Écouter sans les yeux - workshops et partage de pratiques
11.07.25
Écouter

De juin à octobre, *Duuu organise des événements aux abords de son studio situé dans la Folie N4 au Parc de la Villette (Paris 19e).

A l’occasion du dernier atelier du cycle Écouter sans les yeux, Louise Siffert & Reem Saleh proposent un événement hors-série ouvert au public et retransmis en direct sur *Duuu le vendredi 11 juillet 2025. Une soirée où workshop de mise en bruitage et projection de film viendront mettre à l’honneur les histoires d’horreurs.

                                                                                                                                              B.O.O.
                                                                                                                       Broadcasting Otherworldly Oscillations
                                                                                                                                             Presents
                                                                                                                                    A Ghost Radio Camp

18h30 : À travers une session d’écriture collective, de tests vocaux et de bruitages artisanaux, les participant.es explorent les sons du frisson et de l’horreur. Qu’est-ce qu’une voix monstrueuse ? Comment faire parler les fantômes queer ? Comment bruiter un corps qui se transforme ? On écrit, on teste, on bruite et on enregistre. Grognements, cris et chuchotements : les participant.es prêtent leurs voix à des monstres fabuleux·ses pour créer de nouveaux récits hantés.

21h00 : La soirée se poursuit par une nuit d’écoute hantée où monstres queer et fantômes indociles prendront le micro. Entre performance, écoute et cinéma, le son devient terrain de métamorphoses monstrueuses.

22h : Ne soyez pas tenté·e·s de fuir à la tombée de la nuit : restez hanter le parc avec nous pour une projection horrifique en plein air.
HOUSE (1977) - un film de Nobuhiko Ôbayashi
Une lycéenne rend visite à sa tante malade en compagnie de six amies. Isolées dans une grande demeure perdue au milieu de nulle part, les jeunes filles assistent à d’inquiétants événements surnaturels une fois la nuit tombée.

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Bouuuuu !

schhhhhh !

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Louise Siffert se forme à la scénographie avant d’intégrer l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris. Elle est membre de DOC !, espace artistique autogéré à Paris. Les performances et films de Louise Siffert interrogent les communautés politiques en marge et leurs archives. À travers la fabrication de costumes, d’accessoires, de bandes sonores, Louise Siffert crée et investit des décors visuels qui nous plongent dans un univers bricolé, immersif et grotesque rappelant l’esthétique «camp» et dissidente de l’artifice. Son dernier projet WE HAVE DECIDED NOT TO DIE , a été montré au festival Actoral, à la Ménagerie de Verre, au Centre Pompidou, et au Belluard Bollwerk (Suisse). Avec son nouveau projet Lavender Nightmare, elle entame une recherche autour de la représentation de la vampire lesbienne dans différents corpus d’œuvres filmiques et littéraires.

Reem Saleh est artiste et designer, baséx entre Beyrouth et Paris. Iel a co-fondé Gross Encounters, une plateforme de recherche et d’éducation consacrée aux politiques de la monstruosité et de l’abjection dans les productions d’horreur et de science-fiction basse définition et à petit budget. Sa pratique s’ancre dans une exploration des images pauvres, des cultures visuelles subalternes, de l’histoire des peurs et de l’archéologie des médias, dans une tentative de reconstitution des lignées de communautés marginalisées. Reem développe actuellement un projet d’exposition autour des maisons hantées, envisagées comme prisme critique des infrastructures technologiques défaillantes.

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📆 Vendredi 11 juillet 2025
⏰ De 18h30 à 23:30
☀️ Événement en plein air, ouvert et gratuit
🍺 Bar sur place
📡 En direct et en réécoute sur www.duuuradio.fr
📌 Plan d'accès - Folie N4, Parc de la Villette

Avec le soutien de la ville de Paris
Diffusion du film : Potemkine

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29.03.23
Naomie Klaus / «Honey, What happened to my feather dress? » / SYMBIOSIUM
Naomie Klaus
21'09"
29.03.23
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Suite à la lecture de plusieurs récits thérianthropiques (récits mythologiques prenant comme sujet des créatures mi-humaines mi-bêtes) mon attention a été retenue par celui de la femme- cygne.
La mythe de la femme-cygne raconte l’histoire d’une femme portant sur ses épaules une robe en plumes de cygne. A son contact, elle jouissait des attributs et pouvoirs de l’animal.
On dit qu’elle en hérita après s’être dévouée à un cygne blessé qui agonisait sur le rivage. Ce dernier mourut mais lui offrit la robe en signe de reconnaissance éternelle.
Un homme qu’elle rencontra, s’éprit d’elle mais se sentait menacé devant ses pouvoirs. « Voler? Hors de question.»
Il décida de cacher la robe afin qu’elle reste à ses côtés et ne puisse s’envoler.
Il l’épousa. Ils eurent des enfants.
Un jour où ils jouaient, les enfants se mirent à chanter à propos de la robe et dévoilèrent la cachette à leur mère. Furieuse et trahie, elle la récupéra et reprit son envol.
Le mythe de la femme-cygne semble renfermer une double symbiose. La première, c’est celle qui se joue entre la femme et l’oiseau, au contact de la robe à plumes.
La deuxième, c’est la symbiose amoureuse. Ici parasitaire, car non consentie et égoïstement provoquée, elle est la parfaite image de la toxicité amoureuse, de la possessivité et de la jalousie maladive. Tant de fléaux qui abiment l’autre pour le confort de l’un, le dépouillant de liberté, brandissant la carte de l’amour fou, de l’amour fusionnel.
« Honey, What happened to my feather dress? » prend comme point de départ le mythe de la femme-cygne et le remet à jour. A travers des textures, musiques, textes, paroles et ambiances, la pièce explore de manière onirique les versants toxiques de l’amour symbiotique.

Naomie Klaus est une productrice de musique et chanteuse française, basée à Bruxelles. Se considérant comme une actrice ratée, elle construit sa musique sous forme d’histoires et de micro-séquences dans lesquelles elle s’amuse à interpréter différents personnages avec sa voix. Elle évoque un conte de fées pour adultes, où les princesses que l’on rencontre sont des nymphomanes hystériques, armées et mal habillées.

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