La matinale dédiée à l’actualité de la création contemporaine, tous les mercredis de 9:15 à 10:00 en direct sur *Duuu Radio.
Avec ce mois-ci : Justin Morin, Pascal Montfort et Julie Duval (accompagnée Juliette Bayi).
Le titre de l’expo c’était “OK Kid you’ve got the job”, qui est tiré d’une vidéo de casting du gamin qui joue dans “E.T”.
VIDEO TALK est un cycle de projections et de discussions conçu par Laetitia Chauvin et Marie-Laure Lapeyrère, au rythme d’une séance par mois programmée dans la salle Star Trek de Mains d’Œuvres. Alternant projection des films et discussions, chaque rencontre de VIDEO TALK menée en présence de l’artiste, se donne pour objectif de traverser l’oeuvre en profondeur et plus largement de questionner les pratiques actuelles de la vidéo dans l’art contemporain.
Séance #3 consacrée à Christophe Herreros
En conversation avec Jean-Christophe Arcos (critique d’art et commissaire d’exposition indépendant, fondateur, entre autres projets, du Cinéma de la Nouvelle Lune et du Cinéma du Solstice).
Bien qu’il reconnaisse sa filiation avec les artistes de la génération des années 1990 qui ont participé à la déconstruction du cinéma mainstream, Christophe Herreros appartient à l’ère des films découpés en extraits YouTube. Comme les artistes de sa génération – Neïl Beloufa, Arnaud Dezoteux, Ana Vega, Gabriel Abrantes –, il saisit l’ultravisibilité du cinéma blockbuster pour y inscrire un hors-champ dissonant.
Le travail filmique et vidéo de Christophe Herreros s’inscrit pleinement dans le champ de la fiction. La puissance des images, les sensations et l’imaginaire transportent le spectateur dans l’univers spécifique de l’artiste, à la croisée du thriller américain et de l’esthétisme de la peinture naturaliste. Les mises en scène volontairement stéréotypées vont complètement à l’encontre d’un cinéma enclin à la facilité et au mauvais goût. Bien au contraire, sa maîtrise technique associée au hors-champ et à l’univers intriguant des sujets poussent la fiction vers une fascination. Usant par ailleurs du principe de la boucle, qui a pour effet de captiver, Christophe Herreros produit un effet d’effleurement, un dénouement proche et pourtant continuellement repoussé, inatteignable in fine. Il s’agit pour l’artiste de produire un suspens sans fin qui attire et piège la curiosité du spectateur. Travellings, grues et autres classiques des techniques cinématographiques sont parfaitement maîtrisés, comme autant de codes condensés qui convoquent immédiatement la narration.
Christophe Herreros
Né en 1981 à Carcassone, Christophe Herreros vit et travaille à Paris. Diplômé des Beaux Arts de Paris puis du Fresnoy (tous deux avec les félicitations du Jury), Christophe Herreros reçoit en 2010 le prix jeune création du salon du même nom. Il est également passé par CALARTS (California Institute of the Arts). Il est représenté par la Galerie des Multiples, et son travail a été montré à Glassbox, à la Fondation Ricard, au Palais de Tokyo à Paris, aux Abattoirs à Toulouse et au Haus Der Kulturen Der Welt à Berlin, entre autres lieux.
Une émission proposée par Laetitia Chauvin et Marie-Laure Lapeyrère, avec Christophe Herreros et Jean-Christophe Arcos, enregistrée le dimanche 13 janvier 2019 à Mains d’Œuvres.
Du côté de ma mère je suis basque, et en même temps ça a été transmis de façon étrange, pas du tout par la langue ou la culture, mais plutôt par la nourriture : le gateau basque, le poulet basquaise…
VIDEO TALK est un cycle de projections et de discussions conçu par Laetitia Chauvin et Marie-Laure Lapeyrère, au rythme d’une séance par mois programmée dans la salle Star Trek de Mains d’OEuvres. Alternant projection des films et discussions, chaque rencontre de VIDEO TALK menée en présence de l’artiste, se donne pour objectif de traverser l’oeuvre en profondeur et plus largement de questionner les pratiques actuelles de la vidéo dans l’art contemporain.
Séance #2 consacrée à Bertrand Dezoteux
En conversation avec Lionel Balouin (directeur de la Galerie Edouard Manet à Gennevilliers et commissaire de l’exposition de l’artiste en 2018)
Bertrand Dezoteux convoque dans ses films d’animation, empreints de science-fiction, une multitude de savoirs allant de l’anthropologie, la littérature, la bande dessinée en passant par l’art, la biologie, la science, l’informatique et autres domaines de connaissances. Loin des canons esthétiques de l’industrie du divertissement cinématographique et du jeu vidéo, ses films, à mi-chemin entre bricolage numérique et maladresse volontaire, mettent en exergue les conditions de création et d’apparition des images. Leur production artisanale et leur économie réduite évoquent une origine, une époque archaïque de l’animation qui n’est pas sans rappeler la tentation d’Andy Warhol de produire à l’intérieur de la Factory un cinéma qui avait pour modèle Hollywood. Ses objets visuels à la fois complexes et cocasses trouvent leur origine dans l’envie de créer des mondes. Il produit ainsi par assemblages, associations d’idées et montages, des récits décalés et anachroniques à l’imaginaire débridé et à l’humour singulier.
Bertrand Dezoteux
Né en 1982 à Bayonne, Bertrand Dezoteux vit entre Paris et Bayonne. Il est diplômé de la Haute École des arts du Rhin (Strasbourg) et du Fresnoy, Studio National des Arts contemporains (Tourcoing). Lauréat du prix Audi Talents, ses oeuvres ont fait l’objet de plusieurs présentations en France (Centre Pompidou, Palais de Tokyo à Paris, Frac Aquitaine, etc) et à l’international (New York Film Festival, Frieze London). En mars 2018, il est programmé au théâtre des Amandiers (Nanterre), puis en avril la galerie Édouard Manet (Gennevilliers) lui consacre une exposition personnelle. À la même période, il participe à l’exposition collective « Gravité Zéro » organisée aux Abattoirs (Toulouse).
Une émission proposée par Laetitia Chauvin et Marie-Laure Lapeyrère, avec Bertrand Dezoteux et Lionel Balouin, le dimanche 18 novembre 2018 à Mains d’Œuvres.
On a eu envie de montrer des films à notre communauté, à nos voisins, renouer avec le vidéo-club, montrer et débattre.
VIDEO TALK est un cycle de projections et de discussions conçu par Laetitia Chauvin et Marie-Laure Lapeyrère, au rythme d’une séance par mois programmée dans la salle Star Trek de Mains d’Œuvres. Alternant projection des films et discussions, chaque rencontre de VIDEO TALK menée en présence de l’artiste, se donne pour objectif de traverser l’oeuvre en profondeur et plus largement de questionner les pratiques actuelles de la vidéo dans l’art contemporain.
Séance #1 consacrée à Colin Snapp
L’artiste américain Colin Snapp travaille comme le ferait un chercheur, dans la durée et avec une attention précise aux faits observés, confrontant notamment l’évolution des interrelations entre les voyages, les déplacements et la perception. Ses œuvres constituent le résultat d’observations quasi anthropologiques des modalités et expériences du regard contemporain ― raison pour laquelle il choisit de se concentrer sur la banalité de l’expérience moderne du voyage et notamment sur les formes encadrées/guidées de voyage dans des natures souvent grandioses, pour isoler et étudier les particularités des gestes et des manières modernes d’observation. Usant des nouvelles technologies davantage comme des ressources que des outils, l’artiste s’attache à une reconstitution de la vision moderne dans sa complexité.
Colin Snapp
Né en 1982 à Lopez Island aux Etats-Unis, Colin Snapp vit aujourd’hui à Los Angeles. Il est représenté par la Galerie Allen à Paris et ses oeuvres ont fait l’objet de nombreuses présentations en France et à l’étranger (Whitney Museum, PS1 MoMA et Skylight Projects à New York, Unosunove Galleria à Rome, Das Odeon à Vienne, Art-o-Rama à Marseille, Fiac hors-les-murs à Paris, etc).
Une émission proposée par Laetitia Chauvin et Marie-Laure Lapeyrère, enregistrée le dimanche 7 octobre 2018 à Mains d’Œuvres.