05.09.25
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Depuis 2016, *Duuu co-réalise des émissions avec Radio Sans Nom, un projet issu de la Colifata, la radio des internes et externes de l’hôpital Borda de Buenos Aires, la première radio au monde à émettre depuis un hôpital psychiatrique. Sur ce même modèle, la Radio Sans Nom rassemble les patient·es du Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel d’Asnières pour une émission hebdomadaire, animée par Alfredo Oliviera.

Depuis 2018, *Duuu accueille chaque année la Radio Sans Nom en résidence à la Villette. Une fois par semaine, les patient·es du CATTP d’Asnières et les soignant·es se retrouvent autour d’un dispositif radiophonique de groupe, réalisant collectivement des émissions en direct.

Le 5 septembre 2025, après avoir passé un nouvel été en résidence à *Duuu, les participant·es de la Radio Sans Nom investissent une nouvelle fois le studio pour proposer une émission inédite, autour des 10 ans de création de la radio.

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📆 Vendredi 5 septembre 2025
⏰ De 15h à 17h30
☀️ Émission en plein air, ouvert et gratuit
📡 En direct et en réécoute sur www.duuuradio.fr
📌 Plan d'accès - Folie N4, Parc de la Villette

Enregistrement : Alfredo Oliviera & Aurore Portales

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11.03.25
Comment bien fermer une école d’art #2 : Étudier avec un compte à rebours
Laurette Bremme, Chloé Terrée, Yalhma Robette, Sébastien Biniek, Elizabeth Hale
80'20"
Comment bien fermer une école d’art (2)
Comment bien fermer une école d’art (2)
11.03.25
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Tout au long de son dernier semestre d’existence, l’ésad Valenciennes organise un cycle de rencontres radiodiffusé sur la fin de l’école, en partenariat avec *Duuu Radio.

Septembre 2024. L’école supérieure d’art et design de Valenciennes, école bicentenaire, vient d’effectuer sa dernière rentrée. La mission semble claire : il s’agit dorénavant de conduire le projet à sa fin. Cessation par achèvement. Mais comment achever une école d’art ? Une école faite de vies, de projets, de possibles, de travail, de liberté, de contraintes, d’alternatives, de rêves, de pensées, de sueur, de transgression, de luttes (trop de luttes, pas assez de luttes), de fêtes, d’audace, d’autonomie, d’amitiés.

Nous connaissons désormais le mode opératoire, d’abord administratif : une année “blanche”, une fermeture annoncée deux ans avant sa date effective, la garantie d’un passage de diplôme pour l’ensemble des étudiant·e·s inscrit·e·s dans l’établissement … Puis la gestion matérielle : un bâtiment récupéré par la ville, un fond de bibliothèque redistribué, des équipements et ameublements vendus ou délaissés. Si cette perspective réductrice nous alarme, surgit aujourd’hui cette question réelle et urgente : Comment bien fermer une école d’art ? Comment mettre fin à un monde ? Car finalement, n’est-ce pas à nous, l’équipe pédagogique, administrative, technique et étudiant·e·s restant·e·s, que cette lourde tâche revient ? Si l’annoncer est une chose, baisser le rideau en est une autre. Nous avons reçu des condoléances, de l’empathie, de la commisération, quid des modes d’emploi ?

Alors que notre temps s’écoule, il nous reste tant de choses à dire, à faire et à partager avant que ce soit fini. Ce cycle de rencontres, intitulé Comment bien fermer une école d’art ? rythmera les 6 derniers mois de l’existence de l’ésad, au sein des murs de l’école, ouvert à tou·te·s, avec une diffusion radio. Ces temps se voudront un espace de réflexion qui accompagnera nos actions sur cette fin qui approche, une absence qui se creuse, des luttes passées et un deuil à venir. Il s’agit de créer des moments de partage et de soutien au sein d’une communauté élargie, de faire expérience d’une fermeture.


Comment bien fermer une école d’art #2 : Étudier avec un compte à rebours
Laurette Bremme, Yalhma Robette, Chloé Terrée en discussion avec Sébastien Biniek et Elizabeth Hale

Dans ce mouvement de fermeture, il y a des éléments factuels, des procédures techniques, administratives, et il y a des vies. Vivre c‘est accumuler des témoignages qui permettent de raconter, d’étayer des histoires, celles que l’on a vécues, de notre point de vue. En remontant le temps, aux prémices des décisions qui ont conduit à la fermeture, jusqu’à l’ambiance actuelle de l’ésad. Chloé, Yalhma et Laurette, trois représentantes étudiantes vont témoigner, nous raconter l’histoire de la fin de cette école, en mobilisant leurs souvenirs, leurs affects.

Comment arriver à expliquer la situation politique et financière pour fédérer ? Comment démarrer son cursus dans une école qui va fermer ? Comment lutter de l’intérieur contre des décisionnaires ? Comment faire face au rouleau compresseur des politiques austéritaires quand on habite la condition étudiante ? Comment s’organiser, mais aussi comment se protéger et maintenir un climat d’apprentissage viable ? Comment repenser les liens avec la pédagogie ? Autant de questions, qui alimenteront une discussion, qui se tissera à partir des différentes temporalités étudiantes, des différentes échelles de luttes (individuelles, locales, nationales).

Une émission enregistrée et diffusée en direct sur *Duuu le 25 Février 2025 depuis l’ésad Valenciennes
Enregistrement : Loraine Baud

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