Comment bien fermer une école d’art
07.06.25
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De juin à octobre, *Duuu organise des événements aux abords de son studio situé dans la Folie N4 au Parc de la Villette (Paris 19e)

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À l’occasion de la Nuit Blanche 2025, *Duuu & l’ésad Valenciennes proposent un événement hors-série dans le cadre du cycle de rencontres « Comment bien fermer une école d’art ? » qui rythme le dernier semestre d’existence de l’ésad Valenciennes. Le 7 juin 2025, la fermeture imminente de l’école approche. Loin d’être une veillée funèbre, l’événement « C’est la peur qui danse » sera l’occasion de lui déclarer sa flamme, de rêver à l’avenir, de lui dédier une danse, de lire des haïkus et de se détendre lors d’un midnight book club.

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16:30 : Ouverture
16:45 : Comment bien fermer une école d’art #6 : Daria Ayvazova & Catherine Geel - (Ré)inventer l’école
18:15 : Jimmy Cintero autour des conditions de travail et rémunération des artistes-auteurs
19:00 : performance sonore par Garam Choi
20:00 : témoignages d’enseignant.es et étudiant.es
21:30 : DJ-SET par LOV
00:00 : midnight book club, musique et lectures
01:00 : Live par Thomas Moësl & Victor Villafagne

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Avec la participation et des performances de David Aubriat, Sophie Coiffier, Laurence Duca, Stéphane Dwernicki, Christophe Leclercq, Félixe Kazi-Tani, Petr Obelik, Alexandre Perigot, Julien Rodriguez, Alice Vergara, etc.

Une proposition de Sébastien Biniek, Florian Bulou Fezard et Elizabeth Hale.

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📆 Samedi 7 juin 2025
⏰ De 16h30 à 03:00
☀️ Événement en plein air, ouvert et gratuit
🍺 Bar sur place
📡 En direct et en réécoute sur www.duuuradio.fr
📌 *Duuu Radio, Folie N4, Parc de la Villette, Paris 19e

Enregistrement : Sampson Staples & Morgane Charles / Duuu Radio
Production : Loraine Baud, Simon Nicaise, Sarah Banville, Thomas Robic, Lilou Baudhany /
Duuu Radio

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28.09.22
dans la surface #1 : Safouane Ben Slama
Juliette Hage
29'17"
dans la surface (1)
dans la surface (1)
28.09.22
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Brétigny-sur-Orge, 2021, plein soleil, plein été. C’est les vacances. Il reste quelques personnes qui errent sur le terrain de football. C’est dans ce contexte que l’artiste Safouane Ben Slama a commencé sa résidence au Centre d’art contemporain de Brétigny, invité par la commissaire d’exposition Camille Martin. Il est allé chercher celles et ceux qui habitent ce réel-là, il les a photographié·es dans la rue, dans le train, assis·es sur des marches, en étant toujours à la recherche de ce qu’il y a en eux·elles de tendre. C’est comme une direction qu’il a choisie, celle de la tendresse, de la main posée délicatement sur l’épaule, du contact timide et prudent d’un corps à un autre. Je ne peux pas m’empêcher de penser à Alice Diop, à son film Vers la tendresse. Je pense aussi à Louisa Yousfi et à son essai Rester Barbare. Nous en avons déjà parlé ensemble, Safouane et moi. Je sais que c’est un texte qui l’a marqué. Car c’est peut-être de cette barbarie dont il est question dans son travail. Pas celle que l’on voit dans les journaux ou à la télévision. Il s’agit ici de cette barbarie intime et vitale, ce petit feu à l’intérieur de nous, ce foyer silencieux et nécessaire qui semble dire : « C’est la friche en nous. Notre terre vierge. » (1). Celui-là même dont il ne faudrait garder que les braises pour que l’incendie ne prenne pas, la prochaine fois (2), comme le présageait James Baldwin et le rappelle savamment Louisa Yousfi.
Nous nous sommes rencontrés tous les deux plusieurs fois. Le 8 juin 2022, dans un coin du Centre d’art contemporain de Brétigny-sur-Orge, nous avons parlé de son travail, de sa résidence au CAC, de fratries, de sororités et d’amour révolutionnaire.

Juliette Hage

(1) Louisa Yousfi, Rester Barbare, édition La fabrique, p. 21 (2022)
(2) James Baldwin, La prochaine fois, le feu (1963)

dans la surface est une émission radiophonique proposée par Juliette Hage pour *Duuu dont l’objectif n’est pas de rester à la surface mais, au contraire, de prendre le temps d’aller à l’intérieur de celle-ci. dans la surface propose de ralentir le temps, un instant, pour prendre le pouls d’un·e jeune artiste, faire émerger sa pratique à travers une oeuvre précise, une exposition ou lors d’une visite d’atelier
— là où il y a matière.

Réalisation : Juliette Hage
Montage : Paul Castillon
Jingle : Valentin Fleury

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