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29.04.25
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Tout au long de son dernier semestre d’existence, l’ésad Valenciennes organise un cycle de rencontres radiodiffusé sur la fin de l’école, en partenariat avec *Duuu Radio.

Septembre 2024. L’école supérieure d’art et design de Valenciennes, école bicentenaire, vient d’effectuer sa dernière rentrée. La mission semble claire : il s’agit dorénavant de conduire le projet à sa fin. Cessation par achèvement. Mais comment achever une école d’art ? Une école faite de vies, de projets, de possibles, de travail, de liberté, de contraintes, d’alternatives, de rêves, de pensées, de sueur, de transgression, de luttes (trop de luttes, pas assez de luttes), de fêtes, d’audace, d’autonomie, d’amitiés.

Comment bien fermer une école d’art #4 : Pascal Nicolas-Le Strat, Valérie Yobé en discussion avec Sébastien Biniek, Florian Bulou Fezard et Elizabeth Hale.

Lorsque les portes de cette école se fermeront sur nous tou·te·s, ce que nous devrons laisser derrière nous, ce sont des manières de faire ensemble, et ce que nous emporterons et conserverons ce sera aussi ces manières de faire ensemble. À l’ESAD Valenciennes, malgré cette fin programmée et à travers elle, nous tentons de faire vivre les pratiques artistiques dans nos territoires, en les questionnant et en entrant en correspondance avec elles.

Avec Pascal Nicolas-Le Strat, qui mène des recherches-actions en complicité avec des collectifs d’habitant·e·s et des activistes du domaine social et culturel, et Valérie Yobé qui mène une série de résidences en milieu scolaire au Québec, nous évoquerons les contextes dans lesquels se sont développées des manières de faire de la recherche en commun. En cherchant à établir des parallèles et des points de comparaisons entre ces modèles, nous évoquerons l’envie et parfois l’obligation de sortir des formats académiques proposés par la recherche universitaire, ainsi que la nécessité de construire un dialogue étroit avec nos écosystèmes sociaux et environnementaux. Nous décrirons également les menaces qui pèsent sur ces contextes de recherche en tentant de dessiner des perspectives et des horizons heureux pour conserver intact notre enthousiasme de faire et de chercher ensemble. De faire recherche en commun.

Enregistrement : Arthur Bécart

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05.12.16
Tony Regazzoni
Marianne Derrien
25'16"
Je déteste la montagne, elle cache le paysage (7)
Je déteste la montagne, elle cache le paysage (7)
05.12.16
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Tony Regazzoni s’inspire à la fois de l’histoire du clip, mais aussi de certains films de Fassbinder, de l’Enfer de Clouzot. En s’appropriant un vocabulaire propre aux festivités contemporaines, que ce soit les fêtes foraines ou les soirées clubbing, Tony Regazzoni traite de ces rituel nocturnes, actuels ou anciens. Fasciné pour tout ce qu’il condense d’artifices, d’arrêt du temps objectif, de subversion des codes établis, de réinvention ou d’oubli de soi, et surtout, nuit artificielle par excellence, il associe les symboles des cérémonies païennes aux matières et images du spectaculaire actuel.

Son dernier film intitulé “Genesis” est un Soap Opera en trois actes largement inspiré du premier testament, et plus précisément de sa version hébraïque (la Torah) la plus ancienne dans laquelle Elohîm (Dieu) créa un être unique à la fois mâle et femme - plus souvent désigné sous le terme d’androgyne - à partir duquel Adam et Eve furent conçus. Vers une révolution par le dépassement de soi.

#1 Genesis, 2016
Sitcom en 3 épisodes
Video HD couleur, muet
Durée totale : 18 min
Musique originale : Perez, Paris

#2 Pretty Dancing, 2011
Clip video HD, couleur, présenté en 3 ou 1 seul écran
Durée totale : 8 min
Musique originale : The Miracles Club, Portland

« Je déteste la montagne, elle cache le paysage »*

Dans une perspective d’exploration et de découverte de la scène artistique émergente faite de rencontres, de conversations et de collaboration, Marianne Derrien, commissaire d’exposition indépendante et critique d’art, propose tous les mois une programmation avec des sessions d’écoute de « bande son » originale d’œuvres, en invitant des artistes, qui ont eu le souci de composer seul ou avec d’autres. Sans dénaturer l’œuvre existante tant visuelle que sonore (vidéo, film, performance, installation ,…), ces « bandes sons » mettent en évidence le langage à part entière d’œuvres ayant une composante sonore et musicale très forte.

*citation d’Alphonse Allais

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