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18.01.25
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Le collectif « À voix haute » s’arrête à Troyes afin de faire entendre dans l’Aube les textes de femmes ayant traversé l’histoire de la Psychothérapie Institutionnelle, ici et ailleurs, de la première moitié du 20ème siècle à aujourd’hui.

Pour cette occasion, le collectif a choisi de déplier la question du passage, d’une discipline à une autre, d’un territoire à un autre, et la façon dont y circulent les corps, dans ce que l’on pourrait nommer une poétique du désir. Le collectif fera résonner entre elles les voix d’Hélène Chaigneau, Marie Depussé, Lise Gaignard, Joana Maso, Agnès Masson, Ginette Michaud, Danielle Roulot, Danielle Sivadon, Rose-Marie Lepage et Treize, qui, par leurs travaux, contribuent à faire vivre la Psychothérapie Institutionnelle, tant sur le plan clinique, théorique, esthétique que, évidemment, politique.

Après le Palais de Tokyo, la galerie Treize et la radio *Duuu, « À voix haute » remercie l’Association APAT (Actualité Pour la Psychanalyse à Troyes) de les accueillir pour cette occasion.
Avec Agathe Boulanger, Sybille Chevreuse, Carine Lendrin, Lena Monnier, Graziela Susin, Camille Zuber.

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13.01.22
Ghita Skali
Sophie Lapalu
59'55"
Formes d’arts & de militantismes (1)
Formes d’arts & de militantismes (1)
13.01.22
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Formes d’arts & de militantismes #1 : Ghita Skali
Premier épisode d’une nouvelle série proposée par Sophie Lapalu

En 2018, j’invite la géographe sociale et porn activiste Rachele Borghi à venir faire une conférence à l’Ecole d’art de Clermont Ferrand sur la façon dont sa recherche sur le porn activisme l’a transformée. A la fin de ce qui s’apparente à une conférence-performance, elle me demande de lui faire un retour, nous, artistes enseignant-es mais aussi étudiant-es car, me dit-elle, nous avons les outils artistiques qui lui manquent.

Me reste depuis une question en suspens : que dois-je répondre à Rachele ? Que peut l’art pour les formes d’activisme ? Impossible pour moi de lui faire un retour avec mon regard déformé à l’art blanc occidental hétéro. J’ai laissé la place aux étudiant-es. Ce dont j’étais sûre cependant, c’est qu’elle avait usé de formats qui me semblaient être également ceux utilisés par les artistes, bien qu’elle ne se réclame pas artiste, mais militante et enseignante. Ce qui est certain également, c’est que sa conférence a marqué durablement toute personne qui y a assisté. La puissance de son discours, allié à un travail de déconstruction de la parole dominante, avait su atteindre son but.

J’ai donc décidé de me tourner vers les artistes et de leur poser ces questions : existe-t-il un espace où les formes d’art et de militantismes peuvent se contaminer ? Où l’art parfois qualifié de social échappe aux éternels critiques d’une pauvreté esthétique et où l’art engagé politiquement ne se voit pas reproché d’être inefficace ? Un espace où l’on ne demande pas aux artistes de choisir entre une position ou l’autre ?

Une émission réalisée par Sophie Lapalu