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19.12.24
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Ñun (Nous) est un projet de coopération artistique entre l’association Free label (Tambacounda, Sénégal) et *Duuu Radio (Paris, France), qui propose aux artistes Bocar Niang, Théo Robine-Langlois et Eden Tinto Collins une résidence au Sénégal autour du projet du Musée Griot.tes du 16 au 31 décembre 2024.

Le Musée Griot.te est un projet dédié à la culture et au patrimoine culturel local, implanté à Tambacounda avec le collectif Free Label. Fondée par Bocar Niang, cette association vise à promouvoir la jeune création locale ; à renforcer la cohésion sociale à travers la valorisation de différentes disciplines artistiques, culturelles, patrimoniales ; et à participer à la formation artistique des jeunes et des acteurs culturels locaux. Le projet Ñun (Nous) entends favoriser la transmission et la structuration de nouvelles collaborations culturelles ainsi que la mise en réseau des équipes de Free label et de *Duuu Radio. Il s’agira également de participer à constituer ou de réfléchir aux moyens de constituer une archive vivante des récits traditionnels oraux sénégalais.

Cette résidence est organisée dans le cadre d’une convention avec l’Institut Français et la Ville de Paris. Elle donnera lieu à des événements publics, des enregistrements et des émissions à Dakar et Tambacounda, qui seront diffusés sur *Duuu Radio.

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29.03.23
Naomie Klaus / «Honey, What happened to my feather dress? » / SYMBIOSIUM
Naomie Klaus
21'09"
29.03.23
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Suite à la lecture de plusieurs récits thérianthropiques (récits mythologiques prenant comme sujet des créatures mi-humaines mi-bêtes) mon attention a été retenue par celui de la femme- cygne.
La mythe de la femme-cygne raconte l’histoire d’une femme portant sur ses épaules une robe en plumes de cygne. A son contact, elle jouissait des attributs et pouvoirs de l’animal.
On dit qu’elle en hérita après s’être dévouée à un cygne blessé qui agonisait sur le rivage. Ce dernier mourut mais lui offrit la robe en signe de reconnaissance éternelle.
Un homme qu’elle rencontra, s’éprit d’elle mais se sentait menacé devant ses pouvoirs. « Voler? Hors de question.»
Il décida de cacher la robe afin qu’elle reste à ses côtés et ne puisse s’envoler.
Il l’épousa. Ils eurent des enfants.
Un jour où ils jouaient, les enfants se mirent à chanter à propos de la robe et dévoilèrent la cachette à leur mère. Furieuse et trahie, elle la récupéra et reprit son envol.
Le mythe de la femme-cygne semble renfermer une double symbiose. La première, c’est celle qui se joue entre la femme et l’oiseau, au contact de la robe à plumes.
La deuxième, c’est la symbiose amoureuse. Ici parasitaire, car non consentie et égoïstement provoquée, elle est la parfaite image de la toxicité amoureuse, de la possessivité et de la jalousie maladive. Tant de fléaux qui abiment l’autre pour le confort de l’un, le dépouillant de liberté, brandissant la carte de l’amour fou, de l’amour fusionnel.
« Honey, What happened to my feather dress? » prend comme point de départ le mythe de la femme-cygne et le remet à jour. A travers des textures, musiques, textes, paroles et ambiances, la pièce explore de manière onirique les versants toxiques de l’amour symbiotique.

Naomie Klaus est une productrice de musique et chanteuse française, basée à Bruxelles. Se considérant comme une actrice ratée, elle construit sa musique sous forme d’histoires et de micro-séquences dans lesquelles elle s’amuse à interpréter différents personnages avec sa voix. Elle évoque un conte de fées pour adultes, où les princesses que l’on rencontre sont des nymphomanes hystériques, armées et mal habillées.

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