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Écouter sans les yeux - workshops et partage de pratiques
02.06.25
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Duuu propose au printemps 2025 un programme axé autour des dispositifs sonores et situations “sans les yeux”. Les différents rendez-vous, ouverts au public et retransmis en direct sur Duuu Radio, proposent d’altérer les situations de réception et de transmission, d’assumer un rapport sensible à l’inconnu, et de questionner son environnement physique, sonore, visuel.

Écouter sans les yeux avec Tania Gheebrant, un atelier ouvert au public et retransmis en direct sur *Duuu à 18:00 le lundi 2 juin 2025

Tania Gheerbrant propose un arpentage sous forme de lectures de poèmes, récits chorals et autres jeux de montage à partir d’une collection de fanzines antipsychiatriques des années 70. Par le relais de leurs larynx, pharynx et autres organes phonateurs, le groupe deviendra ainsi le véhicule de ces voix oubliées.

Réuni autour d’une table circulaire, le groupe ressuscitera ensemble les mots et les rimes de ces anciens collectifs de patient·es militant·es. Cinquante ans plus tard, leurs révélations oubliées, cris étouffés et autres braises de luttes reviendront hanter le réel. Depuis leurs bouches-micros, les textes People Behind Walls, No More Genocide, Plante Me ou Life ricocheront jusqu’aux oreilles des auditeur·ices. Façon de murmurer ensemble la sempiternelle question : est-ce un bon signe d’être bien adapté·e dans une société profondément malade ?

Enregistrement : Sampson Staples
Avec le soutien de la ville de Paris

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18.02.25
Comment bien fermer une école d’art #1 : Le grand saut dans le vide
Sophie Coiffier, Sébastien Biniek, Florian Bulou Fezard, Elizabeth Hale
65'25"
Comment bien fermer une école d’art (1)
Comment bien fermer une école d’art (1)
18.02.25
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Tout au long de son dernier semestre d’existence, l’ésad Valenciennes organise un cycle de rencontres radiodiffusé sur la fin de l’école, en partenariat avec *Duuu Radio.

Septembre 2024. L’école supérieure d’art et design de Valenciennes, école bicentenaire, vient d’effectuer sa dernière rentrée. La mission semble claire : il s’agit dorénavant de conduire le projet à sa fin. Cessation par achèvement. Mais comment achever une école d’art ? Une école faite de vies, de projets, de possibles, de travail, de liberté, de contraintes, d’alternatives, de rêves, de pensées, de sueur, de transgression, de luttes (trop de luttes, pas assez de luttes), de fêtes, d’audace, d’autonomie, d’amitiés.

Nous connaissons désormais le mode opératoire, d’abord administratif : une année “blanche”, une fermeture annoncée deux ans avant sa date effective, la garantie d’un passage de diplôme pour l’ensemble des étudiant·e·s inscrit·e·s dans l’établissement … Puis la gestion matérielle : un bâtiment récupéré par la ville, un fond de bibliothèque redistribué, des équipements et ameublements vendus ou délaissés. Si cette perspective réductrice nous alarme, surgit aujourd’hui cette question réelle et urgente : Comment bien fermer une école d’art ? Comment mettre fin à un monde ? Car finalement, n’est-ce pas à nous, l’équipe pédagogique, administrative, technique et étudiant·e·s restant·e·s, que cette lourde tâche revient ? Si l’annoncer est une chose, baisser le rideau en est une autre. Nous avons reçu des condoléances, de l’empathie, de la commisération, quid des modes d’emploi ?

Alors que notre temps s’écoule, il nous reste tant de choses à dire, à faire et à partager avant que ce soit fini. Ce cycle de rencontres, intitulé Comment bien fermer une école d’art ? rythmera les 6 derniers mois de l’existence de l’ésad, au sein des murs de l’école, ouvert à tou·te·s, avec une diffusion radio. Ces temps se voudront un espace de réflexion qui accompagnera nos actions sur cette fin qui approche, une absence qui se creuse, des luttes passées et un deuil à venir. Il s’agit de créer des moments de partage et de soutien au sein d’une communauté élargie, de faire expérience d’une fermeture.


Comment bien fermer une école d’art #1 : Le grand saut dans le vide. Avec Sophie Coiffier, Sébastien Biniek, Florian Bulou Fezard et Elizabeth Hale.

Pour tenter d’y voir plus clair dans ce chaos qui n’en est pas un, voire plutôt d’y trouver les mots, nous nous tournons vers Sophie Coiffier pour démarrer ce cycle de rencontres. Dans son dernier roman, L’exercice du skieur, paru chez L’ire des marges en 2024, il est question des récits qui accompagnent nos paysages en transformation. La lecture de ces paysages disparaissants nous sert alors de métaphore puis de tremplin afin de considérer la transmutation du paysage des écoles d’art et design territoriales.

Sophie Coiffier est auteure et Docteure en arts plastiques, elle a enseigné les arts plastiques dans le secondaire, puis à l’université (Paris I, Rennes 2, Université de Valenciennes) et l’écriture (écriture créative et méthodologie du mémoire) en écoles d’art et de design (ENSCI Les Ateliers (Paris), Centre Michel Serres (Paris), Université Gustave Eiffel et ÉSAD Valenciennes). Son œuvre littéraire relève de la poésie contemporaine et aime à télescoper les formes afin de questionner nos représentations sociales et environnementales.

NOVA, Nicolas : Exercices d’observation, éd. Premier Parallèle, 2022 ; Fragments d’une montagne, éd. Le Pommier/ Humensis, 2023
GUIDÉE, Raphaëlle : La Ville d’après, Détroit, une enquête narrative, Flammarion, 2024
COIFFIER, Sophie : Tiroir central, éd. L’Attente, 2021 ; L’Exercice du skieur, éd. L’Ire des marges, 2024

Une émission enregistrée et diffusée en direct sur *Duuu le 21 janvier 2025 depuis l’ésad Valenciennes
Enregistrement : Sampson Staples

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