18.10.25
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De juin à octobre, *Duuu organise des événements aux abords de son studio situé dans la Folie N4 au Parc de la Villette (Paris 19e)

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Dans un studio d’enregistrement, un poète derrière un micro-sur-pied entreprend de lire un texte qu’il tient entre ses mains. À ses côtés, derrière ses consoles, Chloé Thévenin l’enregistre pour mixer sa voix dans son son électro (ça donne system error_) - ou Jean-Michel Espitallier joue de la batterie (ça donne On Time).

Light turbulences est une oeuvre musicale produite et éditée par *Duuu, où la voix poétique de Jérôme Game joue de la puissance du sound-system et de celle, toute acoustique, des percussions, jusqu’à faire entendre que la langue, le texte, ne suffisent pas, et sont toujours plus forts de ce qu’ils ne sont pas, de ce qu’ils ne peuvent pas — le son pur, la musique.

À l’occasion de la sortie du vinyle Light Turbulences de Jérôme Game, cette soirée réunit lecture performée, concert, performance live et conversation autour d’un micro.

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CONVERSATION RADIOPHONIQUE - Thomas Corlin & Jérôme Game
RÉCIT(S) (mise en lecture de _systemerror) - Par Hubert Colas avec Jérôme Game & Thierry Raynaud
ON TIME (live) - Jérôme Game & Jean-Michel Espitallier
LE CHÂ (concert) - Lutèce Lockness

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📆 Samedi 18 octobre 2025
⏰ De 19h à 23h
☀️ Événement en plein air, ouvert et gratuit
📡 En direct et en réécoute sur www.duuuradio.fr
📌 Plan d'accès - Folie N4, Parc de la Villette

Ce programme est accessible aux visiteur.euses aveugles et malvoyant.es par l’intermédiaire du service Souffleurs d’Images. Contact : radio.duuu@gmail.com

Enregistrement : Mathias Dupaquier & Aurore Portales

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21.12.23
Le bruit qui court ne suffit pas #4 : Marie Cozette
Agathe Boulanger, Signe Frederiksen, Marie Cozette
56'00"
Le bruit qui court ne suffit pas (4)
Le bruit qui court ne suffit pas (4)
21.12.23
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Le bruit qui court ne suffit pas
Agathe Boulanger et Signe Frederiksen

Agathe Boulanger et Signe Frederiksen, co-autrices du livre Ce que Laurence Rassel nous fait faire (Paraguay Press, 2020), mettent en résonance les pratiques de leurs invité·es, acteur·ices du monde de l’art, avec des passages du livre. Réalisé à partir d’entretiens menés avec Laurence Rassel, directrice de l’École de recherche graphique à Bruxelles, le livre présente sa pratique inspirée du féminisme, du logiciel libre, de la science-fiction et de la psychothérapie institutionnelle. Dans cette émission, les invité·es déploient à leur tour les outils qu’ils·elles ont façonné au service d’une pratique qui se crée sur le terrain.

Épisode #4 – Marie Cozette
Marie Cozette est directrice du CRAC Occitanie à Sète depuis 2018. Diplômée de l’École du Louvre, elle a été commissaire indépendante de 2003 à 2007, période pendant laquelle elle a co-fondé Bétonsalon à Paris. Elle a dirigé le centre d’art contemporain – la synagogue de Delme de 2007 à 2018.

Dans cet entretien, Marie Cozette nous parle de la manière dont elle endosse son rôle de directrice dans les différents territoires du monde de l’art qu’elle a explorés, des plus alternatifs aux plus institutionnels. Elle aborde des questions de visibilité ou de disparition, des dynamiques complexes qui amènent à prendre la parole ou à se taire. Si elle assume d’être le visage d’une institution, elle évoque l’importance du collectif dans le travail de l’art et met au centre les artistes. Consciente que les institutions artistiques puissent être parfois intimidantes, ce qui en freine l’accès, Marie Cozette pense des manières de faire passer plus facilement les portes, notamment à travers des outils d’accueil et de médiation. Cet entretien se déroule en même temps que l’exposition Fernand Deligny, légendes du radeau, avec laquelle Marie Cozette tire des fils, lui permettant de penser le centre d’art comme le lieu de l’expérimentation et de la tentative, activateur d’une pensée, privilégiant “l’art comme horizon” (pour reprendre les termes de Deligny) et non comme objet en soi.

“Janmari a toujours eu des histoires extraordinaires avec les portes. S’il se trouvait dans une pièce avec moi, et qu’à un moment donné il fallait sortir, il était flagrant que, de l’endroit où il était, il pouvait très bien présumer qu’il était trop large pour passer la porte. Si on voit ses propres épaules et qu’on envisage de passer par là… eh bien, ça ne passe pas. Il ne pouvait pas passer. Il hésitait longtemps, il rassemblait les morceaux, il resserrait très nettement, il cherchait à comprimer un peu ça, qui était lui, et qui allait devoir passer dans un truc si petit et si étroit. Mais du moment que je lui donnais quelque chose à porter, un objet à porter ailleurs –– il y avait donc un projet ––, cette espèce de crainte d’être beaucoup trop large pour passer par la porte disparaissait, et ça passait tout seul. Il passait à la suite de la chose à porter.” – Fernand Deligny, Le Croire et le Craindre, 1978 (p. 14-15) Citation présente à l’entrée de l’exposition Fernand Deligny, légendes du radeau au CRAC Occitanie à Sète, du 11 février au 29 mai 2023.

Musique
Laurie Anderson, O Superman, 1982
Cocahna, Que son Aüros, 2023
Les éléments sonores musicaux dans l’émission sont extraits du morceau Cocksinger de Valentin Goostman.

Émission enregistrée dans le bureau de Marie Cozette au CRAC Occitanie à Sète, le 24 mai 2023.
Réalisation: Agathe Boulanger et Signe Frederiksen
Prise de son additionnel: Emilien Gros
Mixage: Noé Mignard

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