Émission en direct avec les étudiant·es de l’Ensba Lyon
Je suis fascinée par toutes les petites plantes qui poussent au bord des trottoirs.
La pièce explore la manière de se connecter au vivant autour de nous, trop souvent oubliés, ces plantes, ces adventices peuvent-elles communiquer avec nous ?
Une pièce sonore créé dans le cadre du workshop « Sonore documentaire : récits, lieux, archives » encadré par Némo Camus en janvier 2025, à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis.
Pour vous. Pas vous ! Mais elles.
Les gestes répétés, la pression des paumes, l’empreinte des doigts sur l’argile humide : chaque mouvement est un mot, chaque forme un souffle.
Ici, les femmes de Sejnane n’ont pas seulement des voix, elles ont la matière. La terre parle d’elles et pour elles, elle garde la mémoire d’un savoir. Écouter ce qui s’inscrit dans la main, prêter l’oreille, ne pas chercher à traduire, mais se laisser traverser par le son.
Une pièce sonore créé dans le cadre du workshop « Sonore documentaire : récits, lieux, archives » encadré par Némo Camus en janvier 2025, à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis.
La surface devient étrangère. Une fois qu’on vit cette expérience c’est comme une addiction.
Ceci est un projet réalisé à partir de vidéos et d’enregistrements sonores capturés dans un environnement sous-marin. J’ai écrit une prose basée sur les pensées et émotions qui me sont venues à l’esprit lors de mes plongées, en utilisant les enregistrements que j’ai réalisés directement sous l’eau. J’ai ensuite enregistré ma voix en lisant ce texte et l’ai mixée avec ces sons.
Le son commence à 30 mètres de profondeur et remonte progressivement vers la surface.
Dans la seconde partie du projet, j’ai également intégré un enregistrement de sons de pluie, ajusté de manière à s’accorder de manière plus fluide et efficace avec le contenu de la prose.
Une pièce sonore créé dans le cadre du workshop « Sonore documentaire : récits, lieux, archives » encadré par Némo Camus en janvier 2025, à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis.
Romarin contre les insultes. Sapin argenté contre la méchanceté.
Certains mots résonnent dans nos têtes, même si nous ne les entendons plus. Ils dansent mécaniquement comme des pantins auxquels on ne fait plus attention.
Peut-être qu’on ne reconnaît plus la voix qui les a portés en nous, mais les résidus de celles-ci continuent d’exister.
Il y a des mots qui blessent et des mots qui guérissent. Pourrait-on transformer les traces des mots qui blessent par des mots pourvus d’une force nouvelle, aux qualités régénératrices, telles des fleurs médicinales ?
Une pièce sonore créé dans le cadre du workshop « Sonore documentaire : récits, lieux, archives » encadré par Némo Camus en janvier 2025, à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis.
Les Arméniens, j’ai remarqué qu’on a du mal à dire le mot je t’aime.
Là où les langues s’entrelacent, se mêlent et les mots s’échappent et s’égarent, il ne reste que l’écho de l’amour.
Une pièce sonore créé dans le cadre du workshop « Sonore documentaire : récits, lieux, archives » encadré par Némo Camus en janvier 2025, à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis.
Voici une histoire amusante sur mon séjour chez une amie, où il n’y avait pas d’eau chaude pour la douche.
Voici une histoire amusante sur mon séjour chez une amie, où il n’y avait pas d’eau chaude pour la douche. Mon amie m’a suggéré de faire chauffer de l’eau avec une bouilloire.
Un jour, en raison de l’état insalubre du logement, il a été annoncé que tout l’immeuble serait évacué le lendemain. Déménager sans cesse, loger chez d’autres… Ce n’est qu’au moment où je me suis brûlée avec l’eau chaude que j’ai réalisé à quel point tout cela était absurde.
Une pièce sonore créé dans le cadre du workshop « Sonore documentaire : récits, lieux, archives » encadré par Némo Camus en janvier 2025, à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis.
bruits qui partent et reviennent
Entre les murs, le son se faufile, murmure et façonne l’invisible.
Il effleure les surfaces, se répercute en écho dans l’espace intime.
Il révèle un passage secret, un dialogue fugace entre l’oreille et le silence, le passé et le présent.
Une pièce sonore créé dans le cadre du workshop « Sonore documentaire : récits, lieux, archives » encadré par Némo Camus en janvier 2025, à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis.
Quand je rentre dans un wagon je regarde tous les gens et j’essaye de rentrer dans leur cerveaux.
Interlude souterraine, les mots morcelés tentent de raviver ce qui laisse sans voix. Urgence du silence, que reste-t-il du néant ?
Le corps d’un poème comme des lignes de vie, livre un trajet de rencontre. Au rythme des rails, effleurer l’inconnu des foules. Lire, faire lire, l’absence dans le bruit.
Entendre l’amour, l’espoir, l’ombre des vies. De la gare à la fac, matière urbaine, direction plurielle, inertie. Le dernier train, s’est arrêté et
Mahmoud Darwich cueillera les roses.
Une pièce sonore créé dans le cadre du workshop « Sonore documentaire : récits, lieux, archives » encadré par Némo Camus en janvier 2025, à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis.
C’était la première fois que je voyais son impuissance, comme si le tremblement de terre avait déchiré une partie d’elle.
Avez-vous déjà entendu le son d’un séisme ? C’est un grondement profond et intense que je n’oublierai jamais… Le 21 septembre 1999, à 1h47 du matin, Taïwan a été frappé par un puissant séisme. Il demeure la plus grande catastrophe naturelle de l’histoire du pays.
Cet événement a profondément influencé de nombreux aspects, tels que l’avancement de la recherche scientifique, la législation en matière de construction, ainsi que la vie de millions de familles.
D’ailleurs, la plupart des jeunes d’une vingtaine d’années n’ont pas vécu ce drame et n’en connaissent que le nom. À travers les archives des reportages, on remonte le fil de l’histoire et découvre un récit personnel…
Une pièce sonore créé dans le cadre du workshop « Sonore documentaire : récits, lieux, archives » encadré par Némo Camus en janvier 2025, à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis.
Et d’ailleurs, je ne sais qu’aucun, je ne sache, je ne sais, à ce que je sache.
C’est dans le contexte d’une thèse en recherche-création que je mène une enquête sur le transfert de 144 « aliénés sénégalais » vers l’asile Saint-Pierre de Marseille à partir de 1897. Entrer dans les archives pour chercher les lieux de cette histoire, sortir des archives pour chercher la mémoire des lieux.
Chercher des traces, des récits, de la mémoire qui se serait logée dans le recoin d’une maison ou sur un mur. Sortir des archives, entrer dans le récit.
À partir de la lecture d’une archive annonçant la perspective de ce transfert, je me suis demandé avec qui m’entretenir. S’en est suivi une discussion avec ma maman, faisant apparaître les difficultés d’aborder le sujet de la folie. De la difficulté de trouver les documents, à celle de les lire, de la complexité de trouver à qui s’adresser à celle d’en parler, se tisse un récit fait de trous, d’hésitations, d’accros, liant cet événement à ma propre histoire familiale.
Une pièce sonore créé dans le cadre du workshop « Sonore documentaire : récits, lieux, archives » encadré par Némo Camus en janvier 2025, à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis.
Est-ce qu’on demande aux fantômes s’ils croient aux fantômes ? Ici le fantôme c’est moi !
Le passé peut-il venir en aide au présent ? - Jina Park
« Le passé peut-il venir en aide au présent ? Les morts peuvent-ils sauver les vivants ? » Han Kang pose ces questions essentielles. Derrida, dans Spectres de Marx, explore la tension entre chaos et ordre. Pour lui, la liberté est un chaos sans centre fixe, et sa voix erre comme un spectre (la voix de Derrida dans le film Ghost Dance, 1983). Les pensées philosophiques se mêlent aux bruits du passé – comme le mouvement démocratique coréen des années 1970 – et du présent, où elles se confondent. Dans nos vies, les douleurs du passé semblent se répéter sans fin.
Une pièce sonore créé dans le cadre du workshop « Sonore documentaire : récits, lieux, archives » encadré par Némo Camus en janvier 2025, à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis.