18.10.25
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De juin à octobre, *Duuu organise des événements aux abords de son studio situé dans la Folie N4 au Parc de la Villette (Paris 19e)

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Dans un studio d’enregistrement, un poète derrière un micro-sur-pied entreprend de lire un texte qu’il tient entre ses mains. À ses côtés, derrière ses consoles, Chloé Thévenin l’enregistre pour mixer sa voix dans son son électro (ça donne system error_) - ou Jean-Michel Espitallier joue de la batterie (ça donne On Time).

Light turbulences est une oeuvre musicale produite et éditée par *Duuu, où la voix poétique de Jérôme Game joue de la puissance du sound-system et de celle, toute acoustique, des percussions, jusqu’à faire entendre que la langue, le texte, ne suffisent pas, et sont toujours plus forts de ce qu’ils ne sont pas, de ce qu’ils ne peuvent pas — le son pur, la musique.

À l’occasion de la sortie du vinyle Light Turbulences de Jérôme Game, cette soirée réunit lecture performée, concert, performance live et conversation autour d’un micro.

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CONVERSATION RADIOPHONIQUE - Thomas Corlin & Jérôme Game
RÉCIT(S) (mise en lecture de _systemerror) - Par Hubert Colas avec Jérôme Game & Thierry Raynaud
ON TIME (live) - Jérôme Game & Jean-Michel Espitallier
LE CHÂ (concert) - Lutèce Lockness

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📆 Samedi 18 octobre 2025
⏰ De 19h à 23h
☀️ Événement en plein air, ouvert et gratuit
📡 En direct et en réécoute sur www.duuuradio.fr
📌 Plan d'accès - Folie N4, Parc de la Villette

Ce programme est accessible aux visiteur.euses aveugles et malvoyant.es par l’intermédiaire du service Souffleurs d’Images. Contact : radio.duuu@gmail.com

Enregistrement : Mathias Dupaquier & Aurore Portales

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13.12.17
Nous
Tristan Garcia, Laurence Wagner
97'01"
Conversation (77)
Conversation (77)
13.12.17
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Dans son dernier essai philosophique intitulé Nous, Tristan Garcia entreprend de rendre lisible la condition brouillée de notre « nous » ou de nos « nous ». Ces affirmations de nous-mêmes paraissent désormais correspondre à différents plans identitaires, sur lesquels nous revendiquons successivement notre appartenance à une ethnie, à une communauté de croyance, à une classe sociale ou professionnelle, à une orientation sexuelle, à une génération, sans savoir comment nous représenter le « nous des nous », dont nous relevons tous en définitive.

En ayant recours à toutes sortes de documents qui nous renseignent sur ce que nous appelons « nous », pamphlets, manifestes, journaux, textes théoriques ou chansons, l’auteur donne à entendre les mille voix qui ont prétendu parler au nom de nous.
Tristan Garcia se montre attentif à toutes les traditions, et suspend tout jugement moral sur les contenus politiques, pour s’intéresser à la constitution d’une subjectivité politique : la détermination d’un « nous », d’un « vous », d’un « eux », le tracé de lignes entre amis et ennemis, la formation de solidarités et le creusement de fossés entre les camps.

Né en 1981 à Toulouse, Tristan Garcia est entré en 2000 à l’École Normale Supérieure. Il a soutenu sa thèse sous la direction de Sandra Laugier sur la représentation dans les arts humains, avant de mener une double vie d’auteur de fictions et d’idées. Il a publié des nouvelles (En l’absence de classement final, 2011) et plusieurs romans aux éditions Gallimard, en changeant sans cesse de genre (La Meilleure part des hommes, 2008), d’espèce (Mémoires de la Jungle, 2008) ou d’univers (Les Cordelettes de Browser, 2012), avant de s’inventer une biographie de démon de province (Faber. Le destructeur, 2013).

Ses recherches en ontologie et en métaphysique l’ont conduit à la publication de Forme et objet. Un traité des choses (Puf, 2011, traduit en anglais par Jon Cogburn et Mark A. Ohm, Edinburgh UP, 2014), ainsi qu’à une série d’essais sur L’Image (Atlande, 2008), la souffrance animale (Nous, animaux et humains, 2011) ou l’existence en série (Six feet under. Nos vies sans destin, 2012).

Il enseigne aujourd’hui à l’école d’art de Lausanne et co-dirige la collection consacrée aux séries télévisées par les Puf.

Une conférence de Tristan Garcia, sur une proposition de Laurence Wagner, enregistrée le 30 novembre 2017 au TU - Théâtre de l’Usine

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