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Volume
(1)
21.01.25
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Tout au long de son dernier semestre d’existence, l’ésad Valenciennes organise un cycle de rencontres radiodiffusé sur la fin de l’école, en partenariat avec *Duuu Radio.

Ces temps se voudront un espace de réflexion qui accompagnera les actions du corps pédagogique et scolaire sur cette fin qui approche, une absence qui se creuse, les luttes passées et un deuil à venir. Il s’agit de créer des moments de partage et de soutien au sein d’une communauté élargie, de faire l’expérience de fermeture.


Comment bien fermer une école d’art #1 : Le grand saut dans le vide
Sophie Coiffier en discussion avec Sébastien Biniek, Florian Bulou Fezard et Elizabeth Hale

Pour tenter d’y voir plus clair dans ce chaos qui n’en est pas un, voir plutôt d’y trouver les mots, nous nous tournons vers Sophie Coiffier pour démarrer ce cycle de rencontre. Dans son dernier roman, L’exercice du skieur, paru chez L’ire des marges en 2024, il est question des récits qui accompagnent nos paysages en transformation. La lecture de ces paysages disparaissants nous sert alors de métaphore puis de tremplin afin de considérer la transmutation du paysage des écoles d’art et de design territoriales.

En direct mardi 21 janvier à 19h sur *Duuu depuis l’ésad Valenciennes

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11.04.23
AngRRR / Violaine Lochu
Violaine Lochu
08'00"
11.04.23
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À l’époque où les manifestations de la colère collective sont souvent réprimées dans l’espace public, ou ont tendance à tomber dans le ressentiment sur les réseaux sociaux, AngRRR est un projet qui tente de se mettre à l’écoute de l’emportement pour l’amener vers une possibilité d’empowerment.
La colère, source de contrepouvoir est souvent réprimée ; elle peut être alors intériorisée puis amenée à déborder de manière parfois dramatique lorsque n’a pas de cadre pour s’exprimer. Pourtant elle est une source potentielle de transformation, de courage, d’innovation politique à l’échelle individuelle et collective.

À partir de la parole des habitant.e.s de Pantin qu’elle a recueillies au cours de nombreuses rencontres, Violaine Lochu, artiste performeuse vocaliste et musicienne, a cherché à créer différentes formes musicales et performatives qui donnent à entendre la colère. Les pièces sonores, de par leur composition, association, mise en relation entre différentes voix – interrogent la complexité de cette émotion, en propose une possible sublimation.

AngRRR #1 Cri
Suite à une série d’exercices visant à les mettre dans un état particulier, les participant.e.s étaient invité.e.s à crier leur colère dans un langage inarticulé.

Le cri peut être utilisé comme arme de défense dans certaines pratiques féministes, au contraire arme d’attaque dans les arts martiaux, ou encore outil thérapeutique pour se décharger d’un état émotionnel réprimé dans certaines cures.

Oscillant entre chorale, manifestation, combat… AngRRR #1 joue de cette polyvalence en donnant à entendre une multitude de cris qui semblent se répondre, s’entrainer, se provoquer les uns les autres, de gauche à droite, de droite à gauche en jouant du dispositif stéréo.

AngRRR #2 Récit
Dans cette seconde pièce sonore on entend les récits des participant.e.s invité.e.s à raconter la dernière fois qu’iels s’étaient énervé.e.s ou encore la plus grande colère qu’iels avaient eue ou à laquelle iels avaient assisté.

Cette multitude de récits sont articulés les uns avec les autres par la superposition de certains termes communs tels «  c’était », « parce que », « avec »… Ce protocole poétique permet d’associer des paroles a priori disparates pour en faire une vaste polyphonie. Dans l’intimité du casque, on entend les voix qui s’allient, se contredisent, se relativisent, se superposent, s’encouragent, se politisent en se frottant les unes aux autres.

AngRRR #3 Insulte
Violaine Lochu a invité les participant.e.s à lui transmettre des insultes dans une langue étrangère ou maternelle. Prononcées parfois avec gêne ou au contraire avec violence ou plaisir, leur condition d’énonciation interrogeait déjà l’aspect transgressif et performatif de l’insulte : bien qu’insulter soit un acte de langage, cela a une incidence sur le réel (blesser, atteindre l’autre), au point que cela puisse être puni par la loi.

Dans cette courte pièce sonore, on entend tout d’abord des insultes en langue étrangère. Pour l’oreille de celle.lui qui ne comprend que le français, l’insulte est d’abord reçue comme mélodie, sonorité. En cela, on peut penser au « plaisir du dire » propre à la petite enfance qui prend conscience du pouvoir de ces termes sur ses proches.

Progressivement l’auditeur perçoit le sens de ce qu’il en train écouter, pour autant AngRRR #3 est composée d’une telle manière qu’iel ne peut pas prendre personnellement ce qui est énoncé.

S’inspirant des dozens du rap américains, des joutes verbales du Sud de l’Italie ou encore des « parenté à plaisanterie » de certaines communauté de l’Ouest de l’Afrique, AngRRR #3 apparait comme une sorte de rituel verbal où les tensions se désamorcent, les stigmates sont réappropriés, et les blessure éclatent de rire.

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