Le studio des écritures #16 : Madeleine Aktypi
« je dois m’animer envers les mots des autres, les miens, et puis, de plus en plus, les existences ou les choses, les partenaires »
Ce seizième entretien du Studio des écritures s’est déroulé le vendredi 1er octobre 2021 dans l’atelier de la poet/esse et artiste Madeleine Aktypi.
Elle évoque son rapport aux mots, à la langue, aux langues, au milieu, elle parle de la forêt et de l’anthropocentrisme, des choses et du souffle.
Elle écrit des poèmes en ligne et sur papier, à la craie ou dans l’espace. Des textes dits trans*langues. Elle fait des performances où elle déploie les mots et les langues dans l’espace par la voix et par son corps. Elle le rappelle, l’histoire de l’écriture est une histoire de guerre. Les mots sont une arme mais aussi un élan et une adresse.
Le studio des écritures est une série d’entretiens réalisés par Sally Bonn avec des artistes qui ont une pratique d’écriture. L’entretien se déroule dans l’atelier de l’artiste, en présence des œuvres, dans l’espace de travail et porte sur sa pratique des mots : sa nécessité, sa place en regard de la pratique plastique, ce qui s’y joue, comment cette pratique s’inscrit dans le quotidien de l’artiste, comment concrètement l’artiste écrit, à quel endroit de l’atelier, à quel moment, avec quelle régularité… est-ce un espace d’exposition de soi, de réflexion sur le travail, de compréhension, de retour sur soi… la relation que l’écriture a avec la lecture… avec d’autres textes d’artistes, ou la littérature, la philosophie, la théorie en général et la théorie de l’art, l’histoire de l’art, la critique d’art…
Sally Bonn est maître de conférences en Esthétique à l’Université de Picardie, critique d’art et commissaire d’exposition. Elle dirige la collection d’écrits d’artistes Les Indiscipliné.e.s aux éditions Macula, dernier ouvrage paru : Benoît Maire, Un cheval, des silex, 2020.
Son dernier ouvrage : Les mots et les œuvres est paru au Seuil en 2017.
Jingle de l’émission composé à partir d’un fragment d’une pièce sonore de l’artiste Benjamin Laurent Aman.