) et les relations que les vivants entretiennent avec leurs morts (V. Despret) – qui sont explorées en tant 1) qu’elles révèlent une nécessité d’inventivité des gestes à leur égard et à l’égard des manières de les penser et de les vivre, 2) qu’elles ne sauraient être
domestiquées impunément par la psychologie.
Ces ateliers de lecture quinzomadaires proposent de mener collectivement une réflexion autour de la question de la « psychotropification de la société » – expression qui associe les termes « psychopharmacie » et « tropisme », pour désigner le mouvement exponentiel de prescriptions et de consommation de médicaments dans le cadre du traitement des troubles mentaux. Au-delà de la volonté de pointer cette dérive normalisatrice, nous nous intéressons, depuis des ouvrages de littérature et de poésie, de sciences-humaines et de politique, au rapport que nos sociétés entretiennent à la santé, la maladie et le soin.
Avec : François Asperti, Alexandra Baudelot, Ambre Lavandier, Manuela Centrone, Josep Rafanell i Orra, Valérie Pihet, Violeta Salvatierra, Olivier Apprill, Clara Gensburger, Silvia Maglioni, Sarah Papon, Pierre Simon, Graeme Thompson, Alice Rivières, Mathilde Villeneuve.
Une émission proposée par les Laboratoires d’Aubervilliers, enregistrée le jeudi 17 décembre 2015.
(1) Manifeste de Dingdingdong de A. R., précédé de De la chorée (1872) de G. Huntington (traduit de l’américain par V. Bergerat), Paris, 2013.
(2) Au bonheur des morts, Récits de ceux qui résistent, Les empêcheurs de tourner en rond / La Découverte, 2015, p. 155 à 180
Elle a écrit un livre qui s’appelle “Stupidity”.
Cet atelier, présenté par l’artiste vidéaste Laura Huertas Millán, s’est articulé autour du texte Addict - fixions et narcotextes de la philosophe américaine Avital Ronell au cours duquel nous avons abordé les questions de liberté, d’addiction et d’éthique de la décision. Un livre kaléidoscope, traversé de voix multiples, qui mime, dans sa forme bigarrée, de l’essai philosophique à l’analyse littéraire et à la pièce de théâtre, le fonctionnement addictif dont il est question.
Cet atelier de lecture est le 3ème du cycle Psychotropification organisé dans le cadre du Printemps des Laboratoires 2015-2016. Ces ateliers de lecture quinzomadaires proposent de mener collectivement une réflexion autour de la question de la « psychotropification de la société » – expression qui associe les termes « psychopharmacie » et « tropisme », pour désigner le mouvement exponentiel de prescriptions et de consommation de médicaments dans le cadre du traitement des troubles mentaux. Au-delà de la volonté de pointer cette dérive normalisatrice, nous intéressons, depuis des ouvrages de littérature et de poésie, de sciences-humaines et de politique, le rapport que nos sociétés entretiennent à la santé, la maladie et le soin.
Avec : Laura Huertas Millán, Jennifer Rodriguez, Barbara Sirieix, Ana Vaz, Ambre Lavandier, Silvia Maglioni, Graeme Thomson, Sarah Papon, Clément Caignard, Alexandra Baudelot, Mathilde Villeneuve.
Une émission proposée par les Laboratoires d’Aubervilliers, enregistrée le jeudi 3 décembre 2015.